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Les céréales fourragères dévissent

BLÉ TENDRE : les blés meuniers tentent de résister à la chute des prix

Le marché des blés fourragers a connu une semaine noire, avec des cours qui se sont complètement échappés. La faute à des utilisateurs qui seraient couverts pour la plupart jusqu’en mai prochain, et des livraisons en cultures plus conséquentes. La situation s’est donc inversée violemment, avec des vendeurs qui tentent de solliciter les acheteurs. En vain ! De plus, même si les blés meuniers résistent encore au phénomène de baisse, le marché reste suspendu à nos exportations sur les pays tiers qui ne décollent toujours pas. Les yeux des professionnels restent donc désespérément tournés vers Rouen… « Si on ne fait rien de conséquent sur Rouen dans les semaines qui viennent, les cours vont connaître une chute vertigineuse », annonçait un courtier ce mercredi. Quelques opérateurs se permettent même de prédire une perte de près de 40 euros/t… Comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, l’Argentine de son côté, a réouvert ses exportations en blé et maïs. Marché aussi très décousu du côté de la mer Noire.

BLÉ DUR : marché peu actif mais tenu

Les exécutions, très en retard, constituent l’essentiel de l’activité du marché du blé dur cette semaine. Les échanges commerciaux sont très limités. Les acheteurs sont retirés du marché sur Port la Nouvelle. Les Espagnols, preneurs de blé de qualité pour corriger leurs semoules, ne suivent pas à ces niveaux de prix. La demande italienne, couverte sur février, marque le pas. Les industriels transalpins continuent en effet de gérer leurs achats au mois par mois et ne s’engagent pas sur les longueurs dans les conditions de marché actuelles.

ORGE DE MOUTURE : débandade

Tout comme les autres céréales fourragères, l’orge de mouture enregistre une chute de ses cours, avec une demande complètement retirée et des livraisons en culture.

ORGE DE BRASSERIE: marché hésitant

En orges de printemps, les brasseurs européens se montrent beaucoup plus frileux dans leurs engagements depuis la correction enregistrée sur les places boursières internationales. En orges d’hiver, les acheteurs sont aux abonnés absents. Les affaires sont donc rares et le niveau exact des prix est difficile à situer.

MAÏS : en chute libre

Là aussi les cours s’écroulent, particulièrement sur le marché intérieur, avec des utilisateurs aux abonnés absents et de nouvelles livraisons brésiliennes qui viennent alourdir un peu plus la tendance.

FRETS : les frets maritimes ont dévissé

Les coûts de transport maritime, reflétés par les indices de fret BDI et BPI, continuent de se réviser en forte baisse. Le premier a fondu de plus de moitié depuis la mi-novembre, où il avait atteint un niveau record. Le BPI, moyenne de prix pratiqués sur sept routes dont la plupart concernent les céréales, a égalé les bas prix affichés en juillet dernier. La cherté des frets maritimes était l’un des seuls éléments pouvant permettre aux blés européens d’être compétitifs sur les destinations proches, et notamment le bassin méditerrannéen. Cette décote ne joue pas en faveur des exportations françaises, dont le retard reste préoccupant. L’indice mensuel IGC établi par le CIC reflétant le transport de céréales confirme cette tendance au repli des vracs secs. Le Conseil précise cependant, dans son rapport du 24 janvier, que les taux des navires céréaliers sont restés soutenus en janvier.

En frets fluviaux, il n’y a pas de révolution particulière sur le marché intérieur. En revanche, la situation est plutôt tendue sur l’intra-communautaire, notamment en directions des marchés belges et hollandais, qui sont prêts à surenchérir pour assurer leur logistique. L’exécution obligatoire des contrats et les pénalités encourues en cas de mise en défaut font dériver les prix, parfois jusqu’à 10 euros. Le trafic en général reste très limité faute de volumes présentés et de cales. Les opérateurs ne voient pas d’amélioration immédiate de la situation.

TOURTEAUX : petite activité en tourteaux de soja et colza

L’activité est assez réduite cette semaine. Les opérateurs rapportent quelques échanges en tourteaux de soja et de colza sur les mois d’hiver. Les cours suivent l’évolution haussière consatée sur le marché de la protéine à Chicago.

En tournesol, l’activité est au plus bas avec des cotations qui évoluent peu depuis la semaine dernière.

PROTÉAGINEUX : quelques échanges

Quelques lots de pois sont offerts dans les régions Seine-et-Marne, Marne/Ardennes et Aube/Yonne. Ils permettent de répondre à quelques demandes sur les mois d’hiver. Les volumes traités restent bien entendu peu élevés compte tenu de la faiblesse de l’offre et d’une demande peu importante. Les prix sont stables à haussiers suivant la situation géographique.

En féveroles, le marché reste porté par une demande toujours présente sur le port de Rouen, mais elle se heurte à l’absence totale de disponibilité. Aucun échange n’est rapporté.

ISSUES DE MEUNERIE : repli

Le marché est peu demandé. Les cours reculent dans le sillage des céréales fourragères.

DÉSHYDRATÉS : étroit et ferme

Les cours des luzernes déshydratées sont bien tenus dans un marché très étroit. Les offres sont très rares et inexistantes sur la nouvelle récolte. On note quelques échanges sur les mois d’hiver mais les volumes sont restreints.

En pulpes de betteraves, les prix progressent de dix euros dans la Marne qui reste la seule région revendeuse actuellement. Des affaires sont réalisées sur les mois de février et d’avril, mais la demande reste inassouvie sur les mois suivant.

CO-PRODUITS : fourrages en hausse

Le marché des produits laitiers recule cette semaine. La poudre de lait s’échange en disponible et recule nettement. En lactosérum aussi, la tendance est à la baisse. La demande se manifeste en pailles et fourrages. Le manque de marchandise tire les prix à la hausse et fait reculer les acheteurs. Les prix grimpent en PSC.

PRODUITS DIVERS : calme et montant

Les affaires sont bien calmes sur le marché des graines fourragères, quelques mouvements font progresser les prix car il y a très peu de stocks. Quelques réajustements à noter en graineterie en fonction des arrivages.

Les cours du riz sont toujours en hausse. Le marché est toujours sous pression en particulier sur l’origine thaïlandaise. On anticipe un marché tendu dans les semaines à venir. En légumes secs, les pois chiches indiens récolte 2008 sont en hausse. Le marché est calme.

OLÉAGINEUX : les niveaux progressent encore en tournesol

La crise des places financières observée la semaine dernière a quelque peu tiré les cours des graines oléagineuses, notamment le colza, vers le bas. Toutefois, les fondammentaux ont rapidement repris le dessus. A Chicago, la graine de soja a progressé compte tenu de ventes importantes sur le marché mondial, de la hausse du pétrole dopant la demande en agrocarburants, et surtout de mauvaises prévisions de récolte au Brésil. Le colza a suivi le mouvement du soja et a ainsi progressé de quelques euros depuis la précédente édition.

Les échanges sont très rares malgré la fermeté de la graine.

En tournesol, les cours ont encore augmenté et affichent de nouveaux records en passant la barre des 550 euros la tonne. Des affaires ont été réalisées sur ces niveaux mais, les vendeurs en attendent aujourd’hui davantage pour mettre leurs productions à disposition des acheteurs. La faiblesse de la récolte attendue en Argentine est à l’origine de cette fermeté.

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