jeudi 5 septembre 2013
Le marché des céréales, qui enregistre une faible activité, est en passe de devenir lourd
BLÉ TENDRE
Les prix du blé tendre français ont finalement peu évolué sur la semaine. Plutôt stable, le marché bien offert génère quelques échanges, mais les acheteurs ne se pressent pas. Les volumes et la qualité étant présents sur le territoire national mais aussi à l’échelle mondiale, il y a peu de raisons de s’affoler du côté de la consommation. Les opérateurs évoquent une certaine lourdeur, qui pourrait même s’accentuer. Les prix ne devraient pas s’emballer Selon le rapport du mois d’août du Conseil international des céréales, la production mondiale de blé 2013/2014 progresserait à 691 Mt (687 Mt estimé le mois précédent). La récolte hexagonale devrait dépasser les 36 Mt, tandis que les Allemands engrangeraient une belle récolte céréalière (+3 % à 46,8 Mt), selon la DBV. Côté mer Noire, l’Ukraine a revu à la hausse sa prévision pour la production de grains 2013 à 57,9 Mt, contre 56,7 Mt précédemment. Depuis le début de la campagne, le pays a déjà exporté 3,8 Mt, dont 1,4 Mt de blé et 1,4 Mt d’orges. Notons aussi l’excellente compétitivité des blés russes et roumains, qui nous disqualifient des appels d’offres lancés par l’Égypte. Cette semaine, le pays a acheté plus de 500.000 t de blé d’origines russe, ukrainienne ou roumaine.
Concernant l’activité sur le marché physique français, la meunerie questionne toujours dans l’est de la France comme en région parisienne, alors que l’amidonnerie se montre assez discrète. Dans le Sud-Ouest, le marché est calme avec une demande concentrée sur les blés de force. Sur l’ouest du pays, le marché est modérément actif, sur l’ensemble des compartiments du marché. Les Fab s’alimentent localement sur de petits volumes. L’activité est routinière sur Rouen.
MAÏS
Forte concurrence des pays tiers
Sur la nouvelle récolte, la marchandise française se heurte toujours à la concurrence des maïs importés de pays tiers sur l’Union européenne. C’est notamment le cas sur l’Espagne où le départ silo Tarragone s’affichait, jeudi 5 septembre, à 171 €/t en flat sur novembre-janvier. Les productions brésiliennes sont très compétitives actuellement et les volumes ukrainiens devraient bientôt les rejoindre. Par conséquent, dans la région Sud-Est, peu d’échanges sont rapportés.
Les lots encore disponibles sur l’ancienne récolte se font rares. Ils se négocient au coup par coup sur des niveaux de prix assez disparates. En sorgho, le marché est marqué par de fortes incertitudes dans le Sud-Est, en raison de la forte baisse des surfaces. Par ailleurs, notons que le CIC a corrigé, dans son dernier rapport, la production de maïs à 945 Mt (contre 942 Mt le mois dernier).
ORGE DE MOUTURE
Trop cher pour rentrer dans les formules des Fab
Les affaires se traitent au coup par coup dans le Nord-Est. Dans le Sud-Est, on note une petite activité d’exportation d’orge vers l’Italie, en camions.
Peu d’activité rapportée dans le Sud-Ouest. Les prix sont globalement trop élevés pour rentrer en formulation au delà des minimas techniques.
ORGE DE BRASSERIE
Petite demande en printemps sur la campagne 2014/2015
L’activité est globalement calme. Une petite demande se fait tout de même sentir sur les orges de printemps récolte 2014. Mais les vendeurs sont peu présents. Quelques affaires se traitent donc. La campagne 2013/2014 est en revanche peu sollicitée. En variété d’hiver, la fermeté des orges fourragères rend difficile la définition de prix en brasserie et limite les échanges.
BLÉ DUR
Toujours peu animé
L’activité est toujours poussive sur ce marché. Les problèmes liés à la qualification de la qualité rendent difficile la réalisation d’affaires, à l’export notamment.