Les bilans céréaliers pèsent sur les marchés
Blé tendre : repli sous l’effet des chiffres officiels
Hésitants une longue partie de la semaine, les cours décrochent de nouveau sous l’effet de la publication des chiffres nationaux, faisant état d’un stock de report alourdi malgré le rythme soutenu des exportations sur pays tiers. C’est en effet toujours le portuaire qui génère le plus de mouvements. Les besoins sont toujours très limités sur l’intérieur du territoire français et diminuent à mesure que l’on descend vers le Sud. La publication du rapport de l’USDA relevant le niveau des stocks et production mondiaux pèse également sur les prix.
La demande intérieure est peu présente du côté des Fab, avec juste quelques ajustements de positions comme des meuniers. Notons par ailleurs que l’OniGC a souligné un ralentissement de la consommation des secteurs biscuiterie-biscotterie, à suivre de près. Par ailleurs, le Brésil, privé d’une partie des blés argentins, a commandé un premier bateau de blé russe (25.000 t), pour approvisionner le nord du pays.
MAÏS : baisse amorcée
Peu actif sur le territoire, et plus particulièrement sur la moitié sud du pays, le marché du maïs français affiche des cours stables à haussiers sur la semaine. Toutefois, les cours sont montés plus hauts ces sept derniers jours, mais un mouvement de baisse semble démarrer ce mercredi. La demande est surtout présente pour des livraisons sur la région nord communautaire. La rétention demeure mais gêne peu l’activité compte tenu de l’absence de demande.
BLÉ DUR : très peu d’affaires
L’activité est toujours réduite sur ce marché, du fait notamment de l’absence de vendeurs. Du côté des consommateurs, l’intérêt est cependant également très modeste et réduit à de petits achats de compléments.
ORGE DE MOUTURE : stable et calme, faute d’intérêt
Les cotations des orges fourragères évoluent peu cette semaine sur un marché particulièrement délaissé. La demande est au plus bas et ne permet absolument pas de tenir les prix. La nutrition animale semble bien couverte.
ORGE DE BRASSERIE : toujours bloqué
La situation n’a guère évolué sur ce marché. Le recul de la consommation de bière modérant la demande en malt se traduit par une absence de transaction. Et la situation pèse également bien entendu sur les marchés des orges de brasserie. Les cours s’établissent de nouveau en retrait.
FRET : maritime toujours haussier
La fermeté observée sur le fret maritime se confirme cette semaine encore avec des indices au plus haut depuis plusieurs mois. Le fret fluvial est baissier pour sa part faute de demande.
TOURTEAUX : des échanges limités en raison de prix haussiers
Le marché des tourteaux, malgré des prix plutôt bas jusqu’à la hausse intervenue en ce début de semaine, présente des échanges très limités. La demande est très faible sur l’ensemble des tourteaux. La reprise des prix n’a pas permis à l’activité de repartir. Et ce n’est pas le raport USDA qui changera la donne cette semaine, le soja étant haussier.
PROTÉAGINEUX : rien de neuf
Les semaines se suivent et se ressemblent en pois fourragers. Le recul des cours est de nouveau à l’ordre du jour, sur un marché toujours aussi délaissé.
En féveroles, les cours sont reconduits, sur un marché physique très étroit. L’activité à l’export n’a pas redémarré.
ISSUES DE MEUNERIE : marché de nouveau étroit
Les cours des issues de meunerie ont encore une fois perdu du terrain cette semaine, en raison d’une demande encore plus en retrait cette semaine. Le recul général de l’ensemble des matières premières a appuyé cette tendance. L’offre reste rare. Le désintérêt sur ce marché semble donc durable.
DÉSHYDRATÉS : léger repli des cours
Les prix des pulpes de betteraves et luzernes reculent cette semaine en raison d’une demande en berne des fabricants d’aliment du bétail. En effet, les incertitudes quant aux prix de vente des produits animaux incitent les éleveurs à la prudence quant à leurs achats et plombent le marché.
CO-PRODUITS : marchés peu actifs à l’intersaison
Le marché des produits laitiers est plus ferme cette semaine. La poudre de lait comme le lactosérum affichent des cotations en progression pour des livraisons en disponible. Les cours des PSC sont stables cette semaine sur un marché assez peu actif. Les opérateurs attendent un redémarrage des activités au printemps en cette période régulièrement calme année après année. En pailles et fourrages, on remarque un petit courant d’affaires mais les acheteurs restent prudents et jouent la baisse. Les utilisateurs, incertains quant au prix de vente des produits animaux, ne sont pas aux achats.
PRODUITS DIVERS: les prix sont stables sur des marchés délaissés
Le marché de la graineterie reste sur une faible activité en raison d’un marché à l’arrêt sans prises de positions. Les quelques achats de réapprovisionnements entraînent des hausses sur les produits concernés. Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine sur un marché paralysé. En ces temps de vache maigre, tous les opérateurs espèrent un sursaut sur ce marché attentiste. Le marché des légumes secs est très calme. Les prix chinois se sont raffermis cette semaine.
OLÉAGINEUX : Tendance ferme dans l’attente du rapport USDA
Les cours du colza se reprennent cette semaine dans le sillage de la graine de soja et des prix du baril de pétrole. Les menaces d’une nouvelle sécheresse en Amérique du Sud et d’une reprise de la grève des producteurs en Argentine, insatisfaits par les accords conclus avec le gouvernement, participeraient à cette remontée des prix. La parution du rapport USDA montre une hausse des exportations de soja en provenance des USA, passant de 31,30 Mt à 32,25 Mt, palliant ainsi le recul des productions argentines. Ces dernières baisseraient de 0,8 Mt à 43 Mt et celles du Brésil seraient reconduites. Des stocks finaux en baisse aux USA passant de 5,71 Mt à 5,03 Mt laissent un marché haussier sous tension.
Les prix des graines de tournesol sont stables après avoir fortement reculés en sympathie avec les huiles sur les dernières semaines. Le raffermissement observé sur les autres oléagineux n’impacte pas les cours du tournesol, dont le marché est délaissé.