jeudi 13 juin 2013
Les chiffres jugés optimistes de l’USDA pour le soja ont plombé le complexe oléagineux
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza se sont repliés dans le sillage du soja après la parution des chiffres de l’USDA le 12 juin. Les cotations de la graine française ont également été tirées vers le bas par la bonne avancée des semis de soja aux Etats-Unis et de canola au Canada. Au 1er juin, Agreste estime la production française 2013 à 4,5 Mt, soit 17 % de moins qu’en 2012, en raison de conditions d’implantation difficiles à l’automne dernier. Dans le Nord et l’Est de la France, il reste encore des parcelles en floraison, ce qui est tout à fait exceptionnel à cette époque de l’année, selon une note du Cétiom du 11 juin. La nouvelle campagne va être très en retard. Le Cétiom table sur des délais de 12 à 21 jours, avec la majorité des récoltes qui devrait avoir lieu de fin juillet à août. Les cotations du soja ont été plombées par les perspectives de l’USDA, jugées trop optimistes par les opérateurs. L’officiel américain table sur une production mondiale 2013 de 189 Mt de soja, et une récolte US de 36,5 Mt. Les prix du tournesol n’ont guère varié. Dans le Sud-Ouest de l’Hexagone, les semis ont très peu progressé ces dernières semaines en raison des pluies. Selon les secteurs, il resterait encore 5 à 20 % des parcelles à semer ou ressemer d’’après le Cétiom. Par ailleurs, les pertes à la levée sont assez importantes, et engendrent souvent des peuplements très hétérogènes.
Les cotations des tourteaux ont reculé en soja, mais ont plutôt renchéri en colza et tournesol. Sur tous les produits, l’activité a été très calme. Les opérateurs attendaient le rapport USDA du 12 juin.
PROTÉAGINEUX
Très faible activité
Les cours des pois fourragers et des féveroles n’ont guère varié d’une semaine sur l’autre. Les pois sont délaissés par la nutrition animale au profit des céréales. La surface 2013 en pois protéagineux se stabiliserait à 129.000 ha après deux années de repli.
ISSUES DE MEUNERIE
Nouveau repli du son fin
Sur le marché de Paris, les prix des sons pellets, du remoulage demi-blanc et de la farine basse n’ont enregistré aucun changement. En revanche, les sons fins se sont à nouveau effrités, en raison d’une petite pression de l’offre sur le marché. Globalement, les échanges sont concentrés sur le rapproché, et les opérateurs sont déjà bien couverts. La tendance est identique en Province.
DÉSHYDRATÉS
fermeté des luzernes
Les cotations des pulpes de bettrave déshydratées sont restées stables, que ce soit en ancienne ou en nouvelle récoltes. Il y a une petite activité sur le rapproché, mais les affairs sont isolées sur la nouvelle campagne et portent sur de petits volumes. Les prix des luzernes déshydratées ont renchéri à cause des mauvaises conditions de récoltes qui vont engendrer une petite production.
COPRODUITS
Nette baisse des CGF
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum se sont maintenus sur leurs niveaux de la semaine dernière, dans un contexte d’activité très calme et sur un marché peu offert. Les prix des drêches de maïs se sont repliés, en particulier sur le disponible. La baisse a entraîné quelques transactions. Les drêches de blé sont toujours incotées.
Les cours des PSC ont nettement reculé dans le sillage des céréales. Les affaires sont rares sur les citrus, tandis que sur les corn gluten feed, quelques échanges sont rapportés sur les échéances 3 d’octobre.
Les cotations des pailles et fourrages n’ont pas enregistré de variation sur un marché de plus en plus délaissé.
PRODUITS DIVERS
Chute des farines de poisson
Les cours de la graineterie se réajustent avec quelques tensions sur certaines produits dans un contexte d’intersaison.
Sur le marché des légumes secs, le prix des pois chiches varie comme le dollar face à la roupie. Les lingots de toutes origines flambent. Le marché est actif en haricots blancs uniquement.
En farines de poisson, les prix ont baissé (-75 €/t), soutenu par le fait que plus de la moitié du quota ait été pêché au Pérou.