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L’USDA achève d’assommer le marché

BLÉ TENDRE : la baisse profite à l’export français
Le marché s’enfonce inexorablement. La demande se limite à quelques achats de compléments. Les meuniers ont encore des besoins d’ajustements à couvrir sur l’AR et n’affichent pas d’intérêt marqué sur la NR. La demande de la nutrition animale reste limitée. Le Conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a d’ailleurs fait part de ses inquiétudes quant à la baisse de consommation du secteur(cf. encadré) lors de sa réunion mensuelle, le 10 mars. Il a en revanche souligné le dynamisme de l’exportation, favorisée notamment par la détente de l’euro vis-à-vis du dollar. A noter l’achat égyptien de 60.000 t de blé français, et de 60.000 t de blé russes intervenu ce mercredi. De fortes inquiétudes commencent à se faire sentir sur le déroulement de la fin de campagne, compte tenu de l’importance des disponibilités. Les opérateurs étaient dans l’attente du rapport de l’USDA et des données de FranceAgriMer ce mercredi. Les chiffres américains se sont avérés baissiers pour le blé. (cf Chicago).  

MAÏS : décousu
Marché difficile à cerner et irrégulier en terme d’activité. A noter une petite activité en Fob sur le Rhône, à destination de l’Italie, voire pour des expéditions sur pays tiers.

BLÉ DUR : peu animé
Les importateurs algériens pourraient stopper leurs achats sur le marché mondial pour puiser dans les stocks publics. C’est en tout cas ce que leur a demandé le jeudi 4 mars leur ministre du Commerce, lors d’une présentation des mesures mises en place en prévision des approvisionnement pour le Ramadan. Dans un contexte de prix bas, et en période de fermeture des grands lacs outre-Atlantique, les opérateurs privés tendaient dernièrement à solliciter l’origine française. Cet appel inquiéte les opérateurs. Quelques affaires se sont traitées cette semaine, mais le courant d’affaires reste modeste.

ORGE DE MOUTURE : tout shuss sur l’intervention
“Nous sommes dans une phase de mises à l’intervention importante”, indiquait ce mercredi FranceAgriMer. Les offres devraient se maintenir sur ce rythme durant 3 à 4 semaines.

ORGES DE BRASSERIE : offre réduite
Les vendeurs résistent à la baisse. Les surfaces sont en retrait, les semis plus tardifs qu’en 2009 et le temps froid. Cela suscite des interrogations sur la qualité de la récolte à venir.

TOURTEAUX : fermes en spot
Les tourteaux de soja reculent cette semaine dans le sillage du marché de la graine. L’arrivée prochaine des récoltes brésilienne et argentine plombe les prix. Toutefois, les volumes immédiatement disponibles restent chers et génèrent peu d’échanges, compte tenu d’une demande limitée de la part de la nutrition animale. Des échanges sont néanmoins réalisés sur les périodes plus éloignées. La situation est identique en colza.

PROTÉAGINEUX : marché mou
Le repli a été à l’ordre du jour sur le marché du pois fourrager, à la fois en nouvelle et ancienne campagne. La demande reste en retrait.
On ne rapporte pas d’évolution sur le marché des féveroles.

ISSUES DE MEUNERIE : toujours étroit
Les cours des issues se sont repliés, souffrant toujours de la faiblesse de production de l’alimentation animale. Les échanges ont été très réduits.

DÉSHYDRATÉS : léger raffermissement
Le marché des pulpes de betteraves a trouvé un peu de soutien cette semaine en raison des conditions froides et sèches faisant se raffermir les prix. Si la situation climatique se poursuit, la demande pour ces produits de la part des productions animales pourrait être soutenue. Les cours des luzernes n’évoluent pas sur un marché calme.

CO-PRODUITS : repli des PSC
Le prix de la poudre de lait se raffermit légèrement cette semaine. Des affaires en spot ont été rapportées au niveau de la cotation. En lactosérum, la cotation est reconduite. Les cours des PSC ont eu tendance à se replier cette semaine sous l’effet d’une chute des tourteaux de colza dont les prix dégringolent de 25€. Ces derniers étaient à priori surévalués par rapport au marché allemand et le manque de demande a ramené le marché à la réalité. La morosité des productions animales participe aussi à l’ajustement par le bas des prix.
En pailles et fourrages, les cours n’évoluent pas sur un marché toujours bien offert. La demande serait sur le retour mais ne permet pas aux prix de progresser.

PRODUITS DIVERS: pas d’évolution
Le marché de la graineterie reste sur une activité toujours limitée malgré un froid persistant. Les cours évoluent peu et s’ajustent en fonction des affaires. Les cours des semences fourragères n’évoluent quasiment pas malgré un frémissement des échanges. Dans le sud de la France, les intempéries ne permettent pas de semer, alors que dans l’ouest l’activité redémarre après le réessuyage des parcelles. En ce qui concerne les légumes secs, les prix se stabilisent en pois chiches avec une activité sur le retour. Sinon le marché est peu actif. Les prix des farines de poissons progressent avec une offre qui se raréfie.

OLÉAGINEUX : toujours soutenus malgré des fondamentaux baissiers 
Le marché du colza est resté ferme cette semaine dans le sillage des cours du pétrole, dont le baril oscille toujours autour des 80$ à New York. Une demande soutenue de la part des triturateurs sur le marché intérieur participe à cete tendance à la hausse. La parution du rapport de l’USDA, neutre à baissier en soja, n’a pas permis d’entamer cette fermeté. En effet, la production de graines de soja aux États-Unis est inchangée à 91,4Mt, mais le stock final est revu à la baisse à 5,17Mt contre les 5,71Mt estimées précédemment, en raison d’une augmentation des ventes à l’export de 0,5Mt à 38,65Mt. La production de soja en Argentine est inchangée à 53Mt, mais est relevée de 1Mt au Brésil pour s’établir à 67Mt. Enfin, les importations chinoises sont inchangées à 42,5Mt. Les cours du tournesol sont restés soutenus cette semaine grâce à une bonne tenue des huiles au niveau mondial, et d’une offre moins abondante en provenance d’Ukraine et d’Argentine.

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