Marchés
« Les récoltes dépendront de la météo fin juin »
Suite aux nombreuses précipitations des dernières semaines, les sols français sont proches de leur niveau de saturation, à l’exception d’un large quart Nord-Est. Des problèmes de sécheresse sont d’ailleurs signalés en Picardie et en Nord-Pas-de-Calais, selon FranceAgriMer. En ce qui concerne le développement végétatif, les cultures rattrapent petit à petit leur retard, mais sont toujours un peu à la traîne par rapport à l’année dernière. À noter que l’état des céréales varient selon les régions. Si en 2012, les régions Centre et Ouest avaient été épargnées par le gel, cette année, elles ont subi un excédent d’humidité depuis l’automne. Au niveau national, les blés tendres et orges d’hiver sont jugés dans un état bon à très bon à 66 %, alors que pour les régions Centre et Pays de la Loire les chiffres sont respectivement de 52 et 44 % en blé tendre et 54 et 47 % en orges. Les semis de maïs sont également hétérogènes selon les zones. Ils sont quasiment terminés sur l’Ile-de-France, le Centre, les régions Poitou-Charentes et Champagne-Ardenne, tandis que l’Aquitaine et le Midi-Pyrénées sont les plus en retard avec moins de 50 % des ensemencements effectués. Cela s’explique par l’humidité qu’ont reçu ces deux régions en mars. À l’exception des zones sableuses, les sols sont donc gorgés d’eau, rendant difficile l’entrée dans les champs.
Quant à l’impact du retard des moissons sur la qualité des récoltes (rendement, taux de protéines), « tout dépendra de la météo fin juin », affirme Michel Ferret, chef du service Marchés et études de filières. « Il ne faut pas que les températures soient très hautes avant que les grains soient formés, sinon il y aura des risques d’échaudage. Mais des récoltes ont déjà été effectuées en août et ce n’était pas les pires. »
Des bilans quasi inchangés
Les prévisions de FranceAgriMer pour les bilans céréaliers 2012/2013 sont quasiment restés à l’identique, par rapport à celles du mois d’avril. En blé, les objectifs d’exportations vers pays tiers fixés à 10,1 Mt ont été conservés, malgré le ralentissement des chargements ces trois derniers mois. Seule variation notable, la consommation de maïs des fabricants d’aliments du bétail a été révisée à la baisse de 100.000 t à 3,6 Mt.