Aller au contenu principal

Les marchés piétinent face aux volumes

Blé tendre : atonie générale
Encore une semaine neutre en terme d’évolution des prix. Côté activité, on note quelques achats des fabricants d’aliments du bétail pour des compléments. Les meuniers en font de même et questionnent sur la nouvelle récolte. Cependant, les volumes échangés sont faibles et les opérateurs parlent d’un marché très lourd, voire arrêté ce mercredi. L’activité portuaire reste un des derniers débouchés à générer une activité suivie pour les organismes stockeurs dont les silos sont pleins.
A noter, dans l’Est européen, la présence du gel qui bloque les embarquements depuis Azov. Toutefois des volumes pourraient encore affluer. En effet, à l’instar de la Russie (cf. Une), la Turquie a décidé de mettre sur le marché international 150.000 tonnes de blé et 100.000 tonnes d'orge prélevées sur ses réserves.

MAÏS : demande présente
Sur l’Ouest, des affaires sont rapportées sur le portuaire et à destination des fabricants d’aliments composés et du portuaire. Idem sur la façade Est. L’activité est qualifiée de normale pour cette période de l’année. Des échanges sont également rapportés au sud de la Loire. Les cours reculent dans une ambiance lourde.

BLÉ DUR : besoin à l’international
La demande se manifeste à l’exportation, sur l’Algérie et l’Italie. Résultat : les cours se consolident, avec des vendeurs qui jouent la hausse. La demande espagnole a également généré quelques affaires en camions cette semaine.

ORGE DE MOUTURE : lourd
Les fabricants d’aliments composés procèdent localement à quelques petits achats. Les mises à l’intervention ont été assez faibles cette semaine.

ORGE DE BRASSERIE : sans intérêt
Le marché est très offert, en revente et première main, avec des vendeurs, qui cherchent à faire de la place dans les silos. Le marché n’est pas plus dynamique pour autant, la demande restant limitée. Les opérateurs restent attentifs aux semis qui démarrent lentement.

FRETS : baisse du fret maritime
Le marché des frets fluviaux est toujours calme et ses prix reconduits. On notera le mouvement de contestation des bateliers français qui n’a pas encore trouver d’issue (cf. p 12). Les cours des frets maritimes reculent. Le nouvel an chinois, qui voit traditionnellemrnt les échanges fléchir, explique en partie ce mouvement.

TOURTEAUX : tendu en colza
Le marché des tourteaux a généré quelques échanges en soja jusqu’à la hausse observée en début de semaine qui a fait reculer les éventuels acheteurs. En colza, le marché est peu offert et la demande est là. En tourteau de lin, les prix restent sur les mêmes niveaux. Un bateau serait attendu pour la fin du mois. Reste à savoir si la qualité correspondra au nouveau protocole.

PROTÉAGINEUX : un peu plus actif
Les prix ont évolué en ordre dispersé cette semaine. Un peu plus de dynamisme est rapporté sur le marché physique. Les prix bas dans certaines régions facilitent en effet l’utilisation du pois fourrager dans les formules. En féveroles, les cours ont gagné cinq euros sur la semaine.

ISSUES DE MEUNERIE : marché toujours calme
Les cours des issues ont peu évolué. La demande est absente, sur un marché peu offert. Les affaires sont donc limitées.

DÉSHYDRATÉS : peu actif
Le marché des pulpes de betteraves a peu évolué sur la semaine en raison du manque d’affaires. La marchandise est écoulée dans les longueurs au prix du disponible. Les granulés de luzernes sont restés sur une tendance de marché molle, avec des prix reconduits.

CO-PRODUITS : marché plus ferme en PSC
Le marché de la poudre de lait est légèrement plus ferme sur le rapproché mais les échanges sont sporadiques en disponible. En lactosérum, les cotations sont une nouvelle fois reconduites sur un marché assez calme. Les cours des PSC se raffermissent très légèrement en raison de difficultés à trouver les produits pour le moment. Les vendeurs gèrent l’urgence avec des affaires qui se font au coup par coup. La fermeture de plusieurs marchés à l’international n’a pas permis une activité soutenue. En pailles et fourrages, les cours n’évoluent pas sur des marchés toujours peu demandeurs. Du côté des productions animales des difficultés économiques ne permettent pas de faire décoller les ventes. Des frais de transport élevés n’incitent pas non plus aux achats.

PRODUITS DIVERS : toujours calme
La graineterie a vu ses cours reconduits dans leur ensemble en raison d’une activité toujours assez limitée. La fermeture des marchés de Chicago, brésiliens et indonésiens n’a pas permis d’amener de nouveaux éléments permettant de faire évoluer les cours.
Les cours des semences fourragères n’évoluent pas cette semaine sur un marché toujours très calme. La demande reste en berne pour le moment de la part des éleveurs qui limitent au maximum les coûts pour le moment.

OLÉAGINEUX : une petite pointe de fermeté 
Le marché du colza voit ses cours progresser sur la semaine, mais finit sur une baisse après la réouverture de Chicago. En effet, les cours du soja ont été soutenus en raison d’un léger repli du dollar dopant les ventes à l’export et d’une fermeté des cours du pétrole s’établissant aux alentours des 77$ à New York. Le colza a profité de la fermeté du soja et a été soutenu par une bonne demande de la part des triturateurs européens qui ont opéré de bonnes marges en transformation. Après la réouverture haussière de Chicago pour le soja, les fonds ayant pris position ont empoché la hausse et lâché le marché. La tendance baissière pourrait s’amplifier avec l’arrivée des récoltes sud-américaines de soja qui devraient nettement alourdir les disponibilités.
Les cours du tournesol progressent cette semaine dans le sillage des huiles végétales, et en raison de perspectives de récoltes décevantes en Argentine et du côté de la mer Noire.

Les plus lus

Moisson 2024 : en blé tendre, la plus faible récolte en 40 ans

Une actualisation de la récolte en cours vient d’être publiée par le service des statistiques du ministère de l’Agriculture.…

Moisson 2024 - Seules 4,1 Mt de blé tendre français pourraient être exportées sur pays tiers

Avec une moisson complexe en France et dans le monde, la filière blé tendre hexagonale à l’exportation va souffrir. Elle…

Céréales et oléoprotéagineux bio : une récolte 2024 qualifiée de « mauvaise » à « catastrophique » selon les bassins

Les retards enregistrés par les moissons empêchent de donner des chiffres de production précis à l'heure actuelle.

Moisson 2024 - Quel pourcentage des blés français sera sous la norme des 76 kg/hl ?

L’enquête d’Arvalis et FranceAgriMer sur les blés français, qui fournira ses résultats définitifs le 18 septembre prochain,…

Moisson 2024 - L'Ukraine accepte de limiter ses exportations de blé

L’Ukraine s’est mise d’accord avec ses partenaires commerciaux sur le volume de 16,2 Mt de blé exportables sur la campagne…

Paysage d'arganiers et d'oliviers et de terres labourées mais non semées au sud de Safi (Maroc) en janvier 2024
Les surfaces de céréales reculent au Maghreb sous l’effet du changement climatique

En Algérie et au Maroc, le changement climatique et la multiplication des sécheresses découragent les agriculteurs. La sole en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne