Céréales
L’USDA confirme les attentes
« Le bilan mondial des céréales trouve son équilibre grâce aux perspectives de production de maïs US », annonçait Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière céréalière le 10 juillet 2012. En effet, les États-Unis comptent pour plus de 36 % dans la production mondiale de maïs. Au 29 juin, le ministère américain à l’Agriculture tablait sur une production 2012 de plus de 375 Mt, en faisant l’hypothèse d’un rendement de 10,4 t/ha, un chiffre considéré par beaucoup comme trop optimiste. « Il convient de garder à l’esprit les effets multiplicateurs induits par l’immensité des surfaces ici en cause : toute réévaluation à la baisse de la surface récoltée ou du rendement, même faible, conduit à réviser de manière sensible l’estimation de production », ajoutait dans son bilan céréalier FranceAgriMer. Un constat d’autant plus vrai avec les déficits hydriques et les températures élevées qui persistent actuellement sur les États-Unis. Dans le dernier “Crop progress” du 9 juillet, seuls 40 % des maïs US sont jugés dans un état bon à excellent, contre 48 % le 2 juillet. Ce qui a conduit l’USDA, dans son rapport mensuel du 11 juillet, a dégradé de plus de 46 Mt ses estimations de production par rapport au mois précédent. L’impact sur les marchés a été limité en maïs et soja, du moins, ces derniers ayant déjà anticipé et intégré ce facteur. En céréales à pailles en revanche, l’USDA ayant été plus réaliste qu’à son habitude, les chiffres publiés ont ravivé la tension des cours. La grande inconnue reste désormais le niveau de la demande chinoise. Pour rappel, le pays avait créé la surprise, en avril, en achetant près de 3,5 Mt de maïs US en une seule semaine.