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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 26 février au 5 mars 2025 - Donald Trump lance les soldes sur les prix des oléagineux avec ses taxes douanières

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 26 février et le 5 mars 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléoprotéagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du colza ont fortement baissé sur Euronext et les marchés physiques entre le 26 février et le 5 mars, sous la pression de la guerre commerciale initiée par Donald Trump avec mise en place de droits de douane sur les importations en provenance du Canada. Les cours du colza sur Euronext ont suivi la chute du canola, dont les exportations risquent de se rediriger vers l’UE. Par ailleurs, l’euro a repris de la vigueur avec la volonté de l’Europe de se réarmer militairement. L’euro profite aussi de la faiblesse du dollar, qui subit les inquiétudes sur la croissance économique aux États-Unis avec la politique du commerce extérieur de Donald Trump. Cette remontée de l’euro face dollar amplifie la pression sur le colza européen.

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Les prix du tournesol ont augmenté en ancienne récolte et baissé en nouvelle récolte. Sur le rapproché, le marché manque de disponibilités et les prix progressent légèrement pour faire sortir les derniers vendeurs. En nouvelle récolte, la hausse de l’euro fait pression sur les prix.

En France, les prix des huiles végétales ont aussi reculé, ce qui a réactivé la demande en huile de soja, de colza et de tournesol. Par ailleurs, les marges de trituration restent dégradées.

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Les cours du soja sur le CBOT chutent sur la semaine. Les exportations états-uniennes, qui restent pour l’instant dans les attentes, vont devoir faire face à deux facteurs baissiers. En premier lieu, l’avancée de la récolte brésilienne de soja a comblé son retard avec le retour du beau temps. Ensuite, la demande chinoise va profiter de l’arrivée des disponibilités brésiliennes et se détourner davantage de l’origine états-unienne, pénalisée par la guerre commerciale entre Pékin et Washington. Les fondamentaux sont passés au second plan cette semaine avec l’actualité géopolitique. Les prochaines surfaces états-uniennes de soja sont estimées en repli de 3,56 % sur la précédente campagne, en raison de la baisse des prix. Le prochain rapport USDA sera publié le 11 mars.

En Malaisie, les cours d’huile de palme ont aussi chuté en réponse à la baisse des prix du pétrole et de l’huile de soja. Les opérateurs attendent la publication du prochain rapport de l’Office malaisien de l’huile de palme (MPOB) du 10 mars.

Thierry Michel

Protéagineux 

Marché sans grand changement

En départ Marne et en rendu Pontivy/Guingamp, les prix des pois fourrager n'ont pas évolué entre le 26 février et le 5 mars 2025, l'offre se faisant rare. Les cotations en départ Somme/Oise ont perdu 1€/t sur la semaine. Le produit n'est pas coté sur les autres régions.
En Bretagne, les prix de la féverole fourragère en rendu Pontivy/Guingamp sont sans évolution d'une semaine sur l'autre.

Tourteaux 

Baisse généralisée des cours

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont reculé entre le 26 février et le 5 mars, à l'image du tourteau de soja sur le CBOT. La prime pour le tourteau de soja non OGM a baissé sur toutes les échéances. Elle vaut désormais 150 €/t sur l’échéance mars, 140 €/t sur avril, 140 €/t sur les 3 de mai, 140 €/t sur le 3 d’août et 145 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les échéances.

Les prix du tourteau de colza et du tourteau de tournesol hexagonaux sur le marché physique français ont également suivi une tendance baissière sur la semaine.

Avec le repli tarifaire, les acheteurs qui ont retrouvé des prix attractifs se sont couverts sur toutes les échéances, toutes graines oléagineuses confondues. 

Retrait de la demande et repli des cours

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France se sont repliés entre le 25 février et le 4 mars, exception faite de la farine basse dont les cours n'ont pas bougé. Les fabricants d'aliments pour animaux sont moins présents à l'achat, alors que les moulins tournent bien. Il faut dire qu'avec le retour du printemps, le bétail retourne progressivement au pré.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont perdu 2 €/t entre le 26 février et le 5 mars, suivant la tendance baissière du marché francilien. L'activité est assez calme en cette période de congés scolaires. En départ Isère, les cours du son fin farine n'ont pas évolué d'une semaine sur l'autre, sur la base de nouvelles affaires traitées en blé tendre comme en blé dur. En départ Marseille, les prix des issues de meunerie ont perdu 5 €/t. Sur la zone de Toulouse, les prix n'ont pas évolué.

Coproduits de l'amidonnerie

Hausse tarifaire sur le rapproché en drêche de maïs

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont diminué entre le 26 février et le 5 mars. Ceux de la drêche de maïs augmentent sur le rapproché et diminuent sur l'éloigné à Saint-Malo et à Gand, en raison du manque de disponible sur le rapproché.

Le corn gluten feed sur le marché physique français perd 7 €/t entre le 26 février et le 5 mars, en réponse à la baisse des céréales.

Coproduits laitiers

Rien à signaler

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en disponible n'ont pas évolué sur le marché physique français entre le 27 février et le 6 mars 2025. Aucune nouvelle affaire n'a été enregistrée sur la semaine, et ce, pour la deuxième semaine consécutive.

Farines de poisson

Fermeté en origine scandinave

Les prix de la farine de poisson se tendent en origine scandinave entre le 26 février et le 5 mars, du fait de la hausse des températures qui rend les pêches plus difficiles. En origine sud-américaine, les cotations n'ont pas évolué.

Produits déshydratés

Stabilité des cours sur un marché actif

Les prix de la luzerne déshydratée sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 26 février et le 5 mars. Le marché est normalement actif pour la période de la campagne. Les conditions de culture sont satisfaisantes.

En pulpe de betteraves, les prix sont stables. De petites affaires continuent de se traiter, des vendeurs étant en retard dans leurs contrats.

Pailles et fourrages

Rien à signaler

Les prix de la paille (blé et orge) et du foin de Crau (cotations commerciales et de référence) sont sans changement en départ Nord-Est et Centre/Bassin parisien entre le 26 février et le 5 mars, avec une demande constante et régulière. Le transport est toujours difficile à organiser. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Rétorsions chinoises sur les exportations états-uniennes
  • Amélioration de l’état des cultures en Argentine
  • Météo plus sèche au Brésil, favorisant la progression de la récolte
  • Surfaces de semis de soja aux États-Unis, attendues en baisse

Colza

  • État des cultures françaises, qui ont souffert de l'excès d’humidité
  • Exportations canadiennes de canola, taxées par les États-Unis
  • Évolution de l’euro face au dollar, en forte hausse actuellement
  • Dynamique des exportations australiennes de canola

Tournesol

  • Manque de disponibilités sur le marché français
  • Demande indienne en huile de tournesol
  • Évolution de l’euro face au dollar

Mikaël Juchet

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