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Marchés endormis à la veille des fêtes

Blé tendre : les fondamentaux reprennent le dessus sur les fonds
Le marché manque d’élément fondamentaux et les prix ont réagi à certains signaux comme le désintérêt des funds sur le marché US. Ces derniers sont repartis sur les places financières plus traditionnelles compte tenu des bons chiffres économiques nord-américains. Le marché physique, déjà laborieux depuis des semaines, est quasiment bloqué par la fermeture de nombreux OS français. A l’approche de la trêve des confiseurs, la nutrition animale a procédé à des ajustements de positions et à des couvertures plus éloignées. La meunerie reste peu acheteuse. Les cotations ont reculé légèrement, faisant face à une demande restreinte et une offre abondante. Le rapport de l’USDA a enfoncé le clou en faisant état d’une production mondiale à 673,86 Mt. A l’international, l’Egypte a commandé, ce mercredi, 300.000 t de blé russe à 192,75 $/t et 60.000 t de blé français à 193,70 $/t. Cela est venu animer un marché moribond. Des inquiétudes concernant les semis en Ukraine sont désormais les seuls éléments susceptibles à générer une hausse. 

MAÏS : marché limité à la demande extérieure
Le marché du maïs français peine à attirer les industriels de la nutrition animale et de l’amidonnerie dont la demande est en berne. Les premiers lui préfèrent l’orge et le blé plus compétitifs. Le gros du volume échangé cette semaine concerne surtout des départs façade atlantique. 

ORGE DE MOUTURE : sans animation
L’activité est restée limitée à quelques petits achats de compléments sur la période des fêtes de fin d’année. Les vendeurs poursuivent leurs mises à l’intervention. Les cours sont stables à baissiers dans le sillage du marché du blé.

ORGE DE BRASSERIE : peu d’offre en récolte 2010
Le marché est peu offert sur la campagne 2010/2011, alors que la demande est présente. L’activité est peu soutenue en récolte 2009 en cette fin d’année. Les cours restent toutefois tenus.

BLÉ DUR : cours stables mais petite reprise des exportations
Le marché du blé dur français aurait enregistré un petit regain d’intérêt à l’export en particulier à destination de l’Algérie et de l’Espagne. Malgré cela, les cotations ont peu évolué par rapport à notre dernier point du marché.

AVOINE/TRITICALE : sans ambiance
L’activité est inexistante sur le marché des céréales secondaires. Les prix sont reconduits.

FRET : activité limitée par l’absence de demande en fin d’année
Le marché des frets fluviaux est en léger recul sur certaines destinations. L’activité intérieure du marché français est freinée par les nombreuses fermetures de fin d’année des organismes stockeurs français. 

TOURTEAUX : marchés peu actifs malgré des prix en recul
Les prix des tourteaux de soja ont évolué au gré de la tendance observée en soja à Chicago. Les cours sont fermes sur le rapproché. Les prix des tourteaux de colza sont en recul. Les échanges sont limités. En tourteau de lin, la situation n’est pas prête d’avancer car la cargaison test reste bloquée au Canada, son chargement dépassant les seuils demandés par les opérateurs européens. Les prix restent fermes dans ces conditions.

PROTÉAGINEUX : peu de demande
Les cours du pois sont majoritairement reconduits. La trêve des confiseurs est déjà bien installée. La demande est encore moins présente. La fin d’année est également bien calme sur le marché des féveroles. Les prix sont stables.

ISSUES DE MEUNERIE : fin d’année calme
Le marché des issues de meunerie reste peu demandeur et peu offert, et la situation ne risque pas d’évoluer avant l’année prochaine. Les cours évoluent en ordre dispersé.

DÉSHYDRATÉS : quelques affaires sur le rapproché
En pulpes de betteraves, quelques achats sont rapportés sur du rapproché. En revanche, le marché des luzernes reste délaissé sur une activité à l’arrêt.

CO-PRODUITS : psc fermes
En poudre de lait comme en lactosérum les prix sont reconduits. La poudre de lait est beaucoup moins chère à partir de janvier mais aucune affaire spot n’a été rapportée.
Les PSC voient leurs cours se raffermir en sympathie avec les cours du soja, et des protéïnes végétales dans leur ensemble. Les affaires redémarrent doucment avec des achats au quotidien sur du rapproché. Cependant, certains opérateurs marquent des prix bas dans les longueurs sur un marché européen ayant pesé sur les cours à terme. Les cours des pailles et fourrages sont reconduits en raison d’un marché peu actif. La mauvaise santé économique des productions animales y participe.

PRODUITS DIVERS : activité en berne à l’approche des fêtes de Noël
En graineterie, les cours sont reconduits en raison d’une activité quasiment à l’arrêt. Les grossistes ont prévu de fermer en fin de semaine, ce qui ne devrait pas permettre aux échanges de redémarrer avant début 2010. Le marché des semences fourragères est resté sur une activité très limitée, et des prix reconduits. De nombreux semenciers ferment en fin de semaine en attendant une éventuelle reprise des échanges après les fêtes. En légumes secs, les prix restent stables cette semaine sur un marché toujours calme. En farines de poisson, les cours sont toujours indéterminés compte tenu de retard de pêches empêchant les transactions. 

OLÉAGINEUX : Les cours se tassent avec le pétrole
Le marché du colza s’est légèrement replié sur la semaine en sympathie avec les cours du pétrole américain tournant aux alentours des 70$ le baril à New York. Les prix restent toutefois sur une tendance haussière à l’image de ceux du soja américain dont les cours sont soutenus par une bonne demande chinoise à l’export. Pékin aurait ainsi prévu d’importer 290.000 tonnes de soja US sur 2009/2010. La tendance pourrait cependant s’essouffler en sympathie avec une remontée des cours du dollar. Le marché français du colza reste sur une activité limitée pour le moment. Selon FranceAgriMer, la sole française en colza serait en baisse de 0,4% par rapport à 2009, et s’établirait aux alentours des 1,47Mha. Les cours du tournesol se replient cette semaine en raison d’un manque d’activité sur le marché français. Cependant, les fondamentaux restent haussiers avec des récoltes décevantes en mer Noire et en Argentine.

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