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Marchés chaotiques, opérateurs hésitants

BLÉ TENDRE : échanges limités sur un marché fluctuant 
Le marché se montre très instable. Il a enregistré une forte baisse suite à la publication d’un rapport de l’USDA faisant état de stocks américains plus conséquents que prévu, notamment en maïs. Les prix enregistrent désormais une reprise technique. Celle-ci est également menée par les cours mondiaux du maïs, dopés par les nouvelles craintes relatives au niveau de la récolte américaine actuellement en cours. Le marché réagit également au gré des évolutions des parités monétaires. Ces fluctuations freinent les échanges sur le marché français avec des acheteurs qui hésitent à s’engager. Ils tablent sur un rebond ponctuel et une reprise de la tendance baissière. Les vendeurs, espérant quant à eux une poursuite du mouvement de hausse, préfèrent également patienter. L’activité reste avant tout concentrée sur la place rouennaise, où elle tend d’ailleurs à être un peu plus soutenue à la faveur de la consolidation des prix. Dans le Sud-Ouest, le marché français ayant beaucoup plus baissé que l’espagnol, l’origine hexagonale est redevenue compétitive… pour le moment ! 

MAÏS : échanges difficiles sur un marché attentiste
Le marché du maïs se montre peu animé suite à la forte baisse des cours. Les échanges se font très difficilement. Les fabricants d’aliments du bétail limitent leurs achats au rapproché. Les affaires se concentrent en effet sur la soudure, où l’on note un effet de primeur. La demande se manifeste aussi sur le nord de l’Union européenne. Notons que, comme en blé, les cours repartaient à la hausse ce mercredi.
Le marché est par ailleurs très attentif et réactif aux nouvelles venues d’outre-Atlantique. L’estimation du niveau des stocks, publiée la semaine dernière, a créé la surprise en étant nettement supérieure aux attentes des opérateurs et a plombé l’ensemble des marchés céréaliers. Par ailleurs, alors que les conditions climatiques s’étaient avérées plus clémentes, elles tendraient à se détériorer et font craindre des rendements inférieurs. Tout devrait se jouer vendredi, journée au cours de laquelle le département nord-américain de l’Agri­culture doit rendre un nouveau rapport sur l’offre et la demande mondiales. Enfin, la récolte chinoise 2010 de maïs a été estimée à 158 Mt selon l’US Grain Council.

BLÉ DUR : pas d’affaire
Les cotations du blé dur cèdent du terrain dans le sillage du blé tendre cette semaine. Le marché est immobile en l’absence d’acheteurs.

ORGE DE MOUTURE : immobilisé
La chute des prix du blé et la volatilité actuelle rendent les opérateurs très prudents. Les affaires sont peu fréquentes sur un marché, nettement baissier. Quelques achats de l’industrie de la nutrition animale sont réalisés, mais pour de petites quantités et pour des livraisons rapprochées.

ORGE DE BRASSERIE : un peu plus animé en orge de printemps
Le volume d’échanges est un peu plus étoffé depuis quelques jours en orge de printemps récolte 2010. Cette activité est surtout due à des prises de positions d’arbitrage alors que les malteurs ne sont pas aux achats.
En orges d’hiver, la demande est inexistante, les cours intègrent une prime par rapport aux orges fourragères mais sont plus que nominaux.

FRETS : peu actif si ce n’est vers les places portuaires
Le marché des frets fluviaux n’affiche que peu de variations au niveau des prix cette semaine. Les opérateurs rapportent une activité très limitée sur le territoire hexagonal et vers les destinations européennes. Seul le trafic vers les places portuaires destinées au grand export anime le secteur.
En frets maritimes, les prix évoluent en ordre dispersé selon le type de transport. On notera le recul du Baltic Panamax Index.

TOURTEAUX : repli des cours
Les cours du complexe soja sur le marché à terme de Chicago ont accusé une forte baisse la semaine passée, en raison de liquidations sur les longueurs et du rééquilibrage de positions avant le rapport mensuel de l’USDA sur l’offre et la demande mondiale à paraître le 8 octobre. De fait, sur le marché français, le tourteau de soja a entraîné dans son mouvement baissier ceux de colza et de tournesol. Alors que l’on enregistre une bonne activité sur les périodes hivernales pour le soja et sur toutes positions pour le colza, les affaires en tourteau de tournesol sont limitées.

PROTÉAGINEUX : baissier en pois et incoté en féveroles
Les cours du pois reculent nettement, en sympathie avec les céréales. Les quelques vendeurs présents sur le marché peinent à trouver des acheteurs, qui les jugent encore trop chers. A ces niveaux de prix, ils passent mal dans les formulations. A noter la baisse estimée de la récolte de pois canadienne de l’ordre de 10 % par rapport à 2009, selon l’Institut canadien de le statistique.
Les féveroles sont quant à elles le plus souvent incotées, sur un marché léthargique.

ISSUES DE MEUNERIE : baisse des sons
Les cotations des sons fins et pellets ont nettement reculé dans le sillage du blé tendre. En revanche, les produits blancs demeurent bien orientés et évoluent peu. L’activité est très limitée, faute d’offre mais aussi de demande.

DÉSHYDRATÉS : calme plat
Les cours des luzernes déshydratées n’enregistrent pas de changement par rapport à notre dernière mercuriale. Les éleveurs n’ont pas de besoins énormes à couvrir ces temps-ci. Concernant les pulpes de betteraves déshydratées, seule l’Aisne voit ses cours perdre deux euros à la tonne. Le marché est très calme, les clients étant bien approvisionnés.

CO-PRODUITS : retrait en poudre de lait
Particulièrement inactif, le marché de la poudre de lait recule légèrement. Très peu disponible sur le marché français, les cours du lactosérum régressent dans le sillage des prix néerlandais. En PSC, les cours se replient, sous la pression du dollar et des marchés céréaliers baissiers. Les acheteurs se font tirer l’oreille, espérant une accentuation de la tendance. En pailles et fourrages, les cours sont reconduits d’une semaine sur l’autre. Un petit courant d’affaires se maintient.

PRODUITS DIVERS : attentisme
Les cours de la graineterie se sont réajustés de quelques euros à la hausse ou à la baisse en fonction de l’offre et de la demande. Le marché des semences fourragères est dans l’attente de la réunion de l’Esa à Bruxelles le 10 octobre prochain pour fixer les prix et prendre position. Concernant les farines de poissons, dans l’attente de la reprise des opérations de pêche au Pérou, les prix n’évoluent qu’au gré des fluctuations monétaires.

OLÉAGINEUX : fermeté en colza et faiblesse en tournesol 
Les cours du colza ont renchéri en ce début de semaine, dans le sillage d’Euronext. Cette tendance haussière est soutenue par l’annonce de la baisse estimée des surfaces de colza d’hiver emblavées pour la prochaine récolte en Ukraine, qui tomberaient à 1,15 Mha (contre 1,42 Mha en 2010). La hausse de l’énergie et du complexe soja sur Chicago accentuent ce mouvement de reprise. Le recul prévu de la production de canola canadien pour 2010 de l’ordre de 10 à 16 % (selon les sources) en est en partie responsable. Les cours de l’huile de colza n’ont pas évolué par rapport à notre dernière mercuriale. Cependant, elles ont accusé lundi un net repli, vite rattrappé le lendemain, au grand dam des opérateurs, qui n’aiment pas trop ces brusques mouvements d’humeur des prix. Les cours du tournesol se sont repliés régulièment tout au long de la semaine, sans pour autant stimuler l’activité. Les échanges sont limités. Les premières impressions de récolte font état d’une baisse des rendements en France et en Espagne.

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