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Les achats égyptiens de blé voués à passer aux mains du privé

L’Égypte a vécu de nouveaux évènements dramatiques, conséquence de son instabilité politique et économique. Celle-ci s’est notamment traduite par une dépréciation de sa monnaie, altérant sa capacité d’importation. La livre égyptienne a perdu 7 % depuis fin décembre.

Des commandes en repli
Avec une collecte 2012 plus conséquente (8,5 Mt), et sans doute à disposition des stocks de blé de la récolte 2011, les importations du pays étaient attendues en retrait sur la campagne 2012/2013. Mais ces éléments ne semblent pas expliquer à eux seuls les moindres achats égyptiens constatés à ce jour. Au 19 décembre, le Gasc n’avait acheté que 3,1 Mt de blé, contre 4,6 Mt l’an dernier. Ce repli pourrait aussi être lié aux problèmes de financement rencontrés par le gouvernement.

La réforme des subventions du pain en phase de test
Cherchant à diminuer les dépenses publiques, les autorités ont enclenché la réforme, souvent annoncée, des subventions à la production du pain Baladi, aliment de première nécessité. Une évolution qui, si elle allait à son terme, bouleverserait la logique d’achats de blés du pays. L’État égyptien achetait jusqu’ici, via le Gasc, le blé au prix mondial, le transformait dans ses moulins et mettait la farine ainsi subventionnée à disposition des boulangers. Un système très coûteux. Le nouveau modèle prévoit une “libéralisation contrôlée”, avec notamment des importations de blés libres par des entreprises privées. Les autorités interviendraient en bout de chaîne pour acheter le pain au prix réel et le remettre sur le marché à prix subventionné. Le dispositif doit être testé dans la région de Port Saïd en ce début d’année. Il est prévu de l’étendre au reste du pays à la mi-2013. Si le cap est maintenu, cela changera la donne pour les blés français car notre seul client égyptien est aujourd’hui le Gasc, les meuniers privés ayant recours à d’autres origines. « Quelle que soit la situation, l’Égypte restera structurellement importatrice », rappelle François Gâtel, directeur de France Export Céréales, mais la poursuite de nos ventes à l’Égypte passera par une adaptation de notre offre.

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