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Les marchés restent bien tenus

Blé tendre : tension sous l’influence de Chicago
Les cours du marché du blé tendre français regagnent du terrain après avoir amorcé une baisse en fin de semaine dernière. Ils se sont ressaisis à la faveur du redressement des prix du blé nord-américain. Les cours sur le marché à terme de Chicago ont bénéficié de la vague de froid qui s’est abattue sur la région de production du Midwest aux Etats-Unis. Par ailleurs, l’appel d’offres lancé par l’Algérie, pour 50.000 t de blé et 30.000 t de maïs, est venu soutenir les cours sur le marché français en ce milieu de semaine, alors que l’euro s’est quelque peu détendu. Le physique s’anime d’ailleurs de quelques couvertures sur la place rouennaise et sur la façade Atlantique. Les fabricants d’aliments composés, de l’Hexagone comme du nord de l’Union européenne, seraient de leur côté potentiellement preneurs, mais à des niveaux de prix inférieurs à ceux demandés actuellement par les vendeurs. L’activité commerciale demeure donc étroite.

MAÏS : marché stable à haussier
Les prix du maïs bénéficient de la chute des rendements intervenue dans la zone Loire et le Poitou-Charente, où le climat a été défavorable aux cultures. A tel point que les vendeurs des pays de Loire se sont retirés du marché. La période de dégagement s’achève rapidement compte tenu de la restriction des volumes attendus. Dans ce contexte, les cours, profitant également du regain du blé tendre, ont progressé. L’activité est soutenue par la demande des consommateurs du nord de l’Union européenne et de l’Espagne, qui animent la façade Atlantique. Les fabricants d’aliments du bétail sont aux achats, sur des longueurs en particulier.

ORGE DE MOUTURE : recours à l’intervention
Les vendeurs d’orges fourragères semblent se tourner de plus en plus vers l’intervention pour écouler leur marchandise. L’industrie de la nutrition animale réalise néanmoins quelques achats de couverture.

BLÉ DUR : marché proche d’une sortie de léthargie
Le marché du blé dur donne quelques signes de reprise d’activité après une longue période d’atonie. Les opérateurs rapportent une demande intérieure et à l’export émergentes. Toutefois, les vendeurs font de la rétention en culture, limitant ainsi l’activité potentielle. Enfin, les opérateurs sont attentifs à l’évolution du système de taxes à l’importation bruxellois et de ses conséquences. Depuis le 2 octobre, ils sont fixés à 17,20 €/t pour la haute qualité, 27,20 €/t pour la qualité moyenne, 47,20 €/t pour la qualité basse.

ORGE DE BRASSERIE : la demande se porte uniquement sur 2010
Les vendeurs sont peu présents sur le marché des orges de brasserie, toutes campagne confondues. En revanche, sur la campagne 2010/2011, où une demande se manifeste, les cours progressent. Les prix de la campagne actuelle d’orge de printemps se révèlent à peine supérieurs à ceux des orges fourragères, ce qui n’incite pas à la vente.

TRITICALE/AVOINE : peu d’acheteurs
Les marchés du triticale et de l’avoine sont, comme la semaine passée, au point mort, faute d’intérêt de la consommation traditionnelle. Les prix sont reconduits compte tenu de cette inactivité.

FRET : raffermissement du maritime
Les cours du fret maritime ont sensiblement progressé cette semaine sur fond de reprise d’activité. Concernant le fret fluvial, le trafic est toujours très perturbé par le phénomène de basses eaux qui demeure. Il permet toutefois de donner de l’intérêt au Fob Creil en maïs. De son côté, le portuaire continue d’enregistrer une petite activité en céréales.

TOURTEAUX : peu actif
Le marché des tourteaux a évolué cette semaine en fonction des prix du soja à Chicago, qui ont fait le yoyo. Toutefois, la volatilité de la parité euro/dollar a pu masquer une certaine variation. Quoi qu’il en soit, l’activité reste limitée, à l’image de la demande de la nutrition animale. Les tourteaux de lin pâtissent toujours du scandale des OGM dans les graines canadiennes, retirées du marché. La situation pourrait évoluer alors qu’une réunion de la Commission européenne se tiendra dans les prochaines semaines pour étudier une éventuelle tolérance aux OGM.

PROTÉAGINEUX : nouvelle semaine sans affaires
Les pois affichent des prix qui évoluent en ordre dispersé. Le marché reste extrêmement délaissé.
En féveroles, les opérateurs ne sont pas plus au rendez-vous. Tous les cours sont incotés.

ISSUES DE MEUNERIE : légère hausse des prix
Le marché des issues de meunerie rapporte un petit raffermissement de ses cours.
La demande des fabricants d’aliments du bétail se fait un peu plus pressante.

DÉSHYDRATÉS : faiblement actif
Sur le marché des pulpes de betteraves, les cours sont reconduits cette semaine en raison du manque d’affaires. Seul le rapproché est traité car les clients sont encore bien couverts. Les affaires pourraient reprendre en décembre selon les opérateurs. Le marché des luzernes est quant à lui délaissé en raison de la concurrence des autres produits agricoles à bas prix.

CO-PRODUITS : activité au ralenti
La poudre de lait se raffermit nettement cette semaine. Le marché de la poudre humaine étant très demandé, la production de poudre destinée aux animaux est en berne et la moindre demande suffit à faire flamber les cours. En lactosérum, la cotation est reconduite sur un marché plutôt calme. Les cours des PSC évoluent peu cette semaine en raison d’un marché toujours atone. Ce dernier pâtit de la concurrence des autres sources de protéines qui restent bon marché pour le moment, à l’image des cours du soja.
Le marché des pailles et fourrages est toujours calme en raison de disponibilités abondantes chez l’ensemble des utilisateurs. Les prix sont reconduits et les affaires sont toujours très ralenties.

PRODUITS DIVERS : peu d’affaires
Sur le marché de la graineterie, les achats se font en fonction des arrivages. Le climat est encore doux et ne permet pas de faire décoller les ventes en oisellerie. Le marché est calme et la crise économique n’arrange rien.
Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine sur un marché toujours très calme. Les opérateurs sont dans l’attente de la bourse se déroulant à Bruxelles la semaine prochaine, pour prendre position en fonction des disponibilités sur ce marché.

 

OLÉAGINEUX : progression en sympathie avec le pétrole 
Les cours du colza progressent cette semaine dans le sillage des cours du pétrole, repassés au dessus des 70$ le baril à New York. Le soja américain tire les prix à la hausse en raison de craintes de gelées sur les principaux bassins de production aux Etats-Unis. De plus, les retards sur les récoltes de soja outre-Atlantique tendent aussi le marché. Un dollar faible dope la demande mondiale en soja américain et pénalise les productions européennes à l’international. Le marché du colza, sur le physique comme sur Euronext, est resté calme en raison de vendeurs ne souhaitant pas céder sur les prix. Une récolte de canola canadien revue à la hausse à 10,27 Mt contre 9,54 Mt précédemment ne suffit pas à faire baisser les prix. Le soja, avec 92 Mt prévues par Informa Economics, contre les 88 Mt de l’USDA il y a peu, reste sur une tendance haussière mais sur les mêmes prix qu’une semaine auparavant.
Les cours du tournesol évoluent peu. Les vendeurs ne souhaitent pas lâcher sur les prix.

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