Aller au contenu principal

Le droit à l'importation n'empêchera pas l'arrivée du maïs ukrainien

Déjà de nombreux contingents existants

La Commission européenne a annoncé le 16 juillet la mise en place d'un droit à l'importation de 5,32 €/t sur le maïs, le sorgho et le seigle. Cela fait suite à un contexte de prix mondiaux très bas face à une production globale et des disponibilités à l'exportation abondantes. Dans son rapport du 11 juillet, l'USDA table sur des stocks de fin de campagne 2014/2015 records à 188,05 Mt, contre 138,2 Mt en 2012/2013 et 173,42 Mt en 2013/2014. Les droits étaient à zéro depuis le 17 août 2010.

Déjà de nombreux contingents existants

Les maïsiculteurs français (AGPM) et européens (CEPM) se sont saisis de l'occasion pour dénoncer les limites des dispositifs actuels de soutien des prix. « Cette situation démontre clairement qu'un dispositif, bien que très insuffisant, de droit de douane sur les importations de maïs sur le territoire reste nécessaire pour freiner la chute des prix européens. Elle confirme l'inquiétude des producteurs de maïs face au démantèlement progressif des outils de gestion du marché européen, et en particulier celui de l'intervention aujourd'hui réduite à un simple principe ». Ils appellent également les négociateurs européens à « n'accorder aucune concession supplémentaire dans les discussions en cours visant à conclure des accords de libre-échange, en particulier avec les États-Unis ou le Mercosur ». Il existe déjà de nombreux contingents : 277.988 t à droit zéro quelque soit l'origine pays tiers, 400.000 t pour l'Ukraine jusqu'au 31 octobre 2014, et un régime spécial pour 500.000 t sur le Portugal et 2 Mt sur l'Espagne. La Serbie bénéficie également d'un contingent à droit zéro dans le cadre du pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est signé en 1999.

« Pour nos origines, cela va peut-être permettre de faire un peu de volume sur l'UE, mais des bonnes récoltes sont également attendues dans d'autres pays de l'UE, et la formule de calcul pour la mise en place de droits étant basé sur une origine US, du maïs ukrainien pourrait quand même rentrer à moins cher », explique Matthieu Çaldumbide, responsable du service économique et syndical de l'AGPM.

Les plus lus

Décès de Michel Soufflet, fondateur du groupe éponyme de négoce de céréales

Michel Soufflet est mort le dimanche 8 décembre 2024 à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans.

Moisson 2024 - Seules 4,1 Mt de blé tendre français pourraient être exportées sur pays tiers

Avec une moisson complexe en France et dans le monde, la filière blé tendre hexagonale à l’exportation va souffrir. Elle…

Moisson 2024 - Quel pourcentage des blés français sera sous la norme des 76 kg/hl ?

L’enquête d’Arvalis et FranceAgriMer sur les blés français, qui fournira ses résultats définitifs le 18 septembre prochain,…

Céréales et oléoprotéagineux bio : une récolte 2024 qualifiée de « mauvaise » à « catastrophique » selon les bassins

Les retards enregistrés par les moissons empêchent de donner des chiffres de production précis à l'heure actuelle.

Moisson 2024 - L'Ukraine accepte de limiter ses exportations de blé

L’Ukraine s’est mise d’accord avec ses partenaires commerciaux sur le volume de 16,2 Mt de blé exportables sur la campagne…

Paysage d'arganiers et d'oliviers et de terres labourées mais non semées au sud de Safi (Maroc) en janvier 2024
Les surfaces de céréales reculent au Maghreb sous l’effet du changement climatique

En Algérie et au Maroc, le changement climatique et la multiplication des sécheresses découragent les agriculteurs. La sole en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne