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Les volumes plombent les marchés

Blé tendre : marché bloqué dans un contexte lourd

Les perspectives de fortes récoltes dans l’ensemble des pays du nord de l’UE n’incitent pas les acheteurs à s’engager sur un marché marqué par ailleurs par l’absence de nombreux opérateurs, en vacances. Quelques affaires sont néanmoins rapportées. Dans le Sud-Ouest, si les Espagnols étaient peu demandeurs sur le dégagement, après s’être couverts en blé ancienne récolte à bas prix, ils seraient peu couverts à partir d’octobre. Mais, comme ailleurs, ils se montrent peu pressés de passer commande compte tenu de l’orientation des prix. Un contexte qui conduit également les vendeurs à la rétention. Les échanges sont donc très limités. Les prix ont  néanmoins enregistré une pointe de fermeté en réaction au succès des blés français sur le marché international suite aux achats de l’Egypte (cf. Une campagne sur l’Egypte) et de l’Algérie. La bonne tenue des marchés financiers et la reprise du pétrole ont également apporté de la fermeté aux prix. A l’international, les productions françaises restent peu compétitives.

ORGE DE BRASSERIE : marché plombé par des reventes des opérateurs allemands
La forte baisse des prix fait fuir les vendeurs. Les prix des orges d’hiver s’approchent des cours des orges fourragères. Notons que les affaires traitées en Sebastian ne concernent pas des premières mains. Elles sont le fait des opérateurs allemands qui revendent leurs couvertures contractées précédemment sur le Fob Moselle pour s’approvisionner en orges allemandes, moins chères. Le marché est désormais en “stand by” et les opérateurs ne s’attendent pas à réel réveil avant la rentrée.
En Scandinavie, les opérations de récolte démarrent tout juste dans les zones les plus au Sud. Les premiers résultats s’avèrent excellents. Au Royaume-Uni, seuls 30 à 40 % des surfaces d’orges d’hiver auraient été moissonnées, du fait d’une météo défavorable. La récolte n’a pas démarré en printemps.

ORGE DE MOUTURE : plus calme
Le marché semble moins animé que la semaine dernière, les opérateurs ayant procédé à des prises de positions régulières ces dernières semaines. Les intervenants du marché rapportent cependant toujours quelques achats de compléments. Des affaires se traitent encore notamment avec les  fabricants d’aliments du bétail bretons. Le décallage avec le rendu Rouen, surcoté, s’estompe, avec un alignement des prix à la baisse.

BLÉ DUR : atonie
Marché très calme alors que la plupart des clients italiens sont en vacances. Faute de demande, les prix cèdent du terrain.

MAÏS : attentisme sur un marché baissier
Le maïs tend à s’aligner sur les prix du blé mais peine à retrouver de l’intérêt en nutrition animale. Les opérateurs questionnent. Les vendeurs souhaiteraient faire de la place dans les silos en prévision de la prochaine récolte qui s’annonce conséquente. On note toutefois quelques craintes de temps sec dans l’Ouest et le Sud-Ouest français.  Quelques affaires y ont été traitées en début de semaine en AR.

TRITICALE : petite activité de compléments
Les opérateurs rapportent quelques achats de complément.

TOURTEAUX : hausse dans le sillage de Chicago
Les tourteaux de soja ont enregistré une nette progression dans le sillage de la graine de soja. Cette dernière a affiché des cours en hausse avec le pétrole et d’importantes ventes à destination de la Chine dont la demande reste forte. L’activité est plutôt faible dans ce contexte. La situation est identique en colza et tournesol. 

PROTEAGINEUX : marché délaissé
Les cours des pois sont en repli cette semaine en raison d’une activité à l’arrêt. Les récoltes venant de se terminer, les opérateurs restent en l’attente de plus d’informations en termes de quantités et de qualités, avant de se positionner. De plus, les fabricants d’aliments du bétail préfèrent incorporer d’autres matières premières, plus compétitives, dans leurs formulations. En féveroles, les cours sont reconduits sur un marché sans activité.

ISSUES DE MEUNERIE : marché inactif
Quelques échanges sont réalisés mais le marché présente une activité estivale classique, c’est-à-dire très réduite. Le prix sont stables à haussiers mais ne traduisent pas une hausse de la demande.

DESHYDRATES : déstockage baissier
Les cours des pulpes de betteraves baissent sur des achats rapprochés d’ancienne récolte dans la Marne, l’Aube et l’Oise. Dans ces régions, les vendeurs revoient leurs prix afin de libérer de la place et de stocker la nouvelle récolte. L’activité est limitée et les acheteurs restent attentistes. Les cours des luzernes sont inchangés sur un marché sans animation.

CO-PRODUITS : manque d’acheteurs
Les cotations des produits laitiers n’évo­luent pas. Le marché est très calme.
Les cours des PSC sont en baisse en raison d’une reprise des matières premières agricoles laissant les acheteurs en retrait. De plus, un dollar au plus bas, ainsi que des prix de céréales en berne, ne permettent pas à ces produits d’être compétitifs au regard des fabricants d’aliments du bétail.
En pailles et fourrages, les cours sont reconduits sur un marché toujours peu actif. Le ramassage des pailles prend du retard avec des pluies éparses qui compliquent les opérations et foncent les pailles.

PRODUITS DIVERS: peu d’activité
Sur le marché de la graineterie, les cours se replient en raison d’un marché sans acheteurs. La saison est traditionnellement calme pour ces produits.
Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine en raison d’une activité limitée. Cette dernière ne devrait pas reprendre avant mi-septembre, mais compte tenu des difficultés économiques que rencontrent les productions animales, les acheteurs restent prudents quant à leurs prises de positions.

OLÉAGINEUX : après la hausse, retour aux fondamentaux

Le marché du colza voit ses cours progresser cette semaine. Une reprise des cours du soja, tirés par des stocks américains de plus en plus tendus en raison d’une demande chinoise toujours bien présente ainsi que par un dollar très bas, a soutenu les cours du colza. Avec un baril de pétrole à 70 $ à New York, les cours des oléagineux sont de nouveau soutenus par leurs débouchés énergétiques. Cependant, plus récemment la hausse du colza a été freinée par l’arrivée des nouvelles récoltes françaises, annoncées exceptionnelles, sur un marché déjà lourd. En colza, des pointes de rendements à 55 q/ha auraient été observées. La production française s’établirait aux alentours des 5,4 Mt, soit un mieux de 1 Mt par rapport à 2008. Au niveau européen, la hausse serait de 2 à 3 Mt pour atteindre une production de 21 à 22 Mt.
Les cours du tournesol restent inchangés sur un marché à l’activité limitée. Cependant, des récoltes record sont attendues en France, ce qui ne devrait pas soutenir les cours à terme.

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