Meunerie : APMV, le spécialiste du cylindre au service de l’alimentaire
Installé tout près de Lyon depuis douze ans, le spécialiste du cannelage, du polissage ou encore du matage de cylindres nous a ouvert ses portes.
OLIVIER JACQUEMET, directeur commercial d’APMV (Ateliers de prestations mécaniques Valentin), nous accueille à Brindas, petite commune limitrophe de la capitale des Gaules, à l’écart de la cohue lyonnaise, mais stratégiquement localisée dans l’enchevêtrement des axes routiers Nord-Sud et Est-Ouest.
APMV, tout le petit monde de la meunerie, mais aussi celui de l’amidonnerie, de la trituration ou encore de l’alimentation animale, connaît bien cette entreprise, réputée pour sa compétence professionnelle et son sérieux dans l’univers des cylindres. La firme lyonnaise a d’ailleurs renforcé son rayon d’action, récemment, avec le rachat en 2001 d’un de ses principaux concurrents en France, Valentin. APMV, c’est donc un univers très particulier pour un savoir-faire hyper spécialisé.
La visite du site industriel est rapide. Tout est concentré dans un espace limité qui regroupe toutes les activités de cannelage, de réparation d’arbres et de fusées ou encore d’engrenages et de paliers en bronze.
Equipé de six canneleuses, quatre rectifieuses-polisseuses, d’un centre de matage (pour rendre mat un métal précieux), de deux tours conventionnels et d’une fraiseuse, l’atelier est à la pointe de l’innovation technique. Les hommes qui œuvrent sur les cylindres sont formés tout spécialement pour chacune des tâches qui leur est affectée. Le savoir-faire d’APMV, c’est aussi la connaissance et l’expérience acquise au fil des années par une main-d’œuvre qualifiée. «Notre objectif, c’est de fournir un cylindre qui soit en parfaite adéquation avec la demande de nos clients», insiste Olivier Jacquemet.
Quelque 1.000 à 1.200 cylindres traités par an
Curieusement, il règne dans l’atelier un calme olympien. L’organisation y est précise et rien n’est laissé au hasard ni à l’improvisation. «Nous traitons 1.000 à 1.200 cylindres par an et nous planifions au maximum notre travail avec nos clients», précise Olivier Jacquemet. L’organisation et la rigueur sont quelques-uns des points forts d’APMV pour une clientèle de plus en plus exigeante. «Nous fonctionnons au maximum avec un programme de production. C’est notamment le cas en meunerie. Nous établissons une fiche de suivi technique et qualitatif des cylindres. Ainsi, nous savons exactement quand l’un de nos clients aura besoin de nous confier ses cylindres pour les retraiter», poursuit le directeur commercial. Ainsi, pas de rupture de production pour le meunier, tout est prévu pour qu’il ne soit pas pris au dépourvu. Il peut ainsi gérer son suivi technique de cylindres sans effort. Certifié Iso 9001 version 2000, APMV accorde une importance extrême à la gestion des matériels confiés par ses clients. «Nous avons un système très pointu d’identification des cylindres», confie Olivier Jacquemet.
Une gestion calquée sur la société Steec, dont l’atelier est collé à celui d’APMV. Normal, les deux sociétés ont le même président, Paul Rolland, chef d’entreprise bien connu du pôle industriel lyonnais. De Steec, le spécialiste des cylindres a appris la rigueur, la gestion, la précision. Car son voisin de palier est une des firmes à la pointe de l’infiniment petit, puisqu’elle fabrique des matériaux pour la médecine (implants médicaux) ou encore l’aérospatiale…
De la vente de cylindres neufs… à la protection anti-corrosion
Mais APMV, ce n’est pas uniquement de la maintenance de cylindres. La société est aussi devenue un agent exclusif du fabricant allemand Leonhard Breitenbach, une référence en la matière ! Avec une stratégie de positionnement axée sur l’industrie.
Mais pour maintenir sa compétitivité sur des marchés difficiles, la firme lyonnaise doit développer son chiffre d’affaires à l’export (actuellement de 25 % du CA total) mais surtout savoir répondre à la demande de ses clients. «Actuellement les professionnels sont très intéressés par notre nouveau système d’emballage des cylindres, qui permet une très grande sécurité et praticité dans leur manipulation» , précise Olivier Jacquemet. C’est la technologie VCI. «Nos produits VCI protègent le métal par le biais d’une couche chimique moléculaire absorbante, qui donne une protection à tous les métaux con-tre la corrosion», affirme le directeur commercial. La couverture est complète quelle que soit la surface. Une technique qui évite de «huiler» les cylindres et qui participe pleinement à la sécurité sanitaire recherchée par les industriels de l’alimentaire.
Avec un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros et 22 salariés, l’entreprise joue sa carte de l’expertise et du service, dans son domaine bien spécifique pour devenir une référence en la matière.