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Marchés marqués par le manque d’offres

BLÉ TENDRE : très tendu
Les places portuaires se montrent toujours dynamiques. Les fabricants d’aliments procèdent également à des achats de complément sur la fin de campagne. Mais les offres se font désirer. L’activité se heurte en effet à un phénomène de rétention en culture. Le marché manque donc de fluidité et les cours grimpent. Et le rebond observé en ce milieu de semaine sur Chicago a mis le feu aux poudres. Le repli de l’euro par rapport au dollar et la tension du pétrole alimentent également le mouvement. Temps sec en France, retard de développement dans certaines régions, probable révision à la baisse de la récolte australienne 2010/11, impact du froid sur la récolte chinoise,… l’accumulation de nouvelles haussières dans un marché longtemps abonné à la baisse le fait réagir de manière particulièrement vive. Les meuniers commencent à prendre position sur la NR, en réaction à ce renchérissement des cours. Sur l’AR ils se font peu présents. Notons par ailleurs que la logistique est toujours difficile avec un manque de camions pour le nord-UE et des silos encombrés sur Rouen.  

MAÏS : dynamique et haussier
Des échanges ont été enregistrés sur l’ensemble des compartiments du marché, exceptés à destination des Fab. Le portuaire se montre particulièrement dynamique. Mais les offres ne suivent pas. Résultat, les cours ont nettement progressé.

BLÉ DUR : manque d’offre 
Le marché est marqué par la rétention. L’activité est chaotique sur l’AR et inexistante sur la NR. Les cours se consolident.

ORGE DE BRASSERIE : ferme
Des affaires se sont traitées sur des prix à la hausse en orge de printemps récolte 2010. Le marché qui manque cruellement d’offres à l’échelle européenne serait surtout animé par le négoce. La récolte 2009 remonte doucement sur un marché à la traîne.

ORGE DE MOUTURE : demande des Fab
Les fabricants d’aliments composés se désintéressent du maïs et se reportent sur l’orge. Des affaires se traitent sur des prix en hausse. La demande est également toujours présente sur le portuaire, notamment pour honorer des ventes à l’Arabie Saoudite.

FRETS : grève en vue
Le marché des frets fluviaux est sous le coup d’une menace de grève des bateliers, avec un début de blocage au nord. Les professionnels souhaitent s’entretenir avec le ministre des transports, Dominique Bussereau.
Côté activité, le marché des frets fluviaux s’anime toujours au coup par coup. Le sursaut d’activité se traduit par une fermeté des prix. Mais la tendance est fragile selon les opérateurs. Les frets maritimes profitent du dynamisme économique de la Chine.

TOURTEAUX : forte hausse des cours
La forte progression des cours des tourteaux de soja n’aide pas à la réalisation d’affaires. La perspective de fortes récoltes en Amérique du Sud n’incite pas les vendeurs à baisser leurs prix pour le moment. En tournesol et colza, la fermeté bloque également les échanges. Rien de nouveau n’est rapporté en tourteau de lin.

PROTÉAGINEUX : de nouveau fermes
Les cours du pois fourrager ont bien progressé cette semaine. La demande, récurrente mais sur de petits volumes, ne trouve pas de marchandise. Les prix ont également progressé en sympathie avec la hausse des céréales.
En féveroles, on ne rapporte pas de changement.

ISSUES DE MEUNERIE : marché toujours peu offert
La fermeté s’est maintenue sur le marché des issues, qui reste peu actif. La demande progresse pour les sons fins, alors que l’offre est moindre. Les produits blancs sont davantage délaissés.

DÉSHYDRATÉS : raffermissement
Les pulpes de betteraves et luzernes ont vu leurs cours reconduits cette semaine. Cependant, la tendance est plus ferme, et les affaires ne se traitent plus en dessous des prix affichés. Cette situation serait liée à la remontée de l’ensemble des matières premières agricoles, notamment en céréales et protéines végétales. L’activité est restée limitée.

CO-PRODUITS : marchés au ralenti
La poudre de lait reste stationnaire. Le lactosérum, qui fluctue beaucoup sur la semaine, est de nouveau en hausse. Le marché est calme en France, mais plus actif sur la Hollande. Les cours des PSC se sont raffermis en sympathie avec les autres produits. De plus, les disponibilités ont manqué participant à la fermeté. L’activité est calme avec des achats se faisant au coup par coup sur du rapproché. En pailles et fourrages, les prix n’ont pas évolué sur un marché où l’activité a légèrement redémarré. Les productions de l’est français ont trouvé des débouchés vers la région Centre et la Suisse. Les stocks de report devraient être moindres que prévu.

PRODUITS DIVERS: marchés calmes
Le marché de la graineterie est resté étale cette semaine avec des affaires se traitant en fonction des besoins. Les prix n’ont pas vraiment progressé, exception faite pour les oléagineux et les produits demandés. La crise a eu un impact significatif sur le secteur de l’oisellerie. En semences fourragères, les cours ont été reconduits, sur un marché toujours très calme. Le printemps ne permet pas de faire décoller les ventes avec des utilisateurs qui vivent sur leurs réserves. Le marché des farines de poisson poursuit son mouvement de fermeté en raison d’un retard de trois semaines des reprises de pêches au Pérou. En légumes secs, on observe une légère baisse, notamment pour les pois chiches indiens. L’activité est toujours très faible.

OLÉAGINEUX : fermeté dans le sillage des huiles et du pétrole 
Les cours du colza ont progressé cette semaine dans le sillage du pétrole et du soja américain. Ce dernier a bénéficié d’une bonne demande chinoise avec 232.000 t de fèves achetées sur le marché de Chicago. Un pétrole ferme a permis de soutenir les débouchés énergétiques des oléagineux. Les huiles végétales, ayant profité d’un achat égyptien de 44.000 t dont 25.000 t d’huile de soja sont restées fermes, soutenant au passage les cours des graines. Les conditions climatiques dans le Midwest américain ont finalement été favorables à une avancée rapide des semis de maïs et de soja, rassurant les opérateurs quant aux disponibilités futures. Le marché physique français du colza est resté calme. Une hausse de 6,7 Mha des surfaces canadiennes de canola est attendue sur 2010/11, permettant d’estimer des productions futures autour des 11,9 Mt.
Les cours du tournesol n’ont pas évolué cette semaine, mais sont restés sur des niveaux plutôt fermes. Les huiles, bénéficiant d’une bonne demande à l’international, soutiennent ce produit.

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