jeudi 24 octobre 2013
L’évolution des marchés céréaliers désarçonne les opérateurs
BLÉ TENDRE
Les cours du blé tendre ont progressé sur la semaine. Une tendance qui a surpris les opérateurs, qui ont du mal à comprendre une telle hausse dans le contexte actuel. Les échanges se sont taris à mesure que les prix progressaient tout au long de la semaine. Jusqu’au recul affiché sur les marchés à terme ce jeudi 24 octobre. Cette détente a permis à certains acheteurs de revenir un peu sur le marché pour marquer les prix. Sur La Pallice, les opérateurs ont otamment beaucoup questionné à la mi-journée, laissant présager la réalisation d’affaires. Globalement, la meunerie et la nutrition animale ont procédé à des achats sur la deuxième moitié de campagne. Dans le Nord-Est, les acheteurs questionnent régulièrement sur l’ensemble des compartiments du marché et de petites affaires se traitent. Les meuniers commencent à s’intéresser à la récolte 2014. Dans l’Ouest, l’activité est plus concentrée sur le maïs, plus compétitif en formulation. Dans le Sud-Ouest, les acheteurs, français et espagnols, ont accompagné la hausse. Notons que des importateurs espagnols recouvrent leurs positions en se tournant vers des blés du sud-ouest français. Notons que les primes portuaires ont reculé, compte tenu de la faiblesse des exportations de blé observée actuellement. On notera l’achat de 150.000 t de blé australien par l’Irak et celui des Philippines de 45.000 t de blé ukrainien. Par ailleurs, Côté mer Noire, le gouvernement russe a passé un appel d’offres pour 27.405 t de céréales sur son marché domestique. L’état prévoit d’acheter 2-3 Mt de grains d’ici la fin 2013, et 5-6 Mt en tout sur la campagne 2013/2014. Côté fondamentaux, des inquiétudes apparaissent en Australie où des risques d’échaudage sont rapportés.
MAÏS
Opérateurs attentifs à l’avancée de la récolte
Dans le Sud-Ouest, le marché est très calme avec des acheteurs attentistes. L’activité se faisait cependant plus dynamique ce jeudi 24 octobre sur le port de Bordeaux. Sur la façade Atlantique, l’activité s’avère très limitée. Dans le Nord-Est, les utilisateurs questionnent. Concernant les récoltes, le retard se poursuit mais les travaux progressent tout de même. Les opérateurs rapportent un recul de la production compris entre 15 et 25% suivant les régions (cf. Focus récolte/Maïs). Le risque mycotoxine demeure.
ORGE DE MOUTURE
Peu d’intérêts
La tension dictée par Euronext a bloqué toute velléité acheteuse dans le Sud-Ouest. Les Fab français se sont en effet retirés du marché, et les orges du Sud-Ouest ne partent pas sur le portuaire actuellement. Les Espagnols, bénéficiant d’une importante récolte nationale, ne sont pas demandeurs. Sur le marché mondial, les productions françaises ne sont pas compétitives.
BLÉ DUR
Vendeurs tournés vers les champs
Le marché se montre très calme, avec des producteurs accaparés par les récoltes de tournesol et maïs. La demande est en revanche présente à l’export, sans excès cependant.
ORGE DE BRASSERIE
Echanges plus limités
Le marché se montrait plus calme cette semaine, les vendeurs se faisant en particulier peu présents. Les positions des acheteurs et vendeurs sont trop décalées. La récolte d’orges de printemps 2014 est pour sa part « montée très vite très haut », refroidissant la demande.
FRETS FLUVIAUX
Trafic réduit
L’ancienne écluse de la Coudray a été réactivée après des essais concluants en début de semaine. Cependant, le trafic n’a que faiblement repris, n’incitant pas les prix à évoluer. Les travaux sur la Seine devraient se terminer le 3 novembre. Le marché devrait donc se redynamiser d’ici une dizaine de jours.