Malt d’orge : des échanges en léger retrait sur 2003/2004
En 2004/2005, le plus gros exportateur de malt au monde, l’UE, devrait en expédier 3,2 Mt, niveau inchangé par rapport aux prévisions antérieures et 0,24 Mt de moins que l’an dernier.
LES ÉCHANGES mondiaux de malt d’orge en 2004/2005 sont estimés à 5,4 Mt (juillet/juin, en équivalent grain), inchangés par rapport aux prévisions de novembre du Conseil international des céréales (rapport du 27 janvier) et 0,2 Mt de moins qu’en 2003/2004. La consommation mondiale de bière devrait encore augmenter en 2005, mais les hausses dans des marchés porteurs comme l’Asie du Sud et la Russie seront en partie essuyées par des replis dans des marchés qui s’essoufflent, tels que le Japon. Si l’utilisation de malt va augmenter en conséquence, l’essor des échanges est néanmoins bridé par l’accroissement des capacités nationales de maltage, notamment en Russie.
Brésil, toujours premier importateur
Au Brésil, le plus gros importateur de malt au monde depuis 2000/2001, les prévisions sont inchangées à 0,85 Mt, contre 0,81 Mt l'an dernier, mais en légère baisse par rapport au record de 0,88 Mt établi en 2002/2003. Bien que la production de bière au Brésil ait augmenté d’environ 5 % en 2004 et soit bien placée pour continuer de croître, l’ampleur des disponibilités d’orge brassicole sud-américaine et la hausse de la capacité de maltage vont limiter les besoins d'importation de malt.
Les prévisions d’importations japonaises en 2004/2005 restent placées à 0,66 Mt, en légère baisse par rapport à la campagne dernière. La demande en malt recule en raison des conditions économiques et de la baisse des ventes de bière à forte teneur en malt. Les ventes de bière au Japon ont affiché une baisse de 3,3 % entre janvier et octobre 2004. Bien que l’on s’attende à une baisse des importations de malt, la variation attendue d’une année sur l’autre n’est pas aussi marquée que celle observée en 2002/2003 lorsque les importations chutaient de 70.000 tonnes. Depuis lors, le recul annuel s’est stabilisé aux alentours de 20.000 t/an.
La Russie devrait importer 0,63 Mt de malt en 2004/2005, nettement moins que le volume de 0,77 Mt importé l’an dernier. Les premières expéditions de l’UE ont été substantielles mais elles ont été compromises par une interdiction phytosanitaire récente frappant tous les produits agricoles en provenance de l’Allemagne, premier pays producteur de malt en Europe. En outre, de nouvelles installations de maltage remplaceront les importations par du malt produit localement. Toutefois, avec la hausse soutenue de la consommation de bière, qui devrait croître de 5 % en 2005, il faudra des importations en plus d’une production intérieure accrue de malt pour satisfaire la hausse de la demande.
UE, le plus important exportateur mondial
En 2004/2005, le plus gros exportateur de malt au monde, l’UE, devrait en expédier 3,2 Mt, niveau inchangé par rapport aux prévisions antérieures et 0,24 Mt de moins que la campagne dernière. Les permis d’exportation octroyés couvraient 1,67 Mt (UE à 15) au 18 janvier, contre 1,85 Mt un an plus tôt (UE à 15). Les expéditions à destination de la Russie en été particulièrement vives durant les premiers mois de la campagne de commercialisation 2004/2005, mais elles devraient s’inscrire à la baisse sur l’année toute entière. Les expéditions vers la Thaïlande sont en avance sur l’an dernier mais elles devraient céder la place à des achats d’origine australienne.
Les prévisions d’exportations par le Canada restent inchangées à 0,62 Mt, avec des expéditions de malt soutenues vers les États-Unis et le Mexique. Les volumes à destination du Japon ont été plus ou moins comparables à ceux d’un an plus tôt. Bien que la récolte 2004/2005 d’orge brassicole en Australie ait été moindre que ces dernières années, les disponibilités devraient suffire à maintenir les exportations au niveau de 0,72 Mt enregistré l’an dernier.