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jeudi 30 mai 2013
Marchés céréaliers préoccupés par les conditions de culture maussades

BLÉ TENDRE
Le marché est logiquement étroit en cette fin de campagne. Les meuniers de la grande région parisienne peinent à s’approvisionner, alors que les organismes stockeurs sont déjà très engagés. La soudure pourrait être localement compliquée à gérer. Ces industriels ne s’intéressent alors encore qu’à la prochaine campagne. La nouvelle campagne se montre de toute manière très peu animée. Les pluies interminables confèrent en effet au marché de la nouvelle récolte un caractère particulièrement attentiste. Dans le Sud-Ouest, on s’interroge notamment sur l’impact des conditions météo atypiques de ce mois de mai 2013 sur la qualité des cultures. Il y aura des effets, mais de quelle ampleur ? A l’international, notons que les précipitations en Ukraine laissent présager une plus forte proportion de blé fourrager, près de la moitié contre 20 % observés sur la récolte 2012.
Peu d’affaires se traitent donc globalement sur ce marché. Notons, cependant, que le blé gagne en compétitivité en formulation face à un maïs, qui affiche une nette hausse. Les prix du blé évoluent en effet pour la plupart dans des marges étroites et de manière irrégulière sur l’ancienne récolte. Il n’y a pas de tendance nette, non plus, en nouvelle récolte. Ils ont même un peu fléchit, dans le sillage de Chicago, sujet à des prises de bénéfices en fin de semaine dernière, en vue de la fermeture de la place, lundi pour le Memorial Day. Les cours français se laissent par ailleurs toujours influencer, à la marge, par la parité euro/dollar.

MAÏS
Coup de chaud sur les prix
Les cours se sont envolés sur le marché à terme européen, avec l’arrivée à terme de l’échéance juin alors même que la logistique est actuellement assez tendue. Les pluies sur les zones de cultures américaines soutiennent aussi le marché. Dans le Sud-Ouest, si quelques affaires sont rapportées à destination de l’Espagne, l’envolée sur Euronext bloque toute velleité, en particulier sur la prochaine campagne. La hausse brutale permet, en revanche, la conclusion de transactions sur le portuaire, où les vendeurs répondent présents face à une bonne demande. A l’Est, des affaires se traitent sur l’ancienne récolte avec les fabricants d’aliments, ainsi que sur la nouvelle récolte. Cela peut traduire une certaine appréhension quant au niveau de la collecte à venir alors que le soleil se fait attendre. Dans cette zone, les pluies entravent la réalisation des semis, réalisés parfois à hauteur de seulement 20 %.

ORGE DE MOUTURE
Animation a minima
Quelques affaires se traitent sur l’ancienne récolte. L’activité à destination de La Pallice se fait par à-coups. Les mauvaises conditions météo entretiennent une inertie générale sur les marché céréaliers. Quelques petites affaires sont néanmoins localement rapportées en nouvelle campagne.

BLE DUR
Sans nouveauté
Le marché s’anime de quelques affaires sur l’ancienne récolte. Les cours n’évoluent pas d’une semaine sur l’autre.

ORGE DE BRASSERIE
Plus animé en orges hiver
La campagne 2012/2013 tire doucement sa révérence, avec des affaires qui ne semblent plus significatives. Sur la campagne 2013, le marché est un peu plus sollicité par les acheteurs en orges de printemps. Les vendeurs se font un peu plus présents. L’activité commence en récolte de printemps 2014. En orge d’hiver, le marché se montre ces derniers jours un peu plus actif  sur 2013/2014.

FRET
La Seine reste haute
Les problèmes de crues persistent sur la Seine, ce qui a un impact faible sur la navigation, mais est inhabituel pour cette époque. L’activité est calme sur Rouen avant les nouvelles récoltes.

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