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Marchés marqués par la rétention en culture

Blé tendre : petits achats réguliers des meuniers

Sans élément haussier suffisant, les cours présentent une certaine fermeté en ce milieu de semaine. Si les conditions météorologiques semblent s’améliorer en Argentine, quelques élements peuvent expliquer ce mouvement de hausse. D’abord, la demande internationale est toujours très présente mais l’origine française est toujours en retrait. Les pays du Maghreb et l’Egypte devraient en particulier revenir bientôt aux achats. De plus, une forte rétention est ressentie sur le marché intérieur, ce qui ne facilitera pas les opportunités à l’exportation. L’activité, dans ce contexte haussier et peu offert, est logiquement limitée, à destination du marché mondial comme sur l’intérieur. L’industrie de la nutrition animale est aux achats, mais opte surtout pour du maïs et de l’orge, plus compétitifs. De leur côté, les meuniers procèdent régulièrement à de petits ajustements de couverture sur la récolte 2008 et commencent à monter des positions sur 2009. Si les volumes échangés sont restreints, des affaires se traitent régulièrement.

MAÏS : opérateurs désorientés

Le marché ne s’anime que de petites affaires ponctuelles, à la faveur d’un retour de l’intérêt acheteur. Le rapport baissier de l’USDA a refroidi les vendeurs et bloqué le marché qui manque d’orientation claire. Dans le Sud-Ouest, la demande espagnole est juste moyenne. Les utilisateurs gèrent leurs stocks au jour le jour.

BLÉ DUR : un tout petit peu plus actif

Quelques affaires se traitent, sur Port-La-Nouvelle et l’Espagne, sur un large éventail de qualités. Les prix se négocient alors au coup par coup. Le marché est marqué par une forte rétention en culture, les producteurs jugeant les prix trop bas par rapport à l’an dernier. Ce phénomène bloque la réalisation de transactions. Les opérateurs redoutent la réaction du marché quand les Canadiens chercheront à vendre leurs blés de moindre qualité.

ORGE DE MOUTURE : quelques affaires

Les opérateurs avancent timidement dans leurs couvertures. Les échanges se limitent à de petits volumes.

Dans le Sud-Ouest, les vendeurs espagnols offrent peu de marchandise en dépit de disponibilités importantes. Les fournisseurs français profitent du report de demande qui génère quelques petites affaires.

ORGE DE BRASSERIE : plus demandeur

Les acheteurs sont un peu plus présents sur l’AR. Le marché demeure néanmoins étroit.

FRET : peu actif faute d’intérêt

Le trafic européen est très calme, faute d’offre et de demande. Les prix sont inchangés.

TOURTEAUX : peu d’affaires

Suspendus à l’attente de la sortie du rapport de l’USDA, les opérateurs se sont peu montrés sur le marché des tourteaux. A la surprise générale, le rapport s’est avéré baissier en soja, mais les échanges n’ont pas repris pour autant. L’activité est toute ausi réduite concernant les tourteaux de colza et de tournesol.

PROTÉAGINEUX : légère reprise des cours

Le marché des pois reste calme avec toujours une petite demande sur l’export, ce qui a permis de soutenir les prix. Les hésitations sur le marché du soja pourrait impacter négativement les cours. En féveroles, une demande ponctuelle sur janvier a fait monter les prix.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté

Les cours des issues de meunerie se raffermissent avec la confirmation d’une reprise de la demande. Le marché est soutenu par une offre réduite et par une demande bien présente.

DÉSHYDRATÉS : petit courant d’affaires

Les marchés des pulpes de betteraveset de la luzerne déshydratée est au ralenti. Les affaires sont traitées quelques euros en dessous des prix affichés pour des achats de compléments sur une livraison à court terme.

CO-PRODUITS : fermeté en produits laitiers avec une reprise de l’activité

Les cours de la poudre de lait progressent, profitant d’une reprise de l’activité, soutenue par une bonne demande. Le lactosérum affiche également une cotation en progression, faisant suite à un retour de la demande.

Le marché des PSC redémarre doucement, des prix en hausse pénalisent les affaires.

Les cours des pailles et fourrages sont reconduits sur un faible courant d’affaires. Il y a plus d’offre que de demande et les prix bas des autres produits les rendent plus compétitifs.

PRODUITS DIVERS: incertitudes

Le marché de la graineterie redémarre doucement avec quelques achats de complément, les prix sont stables. Les prix des graines fourragères fléchissent légèrement avec une offre toujours supérieure à la demande et des stocks de plus en plus conséquents. Peu d’affaires pour le moment. Les prix des légumes secs sont plus fermes au Canada et en Chine, les agriculteurs refusant de vendre. On rapporte plus d’activité, le cycle de baisse semblant rompu. Le marché des farines de poisson se raffermit avec des disponibilités en baisse du côté des producteurs. De plus, un euro en baisse rend le taux de change défavorable aux importations freinant la demande.

OLÉAGINEUX : Les cours se replient légèrement

Les cours du colza sont hésitants à l’image de l’ensemble des marchés. Le rapport USDA a impacté négativement la plupart des matières premières agricoles. Toutefois, les oléagineux bénéficient d’une légère reprise du pétrole. Les tensions sur certaines zones de production, comme le Nigeria, et une offre en réduction de l’OPEP, participent à la remontée des cours de l’or noir. Les prévisions climatiques rassurantes en Amérique du Sud ayant été infirmées, les disponibilités en soja devraient être réduites à terme. Ceci participe à la bonne tenue des cours du colza. Après avoir dépassé les 300€/t, où quelques affaires se sont traitées, les vendeurs refusent de se présenter sur le marché physique avec des prix de nouveau en baisse.

Les prix de la graine de tournesol sont stables. Le marché est coincé entre des vendeurs qui ne veulent pas se présenter sur ce niveau de prix bas, et des acheteurs qui importent en provenance de la mer Noire sur des prix plus compétitifs.

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