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Le thermomètre grimpe, les prix aussi

BLÉ TENDRE : la chaleur échauffe le marché
Le temps chaud et sec en Europe et en particulier en France fait craindre un échaudage des blés. Des cas seraient déjà avérés. De plus, bien que n’étant pas forcément représentatifs de la récolte, les premiers échos font état de rendements parfois décevants en orges. Au sud de Paris des baisses de 5 et 10 % seraient observées. De quoi inciter les vendeurs à la rétention. Les acheteurs attendent, eux, de mieux cerner la qualité (favorisée par la météo). Ils se contentent d’ajustements sur la soudure. Les prix, baissiers en fin de semaine dernière, sont repartis à la hausse. Et le repli de l’euro n’est pas pour contrarier cette tendance. Le portuaire n’enregistre cependant qu’une petite activité, sur des contrats à prime. Par ailleurs, le rapport de l’USDA sur la répartition des cultures a alimenté la tension. Alors que l’on s’attendait à ce que la part du maïs progresse, elle est annoncée en retrait par rapport aux chiffres précédents. Les opérateurs ont anticipé une ouverture de Chicago à la hausse. Des opérations techniques des investisseurs auraient amplifié la reprise sur Euronext. Enfin notons que la météo est également difficile dans la zone mer Noire.  

MAÏS : marché très ferme
Les fortes températures influencent le marché du maïs à la hausse. L’activité sur la façade Atlantique tourne au ralenti. La demande se fait plus présente sur les mois d’été au nord de la Loire, même si les fabricants d’aliments composés se contentent toujours des minima techniques. L’export est au rendez-vous en amidonnerie et nutrition animale. Notons que le ministère de l’Agriculture hongrois a fait état d’une baisse des surfaces de l’ordre de 6 %, à 1,13 Mha, alors que le marché s’attendait plutôt à une progression. Des surfaces auraient en fait été abandonnées. Selon le Copa, la production de l’UE à 27 reculerait de 2,9 % sur un an pour se situer à 55,2 Mt, en raison notamment d’un recul de près de 2 % des surfaces. Le CIC estime la production mondiale à 824 Mt contre 822 Mt prévues en mai, pour une consommation en hausse de 4 Mt à 830 Mt. Les stocks mondiaux de maïs baisseraient donc de 142 Mt à 137 Mt.

ORGE DE MOUTURE : sans affaires
Des rumeurs font état de ventes de 2 bateaux de 60.000 t d’orges fourragères et autant de Cervoise à la Chine, pour l’automne. Cet élément a dynamisé l’activité sur le portuaire. Par ailleurs, les Fab se couvrent sur les longueurs, en raison des craintes concernant les rendements. Considérant le potentiel de hausse des prix moins marqué en orge que pour les autres céréales, les vendeurs se montrent partants et des affaires se traitent. Les opérateurs sont attentifs aux échos de la moisson.

BLÉ DUR : inanimé
Le marché est attentiste à l’approche de la moisson. Notons que la récolte est plus tardive que l’an passé, où elle avait débuté mi-juin.

ORGE DE BRASSERIE : hic logistique
Le marché est bloqué dans l’attente de l’avancée de la moisson. Les opérateurs sont également accaparés par les difficultés logistiques (pénurie de péniches et de camions) pour écouler l’AR.

TOURTEAUX : marchés délaissés
Le marché des tourteaux de soja et de colza a été peu fréquenté cette semaine compte tenu de besoins limités de la nutrition animale et surtout de prix peu attractifs. Les niveaux sont encore trop hauts pour susciter de l’intérêt de la part des industriels. Les tourteaux de lin restent fermes. Les incertitudes sur la récolte canadienne, et le protocole très handicapant pour les échanges, expliquent cette poussée de fièvre.

PROTÉAGINEUX : plus d’offre en AR
Il n’y a plus de vendeurs de pois fourrager en ancienne campagne. Sur la nouvelle, le calme règne. Les cours évoluent peu. Un peu d’inquiétude se fait sentir pour les pois tardifs, avec le coup de chaud des derniers jours. La récolte a démarré dans quelques zones dans la région Poitou-Charentes. Les premiers échos ne seraient pas rassurants.

ISSUES DE MEUNERIE : peu offert
Les cours sont stables à haussiers. L’offre est très limitée compte tenu de l’activité faible de la meunerie. La demande est présente, même si l’intérêt se manifeste par à-coups.

DÉSHYDRATÉS : de petits achats
Le marché des produits déshydratés enregistre des affaires sur la fin de campagne, en luzernes, comme en pulpes de betteraves. Les cours affichent une pointe de fermeté sur la Marne et l’Aube en pulpes 6 mm sur l’AR et sont tenus sur les autres origines. Aucun intérêt n’est rapporté sur les lointaines échéances.

CO-PRODUITS : recul en produits laitiers
Le marché des produits laitiers a nettement reculé cette semaine. Poudre de lait comme lactosérum ont affiché des prix en fort déclin pour des livraisons spot. Cette tendance baissière s’explique par une bonne collecte laitière et une demande moyenne sur l’intérieur du territoire comme à l’export. En PSC, le marché est uniquement quotidien. Les opérateurs ne montrent pas d’intérêt sur les longueurs. Les cours des corn gluten feed sont stables, ceux du citrus se replient. En pailles et fourrages, les cours sont une fois de plus reconduits. Par ailleurs, le ministère a fait le point sur l'état des prairies. Au nord d'une diagonale Bayonne-Thionville, la plupart des régions font face à un déficit de production. Celui-ci est particulièrement marqué en Pays de la Loire et en Poitou-Charentes. Dans le Centre, il affecte 60 % des régions fourragères, et en Aquitaine, 40 %.

PRODUITS DIVERS: calme plat
Le marché de la graineterie est calme cette semaine. Les opérateurs sont tournés vers les champs et font preuve d’attentisme. Rien de neuf n’est rapporté en semences fourragères. En légumes secs, l’activité reste faible par manque d’offres. Le Canada n’est plus vraiment dans le marché. Les pois chiches indiens progressent toujours. En farines de poisson, les quotas de pêches au Pérou devraient être atteints mi-juillet. La prochaine campagne démarrera en novembre. Les corrections de prix se ralentissent.

OLÉAGINEUX : la tendance baissière est de retour
Les cours du colza ont perdu du terrain cette semaine. L’effet haussier des pertes en canola canadien, qui ne seront pas connues précisément avant le 23 août, date du nouveau rapport de l’organisme de statistique nationale du Canada, a été éclipsé par le repli du pétrole et des marchés financiers ces derniers jours. Sur le marché physique français, l’ambiance reste attentiste à l’approche des récoltes. Selon Oil World la production 2010/2011 européenne de colza devrait atteindre 20,9 Mt, en repli de 0,7 Mt malgré une hausse des surfaces de 300.000 ha. En France, la collecte 2009/2010 est estimée à 5,4 Mt selon FranceAgriMer. Les semis 2010 sont prévus à 1,47 Mha, soit -1 % par rapport à l’an dernier. Le marché du tournesol ne rapporte pas de changement. Selon les derniers chiffres de la Commission européenne, la production 2009/2010 s’élève à 6,9 Mt, en légère progression par rapport à l’an passé. En France, la production est proche des 1,7 Mt, le niveau le plus élevé des cinq dernières années.

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