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Marchés apaisés, l’activité se réveille

BLÉ TENDRE : les cours remontent la pente à la faveur de la demande mondiale
La situation au Maghreb et au Proche-Orient, dopant les cours du pétrole, fait planer le risque d’une récession mondiale et donc d’une baisse de la consommation. Cette situation a brusquement fait chuter les prix du blé la semaine dernière. La tendance a été confortée par des nouvelles rassurantes concernant l’état des cultures chinoises. Cette détente a en fait relancé l’intérêt des pays importateurs qui se sont manifestés aux achats de manière dynamique. Et la demande s’est accompagnée d’une consolidation progressive des cours tout au long de la semaine. La forte volatilité avait mis un coup d’arrêt aux transactions. La stabilisation s’accompagne ainsi d’un petit réveil des échanges avec quelques achats de compléments sur le portuaire et de la meunerie. Mais les engagements sur l’ancienne, et même la nouvelle, campagnes sont déjà bien poussés pour cette période de l’année, ce qui limite les échanges. Les fabricants d’aliments du bétail privilégient de leur côté toujours les maïs et orges de mouture en formulation. Par ailleurs, les opérateurs restent attentifs aux informations concernant les conditions climatiques aux Etats-Unis et en Russie.  

MAÏS : reprise des échanges
Le marché s’est redressé en sympathie avec les cours du blé, mais également avec le marché à terme de Chicago, soutenu par le dynamisme des ventes américaines et l’étroitesse de l’offre. Les importants mouvements de prix observés la semaine dernière avaient fait fuir les consommateurs et donc bloqué les échanges. L’activité se montre désormais plus dynamique avec des achats des fabricants d’aliments composés et de l’amidonnerie, même si le rythme des transactions tendait à ralentir ce mercredi. Le portuaire est très peu animé.

BLÉ DUR : sans vendeur
Les échanges sont peu fréquents. Si la demande est potentiellement présente sur le portuaire, les vendeurs sont aux abonnés absents.

ORGE DE MOUTURE : la demande se manifeste à nouveau
Les cours se sont ressaisis dans le sillage du marché du blé. Néanmoins, la libération de volumes issus des stocks d’intervention pèse sur le marché. Les fabricants d’aliments du bétail, qui s’étaient fait très discrets pendant la période de turbulences marquée par une dégringolade des prix, procèdent à nouveau à des prises de position.

ORGES DE BRASSERIE : le marché a du mal à redémarrer
Si la volatilité a été moins marquée que sur les autres marchés céréaliers, en particulier sur la campagne 2011/2012, il a lui aussi été secoué la semaine dernière. Les prix se stabilisent désormais. Mais l’activité peine à redémarrer réellement. Quelques petites affaires se traitent cependant.

FRETS : peu de changement
Les prix évoluent peu sur le marché du fret fluvial où l’activité est toujours présente vers les places portuaires. L’indice de fret maritime IFC a été très volatil en février et s’affiche en très légère progression.

TOURTEAUX : net recul des cours
Les prix du tourteau de soja sont en net repli d’une semaine sur l’autre, favorisant son utilisation en nutrition animale. Les cours des tourteaux de colza et de tournesol suivent le même mouvement baissier.

PROTÉAGINEUX : marché calme
Si des affaires se sont traitées localement en pois sur des niveaux de prix en net retrait, l’activité souffre du manque d’intérêt acheteur. La baisse récente des cours du blé et des tourteaux de soja a en effet entraîné une sortie du pois des formulations d’aliments pour animaux. En féveroles, malgré la réduction des ressources anglaise et australienne, l’activité est calme, en raison de l’incertitude du marché égyptien. Et la hausse des cours, conjuguée à la fermeté du dollar, n’améliore en rien la situation.

ISSUES DE MEUNERIE : retrait sur un marché toujours étroit
L’activité reste réduite sur le marché des issues de meunerie, toujours peu offert. Les cours des sons et pellets ont perdu un peu de terrain dans le sillage des céréales.

DÉSHYDRATÉS : peu dynamique
En luzernes déshydratées, les cours sont nominalement reconduits sur la période de soudure, où l’on enregistre peu d’affaires. Les cours des pulpes de betteraves déshydratées s’effritent en ancienne récolte, en raison d’un manque d’intérêt acheteur. Concernant la nouvelle campagne, les cotations n’évoluent pas. En cette période de forte volatilité des cours, les acheteurs restent très prudents sur la suite des évènements. Le marché est attentiste.

CO-PRODUITS : inertie
Les cours de la poudre de lait ont affiché un recul cette semaine. Le marché est très vendeur actuellement. Les premières réservations de tonnage mensuelles se sont traitées au niveau de la cotation diffusée dans cette édition. En lactosérum, les cours observent une tendance similaire. En drêches, on n’enregistre que peu de transactions, sur la base de prix en retrait d’une semaine sur l’autre. En PSC, alors que l’on recote les corn gluten feed, les prix du citrus sont nominalement reconduits. Les marchés sont arrêtés. En pailles et fourrages, les cours sont nominalement reconduits. Les disponibilités en pailles se font rares. Cependant, les cours du foin pourraient se détendre avec l’arrivée ponctuelle sur le marché de quelques camions de marchandises.

PRODUITS DIVERS : très calme
L’activité se résume à des réapprovisionnements classiques sur le marché de la graineterie. En semences fourragères, les affaires sont globalement calmes dans l’attente du printemps. A noter cependant un petit courant de ventes de ray-grass italien et la conclusion de rares affaires en lotier, et pour des volumes bien limités.

OLÉAGINEUX : le colza se reprend, le tournesol s’enfonce 
Les cours du colza se sont repris, soutenus par les marchés à terme européen et américain. Le net renchérissement du pétrole stimule la demande en biocarburants et, par voie de conséquence, en graines oléagineuses utilisées dans la fabrication du biodiesel. De plus, la faiblesse des disponibilités européennes en colza ne fait que renforcer le phénomène de hausse. Cependant, les dernières prévisions de production de soja en Argentine, qui ont été réévaluées en hausse d’1,8 Mt à 48,8 Mt par le Buenos Aires Grains Exchange, pourraient peser sur le cours du soja à Chicago. D’autant que la production brésilienne s’annonce également abondante. L’huile de colza profite de la croissance de la demande en énergie verte pour se reprendre, après son effritement de la semaine passée. Les professionnels espèrent trouver des précisions sur l’offre et la demande mondiales en huiles végétales à la “Bursa malaysia” qui débute le 7 mars prochain. Quant au tournesol, ses cours sont en repli, en raison d’un manque d’intérêt acheteur.

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