Aller au contenu principal

Marchés
Moins de disponibilités sur le marché européen du porc charcutier, mais toujours peu de demande

Le début de l’année n’a pas été à la hauteur des attentes des éleveurs européens de porcs. Malgré une production en repli, les cours n’ont pas réussi à atteindre les niveaux nécessaires pour permettre aux trésoreries de s’assainir.

A 1,470 euro le kilo juste avant Pâques, le prix de base français dépassait d’un peu plus de 10 % son niveau de l’an dernier, mais restait près de 8 % sous celui des prix de revient, laissant les trésoreries toujours plus exsangues. Dans le même temps, la tendance était au statu quo chronique des principales références européennes. Le prix AutoFom allemand n’a pas réussi à franchir la barre des 1,68 €/kg depuis la mi-février. Pays-Bas et Belgique ont suivi le mouvement. En Espagne, et bien que ferme en début d’année faute d’offres suffisantes pour répondre à une demande d’abattage soutenue, le prix moyen s’est stabilisé en mars, dans l’attente d’une reprise de la demande.

Peu de besoins à l’export
Car c’est bien là que le bât blesse : la demande en viande n’est pas aussi soutenue qu’espérée. Certes, la consommation communautaire apparaît pour sa part peu évolutive. En France, selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont augmenté de 0,4 % en cumul sur janvier et février par rapport aux mêmes mois un an plus tôt. Mais dans le même temps, l’export a manqué de dynamisme. Selon le Marché du porc breton, Bruxelles a estimé à -2,4 % la baisse des expéditions européennes de viande porcine en janvier 2013 par rapport au même mois de 2012. Un manque d’entrain qui n’avait rien de catastrophique mais qui semble s’être aggravé en février et mars aux dires des professionnels de la viande. Ces derniers ont ainsi montré des besoins plus mesurés que prévus, ce qui a compensé la baisse de l’offre européenne, estimée par Bruxelles à près de 1,5 % au premier trimestre.

Moins d’offres à l’horizon
Les éleveurs veulent toutefois rester confiants. Le moyen terme devrait être placé sous le signe de la fermeté tarifaire. Si aucune relance du commerce export ne peut être garantie, l’arrivée d’une météo plus clémente est en mesure de dynamiser la demande intérieure. Dans le même temps, les volumes disponibles s’annoncent encore plus mesurés qu’en début d’année. La Commission prévoit une production européenne en baisse de 1,8 % au second trimestre et de 5,1 % au troisième comme au quatrième trimestres.

Les plus lus

Moisson 2024 : en blé tendre, la plus faible récolte en 40 ans

Une actualisation de la récolte en cours vient d’être publiée par le service des statistiques du ministère de l’Agriculture.…

Céréales et oléoprotéagineux bio : une récolte 2024 qualifiée de « mauvaise » à « catastrophique » selon les bassins

Les retards enregistrés par les moissons empêchent de donner des chiffres de production précis à l'heure actuelle.

Paysage d'arganiers et d'oliviers et de terres labourées mais non semées au sud de Safi (Maroc) en janvier 2024
Les surfaces de céréales reculent au Maghreb sous l’effet du changement climatique

En Algérie et au Maroc, le changement climatique et la multiplication des sécheresses découragent les agriculteurs. La sole en…

Moisson 2024 - Seules 4,1 Mt de blé tendre français pourraient être exportées sur pays tiers, selon Argus Media

Avec une moisson complexe en France et dans le monde, la filière blé tendre hexagonale à l’exportation va souffrir. Elle…

Les céréales en baisse conséquente en France malgré une récolte qui s'annonce difficile

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts…

Blé : l'Australie cible de nouveaux clients en Afrique

Les volumes qui quittent le pays baissent à l’approche du 30 septembre même si certains clients sont encore aux achats. L'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne