jeudi 22 août 2013
Le complexe oléagineux, entraîné par le soja américain, se redresse significativement
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les prix du colza se sont nettement raffermis ces deux dernières semaines, dans le sillage des marchés à terme européen et américain. L’USDA a révisé à la baisse sa prévision de production de soja pour les États-Unis (88,6 Mt, -5,5 Mt) et, par voie de conséquence, à l’échelle mondiale (282 Mt). Au Canada, selon StatCan, la récolte de canola atteindrait un record sans précédent à 14,7 Mt cette année, « en raison d’une hausse de 21,9 % du rendement moyen, qui atteindrait 33,7 boisseaux à l’acre ». Avec un rendement moyen national proche de 31 q/ha et des surfaces en baisse significative (nombreux retournements de parcelles au printemps), la production française s’établirait, quant à elle, autour de 4,5 Mt, en diminution de 1 Mt par rapport à l’an dernier, indique FranceAgriMer au 12 août. Dans la plupart des régions, les rendements, très hétérogènes, sont en retrait par rapport aux niveaux de 2012, mais aussi par rapport à la moyenne quinquennale (de -3 à -4 q/ha, selon le Cetiom).
Les cours du tournesol sont stables sur la quinzaine. Selon Agreste, la récolte française devrait s’établir à 1,7 Mt (+8 % sur 2012), principalement à la faveur d’une augmentation de la sole (760.000 t contre 680.000 ha l’an dernier).
Après avoir chuté, les prix des tourteaux, toutes graines confondues, se reprennent, dans le sillage du complexe soja à Chicago. Les conditions climatiques arides aux États-Unis font craindre pour les récoltes. Les opérateurs, pris au dépourvu par ce revirement de tendance à la hausse, sont dans l’expectative.
PROTÉAGINEUX
Baissier en pois fourrager
Les cours des pois fourragers se sont tassés, sur un marché plutôt calme. Les vendeurs sont présents mais les acheteurs font défaut. Les cours des féveroles sont stationnaires. Les organismes stockeurs sont en pleine moisson et la demance n’est pas au rendez-vous.
ISSUES DE MEUNERIE
Net raffermissement
Sur le marché de Paris, les prix des sons se sont nettement raffermis sur la quinzaine, la tendance étant moins marquée en pellets. Le remoulage demi-blanc a suivi le mouvement dans une moindre mesure, tandis que la farine basse n’évoluait pas. Ce renchérissement s’explique par la confrontation d’une réduction de l’offre et d’une reprise de la demande. En province, les cours progressent également, les moulins livrant mal face à une demande ponctuelle.
DÉSHYDRATÉS
Recul des pulpes de betterave
Les cotations des luzernes déshydratées se sont raffermies sur le disponible. Les utilisateurs, couverts sur le court terme, devraient prochainement revenir au marché sur la période hivernale. Les pulpes de betterave déshydratées sont reconduites en ancienne récolte, où il se fait encore quelques bricoles. Elles perdent deux euros de la tonne sur la nouvelle campagne. Pour l’heure, les acheteurs ne font qu’interroger le marché.
COPRODUITS
Hausse de la poudre de lait
Alors que la poudre de lait renchérit, le lactosérum est stable. Les prix sont traités, sur un marché à l’activité réduite.
Les cours des drêches sont globalement haussiers, en sympathie avec le complexe soja américain, victime d’une météo défavorable. Dans un marché très volatil, les fabricants d’aliments effectuent de simples affaires de compléments.
En PSC, alors que le citrus se tasse, les corn gluten feed évoluent de façon erratique. Des transactions sont enregistrées sur le court terme.
Les pailles et fourrages suivent une tendance baissière dans le nord de la France. Le marasme est de mise, l’offre étant abondante mais la demande inexistante.
PRODUITS DIVERS
Farine de poisson en retrait
Les cours de la graineterie se réajustent en fonction des derniers arrivages. En cette fin août, les opérateurs reprennent progressivement leurs activités. Ils tâtent le pouls du marché sans s’engager.
En farines de poisson, les acheteurs sont actuellement peu actifs. De ce fait, les producteurs sud-américains réduisent leur prix (-40 €/t sur la quinzaine).