Maïs
La monoculture gagne du terrain
Deux statisticiens du Scees (Service de statistiques du ministère de l’Agriculture) et de Solagro (association spécialiste de l’agroenvironnement) ont fait une analyse sur l’évolution des pratiques de la monoculture de céréales en France depuis trente ans. De 1994 à 2003, la probabilité que deux cultures de maïs se succèdent sur la même parcelle est de 90 % dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques, contre 80 % au cours de la décennie précédente (1981-1990). Elle est de 70 % en Alsace dans les années quatre-vingt-dix, contre 40 à 50 % dans les années quatre-vingt. En Bretagne, le maïs est aussi de plus en plus fréquent : déjà 30 à 40 % des parcelles de maïs sont suivies par un autre maïs. Le taux est proche de 70 % dans la Manche. La monoculture de blé dur tend, elle aussi, à progresser alors qu’elle recule pour le blé tendre, au profit du colza. En effet, la probabilité qu’un blé tendre soit suivi d’un autre blé tendre en Ile-de-France passe de 30 % de 1981 à 1990 à 25 % de 1994 à 2003. Même constat en Champagne-Ardenne et en Picardie.