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Marchés attentifs au pluviomètre

BLÉ TENDRE : le physique fait cavalier seul
Le retour des pluies a permis aux cours de se détendre sur le marché à terme. Le repli des places financières a accompagné ce mouvement. Le physique résiste de son côté et se montrait même ferme, ce mercredi. Les vendeurs sont en effet peu présents, d’où cette déconnexion avec la place électronique. Le portuaire reste demandeur et génère des affaires sur Rouen comme sur la façade Atlantique. Les fabricants d’aliments du bétail procèdent toujours à des ajustements sur la période de soudure, mais l’attentisme prévaut du côté des vendeurs. Les averses orageuses sont par définition très localisées. Le marché n’est donc pas totalement rassuré et restera attentif au niveau des précipitations, notamment sur le nord du pays, dans les jours à venir. Dans le Sud-Ouest, les opérateurs soulignent le faible niveau d’engagement des meuniers espagnols sur la prochaine campagne. Ces derniers sont déroutés par la récente tension des prix et font de plus face à baisse de leur production dans le contexte de crise économique actuel. A l’international, notons que la récolte ukrainienne pourrait reculer de 15 % par rapport aux 20.9 Mt de 2009. 

MAÏS : peu de vendeurs
La demande est bien présente en portuaire où des affaires se traitent régulièrement. Le Fob Rhin affiche lui aussi une activité assez dynamique, en AR et en NR. La demande des Fab se limite à des minima techniques pour la soudure. Les vendeurs sont peu présents sur cette période.

BLÉ DUR : un cran à la hausse
Les conditions climatiques, jugées trop sèches avant le retour des pluies en ce début de semaine, n’incitent pas les vendeurs à s’engager sur la prochaine campagne. Sur l’AR, l’offre est limitée et la demande se manifeste. Résultat, les cours renchérissent. Le Fob Séville est proposé à 182€/t en spot.

ORGE DE BRASSERIE : attentiste
Le marché est peu animé. Les opérateurs sont très attentifs aux niveaux de précipitations en France, où le temps sec préoccupe.

ORGE DE MOUTURE : petite demande
Le marché est demandeur sur la période d’inter­campagne. Les cours ont gagné du terrain. Les Fab questionnent aussi sur la NR. Le portuaire est en revanche délaissé.

FRETS : toujours irrégulier en fluvial
Le marché reste chaotique en fluvial. Les opérateurs rapportent de nombreux reports d’exé­cutions. Concernant le transport maritime, notons que le BPI, haussier, a atteint des niveaux qu’il n’avait plus égalé depuis 6 mois.

TOURTEAUX : bien actif en tournesol
En soja, les prix rapportent une légère baisse sur le marché de Chicago. Légère, car compensée par la fermeté du dollar. L’activité a été peu importante. Les affaires ont été nombreuses sur toutes périodes en tournesol. Les prix ont un peu progressé. En colza, on rapporte peu de changement sur les cours. Les affaires se sont effectuées dans l’ensemble sur le rapproché.

PROTÉAGINEUX : sans affaires
Le marché du pois fourrager a affiché des cours stables à haussiers cette semaine. Les conditions climatiques, trop sèches, inquiètent les opérateurs notamment sur le bassin parisien. L’offre, et les vendeurs, restent absents. Le marché est donc inactif.

ISSUES DE MEUNERIE : la tension se maintient
Les cours des issues restent soutenus, sur un marché étroit et calme. La demande se serait un peu retirée, en raison, entre autres, du week-end de la pentecôte.

DÉSHYDRATÉS : fermeté en raison de conditions sèches
Les cours des pulpes de betteraves et luzernes déshydratées se sont raffermis suite aux importantes prises de positions longues ces dernières semaines et de conditions climatiques sèches. Les vendeurs ne sont plus au marché et digèrent la hausse.

CO-PRODUITS : nouveaux replis en produits laitiers
Une nouvelle fois, la cotation de la poudre de lait s’est repliée. En cause notamment, l’annonce de Bruxelles de la mise à disposition de 60.000t à 65.000t de poudre de lait sur le marché. En lactosérum, les cours ont suivi en sympathie. Les échanges sont très réduits sur ces deux marchés.
Les prix des PSC sont restés stables à fermes. Les citrus sont restés fermes en raison d’une hausse du dollar sur le marché européen, ce qui amoindrit leur compétitivité. Les corn gluten ont progressé en raison d’un manque de disponibilités suite à la sécheresse. Des achats de couverture importants sont rapportés, ce qui a eu tendance à tendre le marché.
En pailles et fourrages, les prix ont peu évolué compte tenu d’un climat favorable à la mise en prairies des animaux. La fin de campagne serait moins lourde que prévue.

PRODUITS DIVERS: peu d’évolution
Le marché de la graineterie est resté calme avec quelques affaires au quotidien. La demande a tout de même eu tendance à se contracter avec l’arrivée des beaux jours.
Le marché des semences fourragères a vu ses prix reconduits cette semaine en raison d’une faible activité sur ce secteur. Le manque de trésorerie des utilisateurs, ainsi que les stocks chez les revendeurs, n’ont pas permis aux affaires de se reprendre.

OLÉAGINEUX : Toujours assez ferme 
Les cours du colza ont légèrement progressé cette semaine, malgré un manque d’activité lors du lundi de Pentecôte. Les craintes de sécheresse sur la moitié nord de la France ont fait progresser les prix tout au long de la semaine, et les pluies attendues ces prochains jours n’ont pas permis d’inverser la tendance pour le moment. De plus, un regain d’intérêt des opérateurs pour ce produit a animé les marchés physiques et à terme pour des prises de positions longues. Le colza, après s’être déconnecté du soja, s’est remis dans le sillage de son homologue américain qui a progressé dans le sillage d’une légère reprise du pétrole. Cependant, un manque de compétitivité du dollar par rapport à l’euro sur les marchés mondiaux, ainsi que de bonnes conditions climatiques sur les zones de production US, ont eu tendance à freiner la progression des cours.
Les cours du tournesol sont restés fermes cette semaine, profitant toujours d’un manque de disponibilité au niveau mondial, et d’une bonne demande de la part des triturateurs.

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