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Le manque d’orientation des prix plombe l’activité

BLÉ TENDRE : sans impact, l’USDA corrige la récolte 2012/2012 à la baisse  
Les cours sont sans évolution sur la semaine. Le marché manque d’orientation et les incertitudes concernant la zone euro contribuent à déboussoler les opérateurs. L’activité a ainsi été très réduite. Les industriels se montrent prudents et ne procèdent qu’à des achats de compléments sur l’AR. Les prix traités y sont d’ailleurs complètement déconnectés d’Euronext, avec des Fab qui paient des blés fourragers à des niveaux équivalents aux blés meuniers. Sans direction claire du marché, les consommateurs ne se positionnent pas sur le long terme. Les zones portuaires sont finalement les seules à enregistrer une activité en prévision des exportations à venir. On notera d’ailleurs l’appel d’offres algérien pour la livraison en juillet de 50.000 t. Le rapport de l’USDA de ce mardi, bien que corrigeant la production et les stocks 2012/2013 à la baisse, n’a pas soutenu les prix. Les opérateurs attendaient surtout les données concernant le maïs, finalement baissières pour le marché. Ainsi, l’USDA a estimé la récolte mondiale de blé à 672 Mt, soit un recul de 5 Mt par rapport aux dernières prévisions, compte tenu des retraits estimés dans l'UE (-1 Mt à 131 Mt) et en Russie (-3 Mt à 56 Mt). Les stocks mondiaux de fin de campagne 2013 reculeraient de 2,3 Mt à 185,8 Mt et les exportations mondiales d’1,6 Mt, à 135,4 Mt. Côté français, les producteurs sont confiants et attendent même pour certains une récolte plus importante que l’an passé (cf. p2). Seule crainte, les pluies pourraient, si elles se poursuivaient, dégrader la récolte, notamment via le risque fusariose. Enfin, FranceAgriMer a rehaussé, le 13 juin, son estimation du stock de report français, à 2,507 Mt. 

MAÏS : activité peu dynamique
Le marché du maïs enregistre quelques transactions sur l’intérieur de faibles volumes. Les opérateurs rapportent une forte concurrence des productions d’Europe centrale qui abreuvent le nord de l’UE via le Danube et le Rhin. La nouvelle récolte est très peu offerte en raison de rétention en cultures. Très attendu, le rapport de l’USDA n’a finalement pas eu d’influence sur les cours, s’avérant baissier en maïs. La production mondiale de maïs a été corrigée à la hausse pour la campagne 2012/2013 à 949,9 Mt (+4,2 Mt). Les principales progressions sont observées dans l’UE (+1,1 Mt), en Chine (+2 Mt) et en Russie (+0,3 Mt). Les stocks de fin de campagne sont eux aussi revus à la hausse (+1,6 Mt à 129,2 Mt).

BLÉ DUR : cours baissiers sur un marché inerte
Le marché du blé dur français affiche une tendance plutôt baissière sur la semaine. L’activité est des plus réduites.

ORGE DE MOUTURE : ferme en NR
Les prix sur la fin de campagne d’orge fourragère évoluent peu, tandis que la nouvelle récolte tend à se raffermir. Les échanges se limitent à quelques affaires sur l’AR et sur la NR sur de petits volumes.
Sur la scène internationale, on notera l’appel d’offres de la Syrie pour la livraison de 600.000 t d’orge fourragère. La France semble bien placée pour y participer compte tenu de l’arrivée imminente de la récolte.

ORGE DE BRASSERIE : prix sans évolution
Avec une activité atone, le marché des orges de brasserie affiche des cours qui piétinent. Et ce en variétés d’hiver comme de printemps.

FRETS : calme en attendant l’arrivée des récoltes
L’activité est toujours calme. Les opérateurs attendent la moisson qui devrait permettre une reprise des échanges et donc des affrêtements.
 
TOURTEAUX : l’activité est limitée par la hausse des cours
Les prix des tourteaux de soja, de colza et de tournesol s’apprécient nettement. Les cours étant déjà considérés trop élevés la semaine dernière, le marché est encore moins animé.

PROTÉAGINEUX : marché atone en AR  comme en NR
En ancienne récolte, les cours des pois fourragers sont légèrement baissiers, tandis que les féveroles sont incotées. Que ce soit en ancienne ou en nouvelle récoltes, les prix évoluent sur un marché étroit. L’activité est quasi inexistante.

ISSUES DE MEUNERIE : regression des prix
Sur le marché de Paris, comme en province, les prix du remoulage demi-blanc, de la farine basse et des sons fins chutent. À Paris, l’activité est réduite suite au retrait des acheteurs, en particulier sur les sons. En Bretagne, il y a un manque de disponibilités en remoulage demi-blanc.

DÉSHYDRATÉS : achats de compléments
Les prix des luzernes sont reconduits, alors que ceux des pulpes de betterave se replient. Le marché est très calme, les achats ne concernant que des compléments. Il n’y a aucune prise de position sur la nouvelle campagne.

COPRODUITS : fermeté
La cotation de la poudre de lait progresse cette semaine encore, toujours sous l’effet d’une bonne demande en poudre de qualité humaine et animale et d’une offre réduite, en face. En lactosérum, les cours sont fermes également.
Les prix des drêches oscillent en maïs et montent en blé. L’offre est limitée, et le restera jusqu’en août. Les céréales demeurent compétitives.
En PSC, les prix augmentent nettement. Ils évoluent en fonction des prix du maïs.
Les cours des pailles et fourrages sont incotés ou n’enregistrent pas de variation dans un contexte de fin de campagne. L’offre se fait rare, mais les acheteurs sont également peu présents. La récolte des pailles d’orge d’hiver, qui a normalement lieu autour du 25 juin, pourrait avoir une dizaine de jours de retard sur la région nord-est.

PRODUITS DIVERS : stabilisation des cours en farines de poissons
Le marché de la graineterie subit l’intersaison avec un approvisionnement classique de la part des opérateurs. Il n’y a aucun élément exceptionnel à relever.
En légumes secs, les pois chiches indiens sont en baisse. Les autres articles sont stables. L’activité est médiocre.
En farines de poissons, le marché se stabilise en attendant de voir comment évoluent les pêches, afin de savoir si la totalité du quota pourra être atteint au Pérou.

OLÉAGINEUX : les fondamentaux tirent les cours vers le haut 
Les prix du colza et du soja gagnent du terrain en raison de fondamentaux qui restent tendus. Le ministère de l’Agriculture a revu à la baisse la production française de colza à 4,8 Mt contre 5,3 Mt l’année précédente. Sur le marché physique, les échanges sont restreints du fait des faibles marges de trituration. L’ancienne campagne ne suscite aucun intérêt acheteur. Le manque de précipitations sur les plaines du Midwest aux États-Unis fait craindre des problèmes de germination sur les semis de soja. De plus, le rapport de l’USDA, sur l’offre et la demande mondiales du 12 juin, soutient les cours de la fève. Les stocks de soja US de fin de campagne 2011/2012 sont rabaissés à 4,77 Mt contre 5,72 Mt le mois dernier. Les moindres récoltes 2012 de soja sud-américaines plombent la production mondiale 2011/2012, estimée à 236,38 Mt (-4 Mt). Néanmoins, la tension du soja est limitée par le recul du prix du pétrole. Les experts estiment que les importations chinoises de soja devraient croître de 57 Mt en 2011/2012 à 61 Mt sur 2012/2013. Les cours du tournesol sont reconduits sur un marché inerte. 

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