Nutrition animale - Baisse historique de la fabrication française d'aliments en 2022
Confirmant les premières estimations données en janvier, les statistiques définitives de la production française de 2022 des aliments pour animaux s’établissent à -6,6 % pour s’établir à 19,2 Mt.
Confirmant les premières estimations données en janvier, les statistiques définitives de la production française de 2022 des aliments pour animaux s’établissent à -6,6 % pour s’établir à 19,2 Mt.
L’année 2022 marque un recul historique des fabrications d’aliments pour animaux en France avec -6,6 %, soit une perte de plus de 1,3 Mt. La baisse est généralisée à toutes les espèces.
Ainsi les aliments pour volailles, qui constituent toujours le premier segment en France, perdent 800 000 t, les volailles de chair ayant été particulièrement impactées par l’influenza aviaire. Les aliments palmipèdes sont les plus touchés avec un recul de 30 %.
Les aliments pour porcs perdent 300 000 t et la décapitalisation du troupeau des truies laisse augurer un futur compliqué.
Quant aux aliments pour ruminants, ils enregistrent un recul plus modéré, surtout localisée sur le segment des bovins allaitants, la filière laitière compensant seulement pour partie la baisse.
Le segment bio souffre avec un changement de tendance après douze années de croissance (et des progressions entre +10 % et +20 % par an sur la période 2017-2021). Les volumes d'aliments bio affichent au total -14 % sur l’année, le secteur de la volaille perdant 14 % (elle domine le segment bio, pondeuses en tête), celui des porcs 10 % et celui des bovins 19 %.
Ce recul touche aussi les autres filières sous signes officiels de qualité au-delà de l’influenza aviaire (label Rouge et AOC). Le poulet sous signe qualité (tous signes confondus) perd ainsi plus de 14 % sur l’année.