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Perspectives
La sole mondiale de blé reste estimée en hausse de 2 % sur un an

L’excès d’humidité en France et au Royaume-Uni, et le temps sec aux États-Unis, restent préoccupants.

Compte tenu des prix élevés, le CIC anticipe pour 2013/2014 une progression de 2 % sur un an des surfaces mondiales de blé, estimées à 223,2 Mha. Cela constituerait un plus haut depuis 1998, souligne-t-il dans son rapport du 29 novembre. Le conseil prévoit un accroissement des emblavements dans l’UE, en Russie, en Ukraine, aux États-Unis et en Argentine.
    Dans l’hémisphère Nord, où les semis sont presque terminés, l’état des cultures est jugé généralement bon. Et les plants seraient bien établis. Seuls une partie des États-Unis, où les conditions sèches ont ralenti la germination, et certains pays de l’UE, au Royaume-Uni et en France notamment, rencontrent des difficultés.

Hausse de 3 % sur un an des surfaces européennes de blé
    Dans l’UE, le temps humide dans toute l’Europe méridionale et les Balkans a gonflé l’humidité du sol et les niveaux des réservoirs, alors que les régions du Sud-Est continuaient de souffrir de conditions sèches. En Europe du Nord, le temps plus sec a favorisé les travaux des champs de fin de campagne et l’établissement des cultures hiémales à la mi-novembre. Toutefois, des conditions humides ont entravé la germination au Royaume-Uni et en France. Compte tenu des prix attrayants et en supposant des conditions météorologiques normales, le total de la superficie moissonnée sous blé est estimé faire 3 % de plus qu’en 2012/2013, aux alentours de 25,8 Mha, la hausse concernant exclusivement le blé tout venant. Les superficies moissonnées devraient augmenter au Danemark, en Allemagne et en Pologne, pour compenser les pertes liées au gel de 2012/2013.
    Les cultures hiémales dans les régions du nord et du centre de la Russie occidentale entrent en phase de dormance, alors que la croissance se poursuit dans les régions Sud, où, malgré quelques averses, il faudrait davantage de précipitations pour un établissement normal des cultures. Des prix élevés sur les marchés domestiques et mondiaux ont encouragé les semis et le total de la sole sous blé devrait croître de 25,5 Mha (23,5 Mha). En Ukraine, les semis de blé d’hiver (représentant 95 % des récoltes) progresseraient légèrement par rapport à 2012, à 6,7 Mha, principalement du fait de meilleures conditions météorologiques. Le total de la superficie moissonnée devrait renouer avec la moyenne quinquennale de 6,5 Mha (5,6 Mha).

La hausse des surfaces aux États-Unis affectée par l’état des cultures
    Aux États-Unis, malgré les pluies récentes sur les zones orientales, la sécheresse qui a régné pendant la majeure partie de l’automne a pénalisé l’émergence et le développement du blé d’hiver. Si la germination n’a qu’un léger retard sur l’an dernier et la moyenne quinquennale, l’état des cultures est nettement moins bon par rapport à l’an dernier, avec 33 % (52 %) des cultures jugées en bon/excellent état au 25 novembre. Compte tenu des prix élevés, le total des semis devrait augmenter de 4 % à 23,6 Mha. Sur la base d’un taux d’abandon à long terme de l’ordre de 14 %, la superficie moissonnée est estimée en hausse de 2,5 % à 20,3 Mha.

Pas de grande évolution en Asie
    En Chine, un temps sec et plus frais que de coutume s’est installé dans la Grande plaine du nord avant l’arrivée de l’hiver. Les superficies stagneraient par rapport à la campagne actuelle, à 24,3 Mha. Le temps chaud et sec en novembre a favorisé la croissance du blé dans le nord de l’Inde et au Pakistan, alors que les pluies de mousson en août-septembre ont reconstitué les réservoirs. La superficie dans les deux pays évoluerait peu par rapport à 2012/2013, de 29,6 Mha pour le premier et 8,8 Mha dans le second. Les pluies ont amélioré l’humidité du sol dans le centre et l’est de la Turquie, alors que des conditions plus sèches à l’ouest favorisaient la croissance des plantes. Les cultures en Iran ont également bénéficié de précipitations.
    En Afrique du Nord, de fortes pluies du nord du Maroc à l’Algérie et en Tunisie, apportant une humidité abondante pour l’établissement des cultures d’hiver mais excessive en certains endroits, freinent les semis. La superficie moissonnée serait stable sur un an à 7,1 Mha.

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