Pôle Frais de Doux
Le tribunal de Quimper donne le feu vert à la reprise de cinq sites
Le tribunal de commerce de Quimper a validé le 10 septembre les offres de reprise partielle de cinq des huit sites du pôle Frais du groupe Doux en liquidation judiciaire. Les offres validées permettent de sauver 130 emplois sur un total de 243 sur le site de Blancafort, repris par le groupe Glon Sanders, 135 emplois sur 407 à Pleucadeuc, repris par Doux par le biais de sa société Galina. À Laval, ce sont les 303 emplois du site qui sont repris dans leur totalité par le groupe LDC, qui reprend également 60 emplois sur 177 du site de Sérent. Glon Sanders et Duc reprennent à Boynes 95 emplois sur 170. Ces chiffres comprennent les CDI, mais aussi les CDD employés sur chaque site. Deux autres petits sites de Doux, qui ne font pas partie du pôle Frais, Amilly (poussins) et Clémont (aliments) sont également repris par Glon Sanders et Duc, ensemble, pour un total de 23 emplois sauvegardés sur 33. Les trois autres sites du pôle Frais ne bénéficiaient pas d’offre de reprise et sont donc liquidés : Graincourt (Pas-de-Calais), La Vraie-Croix (Morbihan) et Le Pontet (Vaucluse). Au total, environ 700 emplois sur 1.700 devraient être repris. Concernant les autres activités du groupe en faillite (export et produits élaborés), le tribunal a fixé la période d’observation jusqu’au 30 novembre. « L’État ne laissera tomber personne », a assuré à l’AFP le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot. « Tous les services sont mobilisés », a-t-il ajouté. Il devait rencontrer les délégués des salariés de Doux le 11 septembre à Rennes au matin et le président de la République, François Hollande, en fin d’après-midi à l’issue de sa visite du Space.
Par ailleurs, le procureur de la République de Quimper a été saisi le 7 septembre par le comité d’entreprise de Doux. Il alerte sur d’éventuelles « fautes de gestion graves » de la direction du géant de la volaille. Il est question « d’un faisceau d’indices tels qu’un endettement extrêmement important depuis plusieurs années, des alertes des commissaires aux comptes restées sans suite ou des versements extrêmement importants de dividendes alors que la société était déjà quasiment en faillite », selon maître Dominique Riera.