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Nouvelle envolée des cours en blé et orges

BLÉ TENDRE : une situation totalement ingérable…

Le marché du blé tendre connaît une nouvelle période de surchauffe en ce milieu de semaine. La faute à un contexte mondial qui enregistre une très forte tension. Plusieurs éléments concourent à cette situation. Tout d’abord à l’international, le retour aux affaires de pays comme l’Irak, l’Inde ou encore la Jordanie, sachant que l’égypte reste active, puisque Le Caire s’est encore porté acquéreur de 85.000 t de blé russe. Puis la sécheresse en Australie qui se confirme et, pour couronner le tout, des rumeurs selon lesquelles la Russie instaurerait une taxe à l’exportation pour éviter aux cours intérieurs d’exploser… Au final, les marchés européens repartent violemment à la hausse, pour atteindre de nouveaux sommets. D’autant que, sur le marché français, les vendeurs sont toujours aussi peu aux affaires, alors que la demande s’inquiète d’une situation incontrôlable. Si quelques transactions se réalisent sur l’intérieur en qualités fourragères, le marché semble se figer par ailleurs, face aux fluctuations inconsidérées des cours.

BLÉ DUR : le marché s’éveille

Les opérateurs, méditerranéens notamment, reprennent progressivement le chemin des affaires. Les cours ont de nouveau gagné du terrain. Le différentiel de prix enregistré avec la marchandise canadienne réserve encore une marge de progression. Le Fob Séville s’afficherait à un prix vendeur de 317 €/t sur septembre-octobre.

ORGE DE MOUTURE : forte progression

On ne peut pas dire non plus que le niveau des affaires soit particulièrement volumineux, mais les prix, notamment en portuaire, suivent à la trace ceux du blé tendre.

ORGE DE BRASSERIE : envolée

L’activité commerciale est plutôt animée par un marché de revente, alors que les malteurs sont déjà couverts et rassurés par la qualité de la récolte danoise. Malgré tout, les cours ne sont pas insensibles à l’envolée des autres céréales.

MAÏS : importations à l’ouest

Le marché est très peu développé en terme d’affaires. Seule l’activité d’importation est en plein boom. Deux Panamax sont arrivés à Montoir, plusieurs bateaux à Lorient (Glon et Bunge), sans oublier 38.000 t déchargées à Brest… Un phénomène qui, selon les opérateurs, « permet de décongestionner le marché ». Les fabs bretons sont bien avancés dans leurs couvertures. Concernant les longueurs, ils attendent de savoir si l’UE va autoriser les importations de maïs argentins en 2008. Par ailleurs, la production mondiale devrait atteindre, selon le CIC, un record de 755 Mt, soit 8,5 % de plus qu’en 2006. Toutefois, l’état des cultures s’est dégradé dans plusieurs pays de l’hémisphère Nord.

FRETS : petit passage à vide en maritime

Les prix du transport maritime des marchandises sèches se sont tassés, alors que les frets pétroliers restaient à des niveaux très bas en dépit d’un léger rebond pour le pétrole brut. Le BPI, qui comporte sept routes dont la plupart concerne les céréales, a reculé plus nettement que le BDI. Tous deux se sont cependant ressaisis et sont haussiers sur la semaine. Le trafic fluvial se limite à des acheminements d’orges de brasserie sur le nord de l’UE.

CONGRÈS DE LYON : en alternance avec le Congrès de Dijon

Dans un communiqué le Comig, Comité d’organisation du Congrès des grains de Lyon, annonce qu’il a été opéré un rapprochement avec les membres des Comités d’organisation des Congrès des grains de Dijon et de Nancy. Par cet accord, le Congrès des Grains de Lyon rejoindra celui de Dijon l’année où il aura lieu, et se tiendra donc tous les deux ans à Lyon, lorsqu’aura lieu la Bourse de Nancy… De même, La Transalpine, qui a atteint son objectif premier de réunir les opérateurs français et italiens afin de leur permettre de mieux se connaître, a pris fin en septembre 2005 à Annecy et ne sera pas renouvelée. Le Comig donne donc rendez-vous cette année le 7 septembre 2007 à Dijon et l’an prochain, le 5 septembre 2008 à Nancy, et le 26 septembre 2008 à Lyon.

