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L’hemisphère sud entre en compétition

BLÉ TENDRE : entrée en lice de l’Argentine et de l’Australie sur le marché mondial 
Le rebond consécutif à la détérioration des cultures de blé aux Etats-Unis a fait revenir les vendeurs sur le marché. Sans être débordante, l’activité s’est faite plus dynamique, notamment sur le portuaire à la faveur d’une bonne demande internationale. Notons que l’Egypte a commandé, mardi dans le cadre d’un appel d’offres, 60.000 t de blé français, mais à des prix inférieurs à ceux du marché. De quoi plomber les cours. Cette transaction marque aussi l’entrée en jeu des fournisseurs de l’hémisphère Sud, Le Caire ayant aussi commandé 60.000 t de blé argentin et 110.000 t d’australien. La part de marché ravie par ces deux pays, et le faible écrat de prix entre les offres, européenne et australienne notamment, ont fait naître des inquiétudes du côté des exportateurs. Par ailleurs, la Fed s’apprête à racheter des bons du trésor US, ce qui devrait faire baisser le dollar et donc monter l’euro. Après deux jours de baisse, les prix tendaient tout de même à se stabiliser à la hausse ce mercredi. La demande des fabricants d’aliments du bétail se limite au court terme.  

MAÏS : attentisme
L’activité est régulière sur le Rhin et routinière sur la façade Atlantique. Les Fab ne s’intéressent qu’au rapproché. Les opérateurs sont dans l’attente du rapport de l’USDA à paraître le 9 novembre. Face à la montée en puissance des Républicains, soutenant le lobby pétrolier, le marché redoute que les Etats-Unis se détournent de l’éthanol. Concernant la récolte française, les échos sont très disparates et affectent la visibilité des opérateurs. En Alsace, la récolte n’est toujours pas terminée. Elle s’annonce inférieure au niveau exceptionnel de l’an passé avec un rendement de 112 q/ha. Il se situerait cette fois autour de 100-105 q/ha en moyenne.

BLÉ DUR : demandé sur l’intérieur
Petit regain d’intérêt des acheteurs sur l’intérieur. Les exportations restent suspendues au déblocage du marché algérien, immobilisé par la décision d’Alger d’imposer une taxe variable à l’importation d’au moins 200 $/t (cf. n°3869).

ORGE DE MOUTURE : atone
Marché délaissé, faute d’intérêt acheteur. Rien à signaler sur le portuaire.

ORGE DE BRASSERIE : calme
Ambiance très calme en orges de brasserie, en printemps comme en hiver. La filière attend le retour des brasseurs que certains observateurs ne voient pas avant le début 2011. D’autres espèrent un déblocage à l’occasion de la bourse de Nuremberg qui se déroulera du 10 au 12 novembre.

FRETS : petite semaine
L’activité est restée bien calme en fret fluvial en cette semaine écourtée. Les prix sont reconduits.
En frets maritimes, l’indice mensuel du fret céréalier établi par le Conseil International des Céréales cède 9 %, en raison d’un ralentissement de la demande et d’une accumulation de la marchandise dans les ports nord et sud-américains.

TOURTEAUX : activité modérée
Les prix du tourteau de soja restent fermes dans le sillage de Chicago. La faible activité se porte davantage sur le court terme, encore demandé en raison des faibles disponibilités suite aux grèves portuaires. Les tourteaux de colza et tournesol évoluent peu, sur des marchés manquant de dynamisme.

PROTÉAGINEUX : calme plat
Les cours du pois sont stables à haussiers. Les fabricants d’aliments pour animaux, bien couverts sur le court terme, sont en retrait. Rien à signaler en féveroles.

ISSUES DE MEUNERIE : envolée des cours en sons fins et pellets
Les cours des sons fins et sons pellets se sont nettement raffermis, entraînant le remoulage demi-blanc dans leur sillage. La demande est limitée, les fabricants d’aliments retardant le plus possible leurs achats. Ces derniers ont en effet beaucoup de mal à répercuter les hausses de prix des matières premières sur les éleveurs.

DÉSHYDRATÉS : fermeté en luzerne
Les cours des luzernes déshydratées se sont raffermis par rapport à notre précédente mercuriale, en raison de l’étroitesse de l’offre. En pulpes de betteraves déshydratées, les cotations n’enregistrent aucun changement d’une semaine sur l’autre. Les utilisateurs, bien couverts pour l’instant, ont déserté le marché.

CO-PRODUITS : nouveau repli en poudre de lait
Les prix de poudre de lait cèdent de nouveau du terrain dans un contexte de consommations humaine et animale faibles alors que la marchandise ne manque pas. En lactosérum, les cours se raffermissent. En PSC, les cours du citrus s’effritent sous l’effet du recul du dollar, sur un marché inerte. Ceux du corn gluten feed se raffermisssent sur les longueurs mais, à ces niveaux de prix, la demande se focalise sur le court terme. En pailles et fourrages, les cours restent à l’identique sur un marché très peu animé sur le sol français. A noter une activité soutenue en départ Nord à destination des Néerlandais, les Belges étant moins demandeurs qu’à la normale.

PRODUITS DIVERS : cours à la hausse
En graineterie, on enregistre un réajustement des cours à la hausse, sauf en Niger qui était surcoté. Le sarrasin fait un saut de plus de 50 €/t, en raison d’un manque d’offre en l’absence d’importations de Chine et de Pologne. Les cours des semences fourragères sont fermes. L’activité est calme en cette intersaison. Pour la campagne de printemps, on s’attend à un raffermissement des prix, car les stocks sont limités mais suffisants pour couvrir les besoins. Les cours des farines de poisson risquent de renchérir à l’avenir en raison du redémarrage tardif des pêches au Pérou qui auront lieu du 20 nov. au 31 janv., avec un quota de 2,07 Mt.

OLÉAGINEUX : envolée des cours du colza et du tournesol 
Les cours du colza ont continué sur leur lancée, atteignant des sommets cette semaine. La pénurie de l’offre européenne se conjugue à la grande fermeté des huiles à l’international et au net renchérissement du pétrole et fait s’envoler les cours vers les hautes sphères. Ils dépassent même les cotations enregistrées sur le marché à terme européen, qui suit la tendance haussière plus modérée du soja sur son homologue de Chicago. L’effet positif des bonnes ventes américaines de graines sur la Chine est partiellement compensé par l’effet négatif du retour des précipitations en Amérique du sud, bénéfiques aux cultures brésiliennes et argentines. A ces niveaux de prix, les opérateurs sont dans l’expectative. L’huile de colza se traite sur les longueurs à des prix en nette hausse par rapport à notre précédente mercuriale. Les cours du tournesol suivent le mouvement ascensionnel du colza de façon exacerbée, prenant 30 euros la tonne sur la semaine. L’activité est cependant des plus limitées, faute de disponibilités.

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