Volaille - Le groupe LDC se renforce dans l’œuf
La saison des vœux démarre dans le groupe LDC, la tradition conduit les dirigeants dans un périple de quasiment trois semaines en commençant par Sablé sur Sarthe. Philippe Gelin qui a remplacé Denis Lambert cette année au poste de DG et qui prendra la présidence au printemps prochain, en profite pour faire le point sur les projets.
La saison des vœux démarre dans le groupe LDC, la tradition conduit les dirigeants dans un périple de quasiment trois semaines en commençant par Sablé sur Sarthe. Philippe Gelin qui a remplacé Denis Lambert cette année au poste de DG et qui prendra la présidence au printemps prochain, en profite pour faire le point sur les projets.
A l’occasion des vœux aux salariés de LDC Sablé, le 6 janvier dernier, qui lancent les 3 semaines de vœux dans les différents sites du groupe, le directeur général Philippe Gelin, a confirmé un bon bilan de la période de Noël car, même si Noël est tombé un dimanche, le groupe a vendu toutes ses volailles.
Il a également annoncé le renforcement du pole œufs de l’entreprise. Outre la reprise de Matines dont le groupe Avril cherchait à se débarrasser qui va être intégrée dans sa filiale Loeuf spécialiste des œufs coquilles, le géant sarthois devrait par ailleurs absorber Ovoteam et ses 4 sites avant le printemps : Ambrières les vallées (53), Auneau-Bleury-Saint-Symphorien (28), Evellys (56) et Plaintel (22). Cette montée en puissance dans l’œuf lui permet de couvrir tous les segments de l’œuf (conventionnel, à marque propre, à marque de distributeur, plein air, label rouge, bio), d’assurer une meilleure valorisation des œufs déclassés pour leur taille par exemple tout en couvrant les marchés de la grande distribution, de la restauration hors domicile et des plats cuisinés sans oublier la montée en puissance de solutions « flexitariennes ». « Matines est une marque connue mais elle a besoin d’investissements sur son image ce que LDC va réaliser rapidement », indique Philippe Gelin.
Développement à venir dans l’UE
Le dirigeant a aussi annoncé la reprise du couvoir Goubaud, spécialisé en pintades, et l’objectif de reprise d’entreprises dans d’autres pays d’Europe que ceux ou est présent le groupe et qu’il souhaite renforcer : Pologne, Hongrie, Belgique et Royaume-Uni. Les zones visées seraient Kehl (Allemagne), le nord de l’Espagne, les Pays-Bas.
LDC a aussi des ambitions dans la poursuite de la reconquête des importations, dans le développement de produits élaborés de volailles (steak haché 100% poulet de Maitre Coq, ourson cordon bleu Le Gaulois, filet de poulet rôti, émincés de poulet …). « Nous avons un concurrent, Plukon, et cela doit nous aiguillonner », a souligné Christophe Pajot (DG de LDC Sablé). Ce dernier a en effet pris 1,2% de part de marché en développant ses offres éco l’an dernier quand Loué a légèrement progressé (+0,1 à 3,9% et le Gaulois résiste (-0,2% à 12,1%).
Du côté du pole traiteur, l’ambition du groupe est d’ajouter à sa gamme deux familles de produits, les pâtes fraiches et les salades composées.
Pour l’équipe dirigeante, le groupe a su faire face aux différents défis (hausse des matières premières, cout de l’énergie, influenza aviaire…), grâce à son organisation en entités indépendantes mais capables de s’épauler : durant le covid, les sites orientés GMS ont ainsi bénéficié du soutien de sites dédiés à la RHD. Cette flexibilité a de nouveau été mise à contribution durant l’épidémie d’influenza aviaire puisque près de 7,5 millions de volaille ont été transférées des sites indemnes vers les sites des zones impactées cette année, notamment la Vendée.
8 hausses en deux ans
La hausse des prix des céréales s’est traduite par une hausse de 50% du prix du vif sur les deux dernières années, mais les équipes commerciales sont parvenues à passer les hausses à 8 reprises en volaille depuis fin 2020, même si en traiteur, la hausse n’a été que de 14% contre les 20% qui auraient été nécessaires pour une réelle répercussion. Elles doivent repartir toutefois à la charge en raison des hausses des autres charges en 2022 : +30% pour les emballages, +25% pour les transports et les carburants, +50% pour l’énergie, +18% pour l’entretien et la maintenance. Le surcoût est de 260 M€ pour la volaille et de 60 M€ pour le pôle traiteur. « Ca dépasse le résultat du groupe » pointe le DG.
Le groupe LDC, qui a fêté son cinquantième anniversaire en octobre dernier connait une transition douce avec plusieurs départs des représentants des familles actionnaires comme son dirigeant historique, Denis Lambert qui a cédé les rênes à Philippe Gelin tout en restant au conseil de surveillance ou bien encore Gilles Huttepain qui conserve ses fonctions au sein de l’interprofession et travaille sur l’influenza aviaire.