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Le rapport USDA pèse encore sur les prix

BLÉ TENDRE : retour des vendeurs, mais pas des affaires
La chute des cours intervenue en fin de semaine passée suite au rapport de l’USDA a déboussolé les opérateurs. La baisse des cours a entraîné un retour des vendeurs. Les échanges restent néanmoins limités, en meunerie comme en nutrition animale. Cette dernière limite ses achats à des compléments concentrés sur les premiers mois de l’année. On note néanmoins localement quelques prises de positions jusqu’à juin. Sur l’Ouest, l’intérieur prime sur le portuaire, où l’on constate une activité tout juste routinière. Les exportations ont toutefois permis de limiter le recul des prix. Bruxelles a délivré 487.000 t de certificats à l’export dont 166.250 t pour la France. Mardi, la Tunisie a acheté 92.000 t de blé payé 198,50 $/t, Caf. L’origine du vendeur n’est pas connue mais, au regard du prix, il s’agit sans doute de blé russe, selon les courtiers. L’Arabie Saoudite aurait acheté 440.000 t, d’origines là encore non précisées. Le Bangladesh est attendu pour l’achat de 500.000 t.

MAÏS : une activité toujours limitée
Des affaires se traitent au quotidien, mais pour des volumes limités, au nord de la Loire, en Fob Rhin et sur la façade Atlantique essentiellement. Les fabricants d’aliments composés se contentent d’ajuster leurs positions. Rappelons que, compte tenu du rapport de prix actuel avec le blé fourrager, le maïs n’est pas privilégié dans les formules. Dans le Sud-Ouest, les Espagnols se sont couverts après la baisse des prix consécutive à la publication des chiffres de l’USDA et les échanges sont désormais stoppés. Les cours s’établissent en net retrait d’une semaine sur l’autre avec une baisse de 6 €/t en rendu Bordeaux.

BLÉ DUR : toujours peu animé
L’activité est toujours calme sur un marché orienté à la baisse. Néanmoins, les vendeurs, freinés par les bas niveaux de prix, commenceraient à s’inquiéter de la situation et semblent plus enclins à alimenter le marché. Notons que la Turquie s’apprête à remettre 50.000 t sur le marché, ce qui alimente la lourdeur générale. Par ailleurs, le raffermissement du dollar est de nature à favoriser les offres européennes à l’exportation. Notons enfin que le Fob Séville est proposé à 168 €/t vendeur.

ORGE DE MOUTURE : sans intérêt
Le marché est toujours très peu sollicité, les couvertures, réduites au minimum, étant déjà bien avancées. Les vendeurs poursuivent leurs mises à l’intervention, sans précipitation néanmoins. Les prix sont stables à baissiers.

ORGE DE BRASSERIE : encore endormi
L’activité demeure sporadique sur ce marché. De plus, les transactions rapportées portent sur de faibles volumes. Les rares affaires se sont négociées sur des niveaux de prix en retrait.

AVOINE ET TRITICALE : en repli
Les cours des céréales secondaires ont cédé du terrain en sympathie avec l’ensemble du complexe. Peu d’affaires se traitent sur le marché de l’avoine, les acheteurs se faisant discrets. Le triticale, bien que plus demandé localement, perd lui aussi quelques euros.
Comme l’a noté FranceAgrimer lors de son dernier conseil, depuis février dernier, le prix ferme de l’avoine est inférieur à celui du triticale, l’écart atteignant 20 €/t. Et, depuis le début de cette campagne, il est inférieur de 6 €/t à celui des orges de mouture.

TOURTEAUX : ferme sur le rapproché
Les cours des tourteaux de soja ont cédé du terrain, sur fond de bons niveaux de récolte aux Etats-Unis et au Brésil. Les opérateurs anticipent également un ralentissement de la demande chinoise. Cette tendance se ressent essentiellement sur les lointaines échéances. La bonne demande sur le rapproché soutient en effet les prix en France. En tourteau de tournesol et colza, l’offre est étroite sur le court terme et cela soutient le marché. Le colza, bien demandé sur toutes les échéances, est en revanche baissier sur l’éloigné.

PROTÉAGINEUX : toujours très calme
Les cours du pois ont reculé en moyenne de deux euros sur la semaine. La demande s’est en effet amoindrie. L’offre reste très limitée. En féveroles, la tendance est également au repli. Les échanges restent peu nombreux.

ISSUES DE MEUNERIE : bonne progression en sons fins
Les cours des sons fins se sont bien raffermis. L’activité de la meunerie reste très médiocre, alors qu’une petite demande de complément sur le rapproché se maintient. Les cours des remoulages et pellets restent stables.

DÉSHYDRATÉS : quelques affaires sur du rapproché
En pulpes de betteraves comme en luzernes, les cours des produits déshydratés n’évoluent pas. Le marché, plutôt bien offert, est resté relativement calme. Quelques affaires sont cependant traitées sur du rapproché. Les difficultés économiques rencontrées par les productions animales ne permettent pas aux affaires de redécoller dans ce secteur.

CO-PRODUITS : grand calme
En poudre de lait comme en lactosérum, le marché est calme et les cours reconduits. Le marché des PSC enregistre une activité toujours limitée. Les cours ont poursuivi sur leur tendance baissière en sympathie avec des prix bas sur les protéines végétales. Il est rapporté une légère activité en corn gluten sur du rapproché, mais les affaires sont arrêtées en citrus. Les cours des pailles et fourrages n’évoluent pas sur un marché très peu actif. La demande est restée en retrait, les utilisateurs attendant le dernier moment pour se positionner.

PRODUITS DIVERS : pas d’évolution
En graineterie, les cours sont reconduits dans leur ensemble. L’activité n’a pas encore vraiment redémarré en oisellerie. Le sorgho, dont les cours avaient légèrement progressé suite à un réveil de la demande, revient à son point de départ, faute d’activité. Le marché des semences fourragères ne s’est toujours pas repris. Les opérateurs évoquent la nécessité de restaurer la confiance entre acheteurs et vendeurs. Pour l’heure, les acheteurs devraient attendre le dernier moment pour s’engager. En légumes secs, les lentilles, notamment chinoises, sont en hausse. Le marché est très calme.

OLÉAGINEUX : fragile stabilité 
Le marché du colza s’est stabilisé cette semaine après deux semaines de baisse consécutives. Les cours auraient même tendance à progresser en sympathie avec le soja américain. La vente récente de 100.000 t de soja à la Chine, rapportée mardi soir dans le rapport hebdomadaire de l’USDA concernant les ventes US, participe à la reprise des cours des oléagineux. La demande en soja au niveau mondial se réveille avec la recherche de 40.000 à 60.000 t de soja américain ou brésilien par Taïwan, et de 80.000 t pour la Malaisie. Cependant, la tendance est fragile, en raison d’un pétrole toujours baissier, et d’une remontée du dollar qui pourrait freiner les exportations. De plus, l’arrivée des récoltes sud-américaines sur le marché mondial pourrait alourdir l’offre et à nouveau faire baisser les cours.
Les prix du tournesol reculent cette semaine en raison d’une activité toujours limitée sur ce marché. Les huiles ayant enregistré de fortes baisses, le tournesol perd du terrain.

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