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L’Australie s’éclipse sur les blés de qualité

BLÉ TENDRE : moins de blés de qualité au niveau international
Volatil, le marché est haussier sur la semaine sur des considérations météo. La pluie est notamment défavorable à la qualité des blés australiens. Sa récolte, plus conséquente qu’attendue, à 26,8 Mt, présenterait désormais 40 % de blés fourragers. Cela fait craindre une pénurie de blé de qualité sur le marché mondial, ce qui le soutient. Et, alors que les opérateurs attendaient une forte présence de l’hémisphère Sud dans les échanges internationaux sur les premiers mois de 2011, cela ne se confirme pas. Notons enfin que l’Ukraine a prolongé son embargo jusqu’à mars. Côté français, la baisse de l’euro est propice au dynamisme des exportations françaises. Sur l’intérieur, le marché est acheteur, du côté des Fab notamment, mais les affaires sont assez limitées en raison des faibles disponibilités, avec des vendeurs déjà bien engagés. L’offre britannique se limite de son côté au court terme. Si l’activité sur le nord-UE s’est dynamisée, la tension des cours a fait fuir les Espagnols. L’incertitude concerne alors les disponibilités locales vers lesquelles ils se tournent. En attendant, les blés du sud-ouest français partent sur le portuaire.  

MAÏS : petite activité
La plus forte proportion de blés fourragers attendue sur le marché mondial pèse sur le marché du maïs. L’écart s’est donc creusé avec les prix du blé. Les fabricants d’aliments du bétail sont demandeurs, y compris sur les longueurs, mais se heurtent à une certaine rétention des vendeurs. Le nord-UE et le portuaire ont également généré des affaires. La décote de ce milieu de semaine a mis un coup de frein aux échanges. Par ailleurs, la collecte de maïs a été révisée en baisse de 130.000 t par FranceAgriMer ce mercredi. Les incorporations par les Fab sont augmentées de 100.000 t, à 3,2 Mt et les ventes à l’UE de 120.000 t, à 5,15 Mt. Le stock de report se trouve allégé de 340.000 t, à 2,26 Mt.

ORGE DE MOUTURE : bonne demande
Si l’activité a un peu ralenti, les Fab sont toujours aux achats. Les cours suivent globalement ceux du blé. FranceAgriMer a revu en hausse de 100.000 t, à 1,9 Mt, ses prévisions d’incorporation dans l’alimentation animale. Les exportations pays tiers sont diminuées de 100.000 t, à 2 Mt. Le report est prévu à 1,28 Mt, en baisse de 200.000 t.

BLÉ DUR : les cours se consolident
L’activité reste très calme. Côté cours, c’est le marché à terme du blé tendre qui donne le la. Les prix sont donc en hausse. Le bilan blé dur établi par FranceAgriMer n’est pratiquement pas modifié.

ORGE DE BRASSERIE : des intérêts sur plusieurs campagnes
En orges de printemps, la demande est présente sur la récolte 2010, mais également sur la 2012 et la 2013, décotées par rapport à la première. L’intérêt acheteur est en revanche moins présent sur la 2011 avec des vendeurs qui tentent de calquer les prix sur la précédente campagne. Mais cela ne convient pas aux industriels.

TOURTEAUX : activité restreinte
L’ensemble des tourteaux ont légèrement évolué à la hausse d’une semaine sur l’autre. Alors que les tourteaux de soja ont enregistré un peu de couvertures sur le rapproché, quelques affaires se réalisent en tourteaux de colza sur toutes périodes. En tourteau de tournesol, l’activité est limitée. Concernant les tourteaux de lin, les prix progressent compte tenu du prix de la graine, raffermie avec la baisse de la récolte canadienne de lin.

PROTÉAGINEUX : très ferme en pois
Le marché se tend nettement en pois fourragers, dans une ambiance générale tendue pour les matières premières. Dans certaines régions, la rareté des offres conforte la tendance. Marché inerte en féveroles, où les cours se raffermissent dans le vide, à l’image du pois.

ISSUES DE MEUNERIE : toujours très peu offert en sons
Le contexte haussier demeure sur le marché des issues de meunerie, toujours très peu offert en sons fins et en pellets. La demande ne faiblit pas sur ces articles. Les produits blancs sont délaissés. L’activité est de fait très limitée. On signale l’arrivée d’un bateau d’issues d’origine allemande.

DÉSHYDRATÉS : des achats en pulpes
Les cours des pulpes de betteraves ont progressé sur le disponible, suite à des prises de position belges sur les échéances janvier et 3 de janvier raffermissant la tendance. Toutes les origines progressent. En luzerne déshydratée, les cours sont plus fermes en raison de la raréfaction de l’offre.

CO-PRODUITS : fermeté des PSC
La poudre de lait affiche des cours en légère régression pour des livraisons en disponible cette semaine. En revanche, le lactosérum présente plus de fermeté en spot. En PSC, les cours se raffermissent d’une semaine sur l’autre, dans le sillage des marchés céréaliers. Le marché du citrus reste confidentiel. L’activité est également réduite en corn gluten feed. En pailles et fourrages, le marché est peu animé, les chutes de neiges intervenues durant la semaine ayant entravé les échanges dans certaines régions.

PRODUITS DIVERS : peu d’affaires
En graineterie, les marchés sont tenus. Cependant la demande n’est pas au mieux de sa forme et le niveau des échanges s’en ressent. Peu d’évolution rapportée sur les prix en semences fourragères, si ce n’est en trèfle violet. Ce dernier progresse suite à la réalisation de transactions à l’exportation. Concernant les farines de poissons, après quinze jours de pêches médiocres au Pérou, un arrêt d’une semaine a été décidé. Cela ne fait que retarder encore plus les premières arrivées de marchandises attendues maintenant sur nos marchés courant février.

OLÉAGINEUX : colza et tournesol enregistrent des niveaux record 
Les cours du colza et du tournesol atteignent des niveaux historiques cette semaine, portés par les marchés à terme européen et américain. La cherté des huiles de colza et de tournesol, étayées par l’huile de palme en Malaisie qui a enregistré des records sur la bourse de Kuala Lumpur cette semaine, permet aux triturateurs européens de dégager des marges commerciales conséquentes. La demande en graines est de fait accrue et se heurte à une rareté de l’offre oléagineuse à l’échelle mondiale. Ainsi, les inquiétudes concernant la récolte argentine de soja sont toujours d’actualité, malgré les pluies bienfaitrices de ces derniers jours.
Cette grande fermeté des cours du colza a incité les agriculteurs français à en semer davantage pour la prochaine récolte. Le ministère de l’Agriculture a ainsi enregistré une hausse de la sole sous colza d’hiver pour la récolte 2011 à 1,47 Mha. Soit une croissance de 1,3 % par rapport à la récolte précédente mais au même niveau que la moyenne quinquennale 2006/2010.

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