TOURTEAUX : tendu

à l’image de la semaine passée, les prix progressent sur le marché des tourteaux. Ceux de soja suivent l’évolution de la graine à Chicago et gagnent quelques euros. En colza, les cours montent aussi avec la graine. Quant au tournesol, l’activité de trituration est suspendue compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la prochaine récolte. Les échanges de tourteaux sont, d’une manière générale, peu fréquents et se limitent à des achats en rapproché.

PROTÉAGINEUX : peu d’affaires

En pois, les affaires ont été rares cette semaine, le recul des offres rendant les vendeurs très prudents. Les cours restent fermes et à ces niveaux de prix, les fab ne restent acheteurs qu’épisodiquement.

En féverole, les affaires restent très ponctuelles pour de petits volumes, là aussi par manque d’offres. Les vendeurs hésitent à s’engager tant qu’ils n’auront pas plus d’information sur les volumes et la qualité de la nouvelle récolte.

ISSUES DE MEUNERIE : haussier

Sans réelle surprise, les cours des issues poursuivent leur progression, dans le sillage du blé. Mais les transactions restent difficiles dans un marché où les acheteurs continuent à se heurter à la rareté des offres.

DÉSHYDRATÉS : progression en luzerne

En luzerne, les cours continuent à grimper dans le sillage des céréales. En pulpes, les vendeurs sont rares. Sur la récolte 2006, les disponibilités restent mesurées. Sur la récolte 2007, les vendeurs attendent d’en savoir un peu plus sur les prévisions de récoltes, ce qui les incite à la prudence.

CO-PRODUITS : marchés peu actifs

Marché toujours très calme, les opérateurs rentrant doucement de vacances, peu d’affaires sont traitées en produits laitiers. La poudre de lait progresse légèrement avec des réservations mensuelles effectuées au niveau de la cotation. En lactosérum, les cours reculent nettement. En PSC, le marché est difficile car hésitant. Les opérateurs attendent en effet d’y voir plus clair sur l’évolution des cours des céréales. En pailles et fourrages, les cours restent fermes dans un marché limité en offres, mais encore peu acheteur. En corps gras, les cours continuent à grimper. Après la trêve estivale, le marché semble s’activer.

PRODUITS DIVERS : ferme en général

En graines fourragères, la semaine a été encore calme, mais les cours restent fermes. Ils pourraient progresser dans le cas où la demande s’activerait. En graineterie, le climat est tendu par contagion de la flambée des céréales. Des ajustements tarifaires à la hausse s’opèrent toujours. En légumes secs, le marché reste ferme pour tous les haricots et les lentilles, en raison des pluies au Canada. Les pois chiches turcs se stabilisent. En farines de poisson, le marché a été actif au Pérou début août. Les conséquences du tremblement de terre ne devraient pas trop peser sur l’offre.

OLEAGINEUX : sans offres, les graines atteignent des sommets

Les graines de colza enregistrent une nouvelle hausse cette semaine. Les cours gagnent plusieurs euros, portés par une récolte européenne particulièrement basse. Les acheteurs peinent à trouver des marchandises disponibles, les vendeurs procédant à une forte rétention de produits, espérant de meilleurs prix encore. Toutefois cette tendance haussière, même si de nombreux opérateurs estiment qu’elle devrait perdurer, pourrait pâtir des nouveaux ensemencements à venir. Quoi qu’il en soit, l’activité demeure inchangée c’est-à-dire minimale.

En tournesol, les cours progressent également dans un contexte particulièrement incertain, les conditions météorologiques laissant prévoir un retard des récoltes. De ce fait, les organismes stockeurs ne veulent s’engager sur aucune livraison tant que les produits ne sont pas dans les silos. Ainsi, l’activité est éteinte.

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