Compte prévisionnel de l’agriculture
La production de céréales fait bondir la production agricole en valeur en 2021
D’après le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021, la production de céréales et d’oléagineux bondit avec respectivement +46,2 % et +53,6 % en valeur.
D’après le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021, la production de céréales et d’oléagineux bondit avec respectivement +46,2 % et +53,6 % en valeur.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié ce mercredi 15 décembre 2021 le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021. Il en ressort une hausse généralisée des prix avec une production « de la branche agricole hors subventions sur les produits » qui « se redresse très nettement en valeur (+7,5 %). La production végétale tire la croissance (+11,6 %) tandis que la production animale progresse à un rythme plus modéré (+1,8 %). La production de céréales et d’oléagineux bondit (respectivement +46,2 % et +53,6 % en valeur) avec l’envolée des prix consécutive au dynamisme de la demande mondiale et la hausse des récoltes ». Les productions de vin et de fruits se contractent alors que la production animale s’accroît en valeur.
Volume et prix à la hausse pour les céréales et oléoprotéagineux
On note cependant une production végétale (hors subventions) qui « diminue faiblement en volume, de 0,9 % » alors que la récolte des grandes cultures est en nette hausse, en particulier celle des céréales (+17 %) : blé tendre, +21,5 % ; orge, +10,1 % et maïs, +9,4 %. Toutes ces « productions ont vu leur rendement s’améliorer ». Côté betteraves industrielles, la production « repart nettement à la hausse (+30 %) alors que la « récolte d’oléagineux croît à nouveau (+8,5 %), celle des protéagineux rebondit (+20,4 %) grâce notamment aux rendements des pois protéagineux ». La production de pommes de terre demeure stable (-0,2 %) malgré un recul des surfaces.
Côté prix, ceux des productions végétales (hors subventions) augmentent fortement (+12,6 %). « Les prix des céréales (+24,9 %) sont soutenus par une demande dynamique et une production mondiale contrainte. Le prix du blé tendre a bénéficié des mauvaises récoltes en Russie et aux États-Unis. Le prix de l’orge a profité de la forte demande de l’Arabie saoudite et de la Chine qui s’est détournée de la production australienne ». Le prix des betteraves industrielles augmente (+3,2 %), tiré par les prix à la hausse des produits dérivés comme le sucre. « Le dynamisme des prix des oléagineux s’explique en partie par le prix du colza, qui profite de la mauvaise récolte du Canada, premier pays exportateur ».
Intrants en hausse en valeur
En 2021, les consommations intermédiaires de la branche agricole augmenteraient en valeur (+2,8 %, après -1,9 % en 2020) avec une hausse des prix (+3,5 %) mais une légère baisse des volumes (-0,7 %). Les principaux faits marquants de ce poste sont la remontée des prix de l’énergie (+15,7 %), des achats d’aliments pour animaux auprès des industries agroalimentaires qui diminuent en volume (-1,5 %) mais dont les prix grimpent (+9,5 %), la baisse en valeur des dépenses d’engrais et d’amendements (-11,5 %) en raison de la diminution de leur recours en volume (-10,6 %) et des prix légèrement plus faibles (-1,1 %) durant la campagne d’utilisation. Enfin, la valeur des pesticides et produits phytosanitaires fléchit légèrement sous l’effet des prix (-0,9 %).