Marchés globalement peu animés
BLÉ TENDRE : marché peu offert
L’activité est régulière sur les places portuaires, de Rouen et La Pallice notamment. Le nord-UE génère aussi quelques affaires. Les offres sont peu présentes et les cours se consolident. Les Fab et les meuniers procèdent toujours à quelques petits achats de complément sur le court terme. Les opérateurs se sont heurtés à une pénurie de camions, réquisitionnés pour gérer le stockage d'intervention de l’orge, et à la grève SNCF. Dans le Sud-Ouest, les cours profitent également de problèmes logistiques pour les expéditions sur Tarragone et d’une moindre pression du Centre. A l’export sur pays tiers, les blés européens ont perdu en compétitivité, le dollar s’étant quelque peu replié. Le rapport de l’USDA abaissant les stocks finaux au niveau mondial a eu peu d’effet sur les prix alors que les disponibilités restent conséquentes. La Russie et le Kazakhstan, qui présentent des offres très concurrentielles, pourraient par ailleurs encore exporter 5 à 6 M t de blé chacun d'ici la fin de la campagne selon FranceAgriMer. La production 2010/11 du trio Russie, Ukraine et Kazakhstan reculerait à 87,5-91,5 Mt contre 99,6 Mt en 2009/10, selon UkrAgroConsult.
MAÏS : plus fermes
L’activité portuaire, dynamique la semaine dernière, est plus laborieuse. L’intracommunautaire génère aussi un peu de trafic. Les marchés se heurtent à des problèmes logistiques. Les cours progressent malgré une ambiance lourde.
BLÉ DUR : peu d’échanges
La demande à l’export, notamment vers l’Algérie, porte sur les bonnes qualités. Les moyennes ont du mal à trouver preneur. La Turquie a lancé un appel d’offres pour l’exportation de 5.000 t. Enfin, allégé d’une vingtaine de milliers de tonnes, le stock de report reste malgré tout exceptionnellement élevé avec 316.000 t, selon FranceAgriMer.
ORGES : attentisme en brasserie
Le marché de la brasserie est marqué par l’attentisme des vendeurs qui jugent les niveaux de prix trop bas et injustifiés. Ils considèrent en effet les estimations des stocks de report surestimés alors que les exportations sur pays tiers ont été dynamiques durant la campagne. Par ailleurs, du fait des nouvelles aides aux cultures énergétiques, les orges cèderaient 10 à 20 % de surfaces au niveau européen. Enfin, le froid, qui freine l’avancée des semis en Scandinavie, où ils démarrent tout juste, a fait naître des interrogations. Les cours sont stables à haussiers. En orge de mouture, les opérateurs rapportent une petite activité portuaire.
TOURTEAUX : peu d’échanges
Les cours des tourteaux de soja se sont repliés sur le court terme alors que l’intérêt acheteur est peu présent. L’activité se limite à quelques petits achats de réapprovisionnement. Sur les longueurs, l’intérêt reste faible compte tenu du niveau des cours. Echanges modestes en tourteaux de tournesol. En colza, l’offre est limitée sur le court terme et les prix évoluent peu. Les disponibilités sont plus importantes sur l’éloigné où les cours reculent, faute de demande.
PROTÉAGINEUX : marché marginal
Il devient difficile de trouver des prix de pois fourrager en ancienne campagne, la marchandise se faisant rare. L’activité est aussi limitée en nouvelle campagne.
En féveroles, les échanges restent faibles.
ISSUES DE MEUNERIE : fermeté en sons fins
Les cours des sons fins ont subi une correction technique à la hausse cette semaine. Le marché est toujours très calme, la demande reste en retrait. On rapporte toujours une petite demande du Bénélux.
DÉSHYDRATÉS : report des achats
Les pulpes de betteraves et luzernes ont vu leurs prix reconduits cette semaine sur un marché toujours relativement calme. Les acheteurs, ayant une opinion baissière sur ce produit, ont reporté leurs achats en attendant des prix plus compétitifs.
CO-PRODUITS : nouvelle pointe de fermeté
Un appel d’offres important sur l’Algérie en poudre de lait à destination de l’alimentation humaine a entraîné une nouvelle poussée de fièvre sur le marché. Le lactosérum a suivi en sympathie. Les affaires sont limitées, faute de vendeurs. Les cours des PSC se sont légèrement raffermis sur un marché pourtant assez calme. Cependant, des prises de positions acheteur sur les longueurs ont participé à la remontée des prix. En pailles et fourrages, les affaires retombent avec l’arrivée du printemps et la mise en prairie des animaux d’élevage. Les prix ont été reconduits.
PRODUITS DIVERS: une demande en berne avec l’arrivée du printemps
Le marché de la graineterie a peu évolué cette semaine dans une ambiance toujours calme. Les achats se sont fait au coup par coup, et au gré des besoins des utilisateurs. En semences fourragères, les cours n’ont pas progressé cette semaine sur un marché toujours à l’arrêt. Une demande est tout de même rapportée pour les ray-grass et fétuques à destination des particuliers. Le marché des farines de poisson reste dans l’attente de la parution du prochain quota de pêches au Pérou, attendu en baisse par rapport à l’année dernière. La reprise des pêches devrait être retardée à fin avril-début mai du fait de la présence de petits gabarits en quantité trop importante. Les très faibles disponibilités des principaux producteurs renforcent la fermeté.
OLÉAGINEUX : légère baisse en colza, fermeté en soja
Les cours du colza se sont très légèrement repliés cette semaine sur un marché assez peu actif du fait de la rétention des vendeurs. Le soja quant à lui a plutôt eu tendance à progresser à la faveur d’un repli du dollar favorisant la compétitivité des productions américaines à l’export. Une bonne tenue des cours du pétrole, se maintenant aux alentours des 84$ le baril à New York, a permis de valoriser les débouchés énergétiques des oléagineux sur les marchés mondiaux. De plus, les marchés à terme ont été soutenus en France par des achats de couverture en colza en raison de la non disponibilité de l’offre, et à Chicago où les opérateurs se sont inquiétés des précipitations à l’approche des semis de soja dans le Midwest des États-Unis.
Les cours du tournesol se sont légèrement repliés cette semaine, mais sont restés sur des prix relativement fermes en sympathie avec les prix mondiaux des huiles.