Le glyphosate divise toujours au niveau européen
Les avis scientifiques divergent quant à la nocivité du glyphosate, ce qui complique la décision politique au niveau des Etats membres.
Les avis scientifiques divergent quant à la nocivité du glyphosate, ce qui complique la décision politique au niveau des Etats membres.
La Commission européenne propose le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour dix ans, suite à l’avis de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) qui conclut que l’herbicide ne doit pas être classé cancérogène. Mais la molécule chimique fait l’objet de multiples pressions pour son retrait. D’abord, un éminent toxicologue américain, Christopher Portier, met en avant des résultats d’études n’apparaissant pas dans les évaluations de l’EFSA (1) et de l’ECHA, à savoir « huit cas de hausses significatives de la fréquence de tumeurs. »
Ce témoignage a reçu le soutien de plusieurs eurodéputés au travers d’un courrier envoyé à Claude Junker, président de la Commission européenne. D’autre part, plusieurs eurodéputés verts ont saisi la Cour de justice de l’UE pour trancher un différend avec l’EFSA « sur l’accès et la mise à disposition d’études gardées secrètes et fournies par les industriels sur la toxicité du glyphosate. » Enfin, plus d’un million d’européens ont signé l’initiative citoyenne européenne (ICE) pour l’interdiction du glyphosate qui avait été initiée début 2017. « La Commission européenne a donc l’obligation de répondre aux demandes de ces citoyens et de les considérer dans les prochaines décisions », déclare l’association Générations Futures.