Les betteraviers préparent l'après quota pour 2017
Les betteraviers ont encore trois campagnes à semer avant l’échéance 2017 qui verra la fin des quotas betteraviers. C’est ce à quoi se préparent les planteurs réunis au sein de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves). Celle-ci tient son congrès le 11 décembre à Paris. Si les quotas feront défaut, le dispositif interprofessionnel, avec principalement la négociation collective des prix, a bien été confirmé par la réforme du régime sucre rappelle Alain Jeanroy, DG de la CGB. Néanmoins la situation des marchés sera beaucoup plus volatile pour les Européens. D’autant que l’Europe accorde un nombre sans cesse croissant de régimes préférentiels d’accès au marché de l’UE, tant depuis les accords « tout sauf les armes » dont bénéficient les pays les moins avancés (PMA) que par des accords bilatéraux de libre-échange. Parallèlement, la demande de sucre pourrait se réduire en raison de la fin des quotas d’isoglucose qui pourrait connaître un « développement modéré ». Donc, « l’éthanol va jouer un rôle plus important dans l’équilibre des marchés », prévoit Alain Jeanroy, dont la confédération est très attentive au taux d’incorporation qui devrait être prochainement décidé par l’Europe. Autant de raisons, en tout cas, explique Éric Lainé, le président de la CGB, pour faire de la recherche de productivité un objectif majeur des betteraviers. Et d’afficher comme objectif « que le sucre de betterave européen retrouve sa place sur le marché mondial ».