Nouvelles des marchés
Pomme de terre primeur : une campagne 2005 laborieuse…
La campagne de primeur est sur le point de se terminer (au 31 juillet). Malgré un potentiel de production revu à la baisse cette année, la saison aura été très difficile, pénalisée notamment par la persistance de stocks importants de pomme de terre de conservation.
La campagne s'était amorcée avec près de 10 jours de retard, conséquence des gelées de la fin du mois de février/début mars. Mis à part en début de saison —pour Noirmoutier—, les conditions de commercialisation se sont en effet avérées très laborieuses durant toute la campagne de commercialisation. Les mises en place de la primeur française n’ont pas bénéficié du repositionnement habituel et massif des GMS durant le courant du mois de juin. Cela s’explique par la forte pression exercée sur le marché par les nombreux stocks persistants de pomme de terre de conservation, écoulés à des cours relativement bas (par conséquent, très concurrentiels).
La présence marquée des offres d’importation, surtout celles du Maroc et d’Israël, a également contribué au manque d'intérêt de la demande pour la pomme de terre primeur française. Avec près de 5.000 tonnes par semaine, l’offre israélienne a été particulièrement pressante cette année.
Durant la semaine 30 —dernière semaine de commercialisation sous appellation primeur—, la Bretagne a disposé encore de 500 t/j. Dans la Manche, les apports se sont élevés à 80 t/j. Noirmoutier a conservé également un rythme soutenu (de l'ordre de 250 t/j, toutes variétés confondues). Le Nord de la France s'est maintenu sur un rythme de l'ordre de 150 t/j… Ainsi, jusqu'aux derniers jours de campagne, l'offre est apparue large, face à une demande très peu motivée, contraignant les opérateurs à davantage de souplesse au niveau de leurs cours.
L'export a également fortement marqué le pas à partir de la mi-juillet : en semaine 29, les envois n'ont pas excédé 210 tonnes.
Les stocks restants seront commercialisés durant les prochaines semaines sous appellation pomme de terre de conservation.