Protéine végétale
Aliment Cheval : la luzerne réaffirme ses vertus
Dévoilant les résultats d’une grosse étude nutritionnelle sur l’intérêt de la luzerne déshydratée pour les chevaux, la Coopération agricole Luzerne de France (LCA Luzerne de France) est revenu sur les particularités de ce fourrage riche en protéines.
Dévoilant les résultats d’une grosse étude nutritionnelle sur l’intérêt de la luzerne déshydratée pour les chevaux, la Coopération agricole Luzerne de France (LCA Luzerne de France) est revenu sur les particularités de ce fourrage riche en protéines.
A l’occasion de sa conférence sur les dernières études sur la substitution d’une part de céréales par des pellets de luzerne dans l’alimentation des chevaux, Eric Masset, président de LCA Luzerne de France, a rappelé que la luzerne fournit le plus de protéines à l’hectare et représente donc aujourd’hui 7,5% de la production française de plantes riches en protéines.
Deux études sur l'intérêt nutritionnel de la luzerne en aliment Cheval
Samy Julliand (LabOfield) a conduit deux études sur l’intérêt nutritionnel de cette matière première pour les chevaux. Après plusieurs présentations en congrès et une publication scientifique, ses résultats sont désormais diffusés vers les éleveurs et les entraineurs: en substitution d’une part de céréales dans la ration de ces sportifs, la luzerne a notamment permis de réduire des problèmes de santé comme les ulcères gastriques provoqués par une baisse trop forte du pH digestif, sans dégrader les performances sportives.
Par ailleurs, le marché du cheval de course impose l’absence de toute substances naturelles alimentaires prohibées (SNAP ), ce qui exige un travail en amont dans les cultures depuis un scandale à la morphine dans les années 90: les tourteaux d’oeillette étaient en effet à l’époque déshydratés dans les même tambours que la luzerne et des contaminations même minimes en raison de l’amélioration des méthodes d’analyse avaient abouti à la disqualification d’un champion.
Les luzernes à destination de ces marchés sont donc SNAP «negative tested» principalement pour la morphine (présente dans les cultures pavot/oeillette) mais aussi l’atropine et la scopolamine, présente dans le datura. Cette adventice remonte en effet vers les zones de luzerne avec le changement climatique.Cette conférence fut aussi la première pour son nouveau directeur, Yann Martinet. Il prend la suite d’Eric Guillemot parti en retraite le 1erjuillet dernier
Avec 68 000 hectares cultivés cette année par 6500 agriculteurs à destination de la déshydratation, la luzerne continue à grignoter des surfaces, sans oublier les quelques 230 000 hectares en autoconsommation qui contribuent à l’autonomie protéique des élevages. En France, 11 entreprises déshydratent de la luzerne, dans 24 usines qui produisent au total 785 000 t dont 35% en balles et 65% en granulés.