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Les opérateurs frileux face à la forte reprise

Blé tendre : acheteurs hésitants

Après avoir connu une baisse jugée excessive en fin d’année, le marché a corrigé à la hausse en ce retour de fêtes. L’embellie financière, la reprise du pétrole –sur fond de conflit russo-ukrainien–, la sécheresse en Amérique du Sud ou encore la vague de froid, générant des inquiétudes sur l’état des cultures, ont contribué à cette fermeté. Les cours ont bondi de près de 20 €/t par rapport à notre dernière édition. Une amplitude qui a déboussolé les opérateurs, acheteurs comme vendeurs. L’activité est donc poussive, avec des consommateurs hésitants et qui n’ont procédé qu’à de petits achats ponctuels. De leur côté, les vendeurs sont peu pressés de s’engager. Les affaires étaient donc limitées, d’autant que le marché repartait à la baisse ce mercredi. Autre élément ayant participé à la tension des prix : le repli ponctuel de l’euro alors que les importateurs se montrent bien présents sur le marché international. C’est d’ailleurs une nouvelle fois le portuaire qui concentre l’essentiel des échanges observés sur le marché français.

MAÏS : reprise laborieuse

La hausse des prix a quelque peu affolé la demande qui s’est de fait manifestée pour de petits ajustements de couverture. Néanmoins les Fab, qui retrouvent un marché à des niveaux de prix supérieurs de plus de 15 €/t à ceux de fin d’année, se montrent timides et hésitent à s’engager. La tendance au repli observée ce mercredi appuyait d’ailleurs leur comportement. Le marché se réveille donc doucement dans l’Hexagone où les affaires étaient plus étoffées sur le portuaire que sur l’intérieur. Dans le Sud-Ouest, les opérateurs ont du mal à situer le niveau du marché alors que les Espagnols ne sont pas encore revenus au marché. Par ailleurs, ils manquent d’informations sur les prix des matières premières d’importation de pays tiers.

BLÉ DUR : un peu plus demandeur

Les acheteurs semblent se faire un peu plus présents qu’ils ne l’étaient avant les fêtes. Les consommateurs interrogent en effet un peu plus le marché. Les opérateurs ont de fait le sentiment que le marché a enregistré en fin d’année un niveau plancher. Reste à savoir si cette impression va se concrétiser et se traduire par une dynamisation de l’activité.

ORGE DE MOUTURE : calme

Les échanges sont peu fréquents sur ce marché. Là aussi le portuaire a généré davantage d’échanges que l’intérieur.

ORGE DE BRASSERIE : sans vendeur

Le marché est déserté par les vendeurs sur l’ancienne comme la nouvelle récolte. Les échanges sont inexistants et le niveau du marché difficile à situer dans un contexte haussier pour les céréales fourragères.

FRETS : perturbés par le climat

La demande intracommunautaire et portuaire étant en retrait, les problèmes de gel dus à la vague de froid ont pour l’instant peu d’impact. Les cours sont inchangés.

TOURTEAUX : la reprise bloque les achats des Fab

La hausse des cours de la graine de soja, au plus haut depuis trois mois, a considérablement freiné les échanges à destination de la nutrition animale, les tourteaux ayant fortement augmenté. Les prix des autres tourteaux progressent également, toujours dans le sillage du prix des graines européennes, elles aussi en nette pregression. L’activité n’est pas plus présente qu’en soja.

PROTÉAGINEUX : toujours calme

Rien de neuf sur le marché des pois. La reprise a été très calme. Les opérateurs attendent une tendance nette des marchés des protéines pour se fixer. Les prix s’apprécient tout de même. La tendance est identique pour les féveroles.

ISSUES DE MEUNERIE : petite fermeté des prix

Les cours des issues de meunerie se sont redressés cette semaine, soutenus par la conjugaison d’un hiver rigoureux et la fermeté des prix du blé. L’activité reste cantonnée au rapproché.

DÉSHYDRATÉS : quelques achats au coup par coup

Que ce soit en pulpes de betteraves ou en luzernes déshydratées, l’activité est très ralentie. Les échanges sont limités à de petits achats. Les prix évoluent peu dans ce contexte d’inertie.

CO-PRODUITS : petite hausse en poudre de lait et en lactosérum

Le marché n’évolue pas depuis la semaine dernière. Les cours sont reconduits en poudre de lait comme en lactosérum. L’activité est ralentie.

Les cours sont plutôt en recul sur le marché des PSC concurrencés par les tourteaux de colza plus intéressants. Les opérateurs notent un retour de l’activité avec un volume d’affaires en progression.

Le marché des pailles et fourrages est très offert mais souffre de l’absence de besoins malgré un climat très froid. Les échanges sont au point mort et les cours inchangés par rapport à notre dernière édition.

PRODUITS DIVERS: marchés dans l’attente de la reprise

Le marché de la graineterie présente une activité toujours ralentie. Le froid devrait relancer les échanges selon les opérateurs.

Le marché des graines fourragères enregistre quelques transactions en légumineuses. Les prix des légumes secs sont plus fermes au Canada et en Chine, les agriculteurs refusant de vendre. On rapporte plus d’activité, le cycle de baisse semblant rompu.

Le marché des farines de poisson se raffermit dans le sillage des devises. Les disponibilités en origine scandinave sont faibles. Le quota de Capelan n’a pas encore été attribué pour le redémarrage des pêches prévu en janvier.

OLÉAGINEUX : redressement des cours sur des marchés calmes

Les cours du colza se sont globalement repris comparativement à notre dernière édition de l’année 2008. Le pétrole a gagné du terrain, se rapprochant des 50 dollars le baril à New York, en raison de tensions russo-ukrainiennes et du conflit au Proche-Orient. Les menaces sur le soja avec la sécheresse en Amérique du sud ont contribué également à la tenue des cours. Cette tendance est cependant fragile, et pourrait se retourner rapidement. La reprise a été calme, après deux semaines de très faible activité en raison de la trêve des confiseurs. Les opérateurs restent prudents dans l’attente d’une tendance franche. Du côté des fondamentaux, l’USDA a annoncé le 6 janvier la vente de 230.000 t de soja à la Chine.

Les prix du tournesolsont stables à haussiers sur la semaine. Les cours ont suivi la tendance générale des marchés. L’activité reste limitée. Les opérateurs ne sont pas vraiment revenus aux affaires, sur un marché physique à l’arrêt depuis deux semaines.

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