Aller au contenu principal

Changement climatique
Nutrition animale : 1,4 Mt équivalent carbone économisables selon la Coopération agricole

La Nutrition Animale veut être reconnue pour ses efforts de décarbonation. La Coopération Agricole Nutrition animale estime à 1,4 Mt équivalent carbone sa possible contribution. Encore faut-il que ses efforts soient valorisés pour ne pas pénaliser sa compétitivité.

© cocoparisienne (pixabay)

Réduire le soja importé issu de la déforestation, accroitre la part des protéines locales (ou européennes), mais aussi réduire, grâce à la formulation des aliments, les émissions de méthane...  Autant de solutions que la nutrition animale peut mettre en œuvre pour réduire les émissions des GES et, donc, décarboner les filières d’élevages.

Pourtant ces actions ne sont ni reconnues ni intégrées dans les calculs de l’impact carbone de ces dernières a estimé La Coopération Agricole Nutrition animale le 4 novembre. Ce maillon de la chaine alimentaire pourrait pourtant permettre une économie de 1,4 Mt équivalent carbone. L’organisation ouvre donc deux chantiers.

La Coopération agricole Nutrition animale travaille sur deux axes

Le pôle Nutrition animale de la Coopération agricole vient de lancer une étude de faisabilité pour identifier des valorisations du soja non déforestant par des crédits carbone. Il faut  mettre d’un côté de la balance les 20 à 70 M€ de surcoûts d’une telle modification de l'approvisionnement pour les filières françaises, chiffrés par le Céréopa pour Duralim. Sur l’autre plateau se trouvent les réductions potentielles. « Les résultats de cette étude de faisabilité devraient être connus au premier semestre 2021 », estime Valérie Bris, directrice de la Coopération agricole Nutrition animale.

Par ailleurs, l’organisation veut accompagner l’intégration des données d’émission de gaz à effet de serre dans les outils comme Cap2ER ou GEEP, qui mesurent l’impact carbone des filières d’élevage. Pour l’instant ces outils affectent une valeur standard à l’aliment qui représente pourtant 60 à 70% de l’impact carbone d’un animal d’élevage sachant que les matières premières pèsent 80% de l’impact carbone de l’aliment. « Nous voulons aller travailler main dans la main avec les filières d’élevage pour que les potentielles amélioration via l’aliment soient reconnues et bénéficient à l’éleveur » résume Jean-Luc Cade, président de Coopération agricole Nutrition animale. Plusieurs outils sont d’ores et déjà disponibles pour affiner les valeurs comme la base GLFI déployée par la Fefac au niveau européen.

Lire aussi : Les prix des matières premières grimpent pour la nutrition animale depuis la récolte

Lire aussi : Nutrition animale, l’Europe flanche en 2020

Les plus lus

Baudouin Delforge, président d'AgroParisBourse (à gauche) et Jean-Loïc Begue-Turon vice-président d’AgroParisBourse et responsable des matières premières chez Caceis. Grand-Palais, Paris
Franc succès de la Bourse de commerce européenne des grains au Grand Palais à Paris

La 64e édition de la Bourse de commerce européenne des grains se tient les 5 et 6 décembre au Grand Palais à Paris. Record d’…

Baudouin Delforge, président d'AgroParisBourse
Bourse de commerce européenne des céréales : « Après la finance, revenons à des fondamentaux plus terre à terre comme la logistique et la réactivité »

Baudouin Delforge, président d’AgroParisBourse, organisateur de la Bourse de commerce européenne des grains à Paris, présente…

Photo de graines de maïs.
Moisson de maïs français 2024 : des mycotoxines, mais pas de panique !

Diverses sources privées ont rapporté d’importants taux de mycotoxines contenus dans certains lots de maïs. Toutefois, que ce…

Parcelle de pois d'hiver photographiée en janvier
Décarbonation : vers une baisse de 600 000 ha de céréales au profit des légumineuses et du tournesol pour atteindre les objectifs gouvernementaux

La feuille de route décarbonation de la filière grandes cultures, telle qu’élaborée par les instituts techniques Arvalis et…

Un graphique avec des gens assis en premier plan.
Marché du blé et du maïs : quelle tendance pour les prix dans les prochains mois ?

Le groupe Argus Media, via sa filiale française Agritel, a livré son point de vue quant au marché mondial du blé et du maïs,…

Blé en Ukraine : le commerce et la production s’en sortent bien, rapporte Fastmarkets

Les coûts du Fobbing ont baissé en Ukraine, revenant à des niveaux proches de ceux observés avant la guerre début 2022.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne