La France a trop d’œufs, la crise frappe la production
Après avoir manqué d’œufs naguère, la France en a trop. Dans un communiqué diffusé le 17 juillet, le CNPO (Interprofession de l’œuf) évoque une « situation de crise » due à un excès de production sur les besoins du marché. Selon le communiqué, « la production et la filière œufs française traversent une crise sans précédent alors qu’elles subissent de très fortes augmentations des coûts de production liés aux investissements et aux prix de l’alimentation animale. » La cause : la production a trop augmenté « après une période de sous-production due à la mise aux normes des élevages pour respecter la directive bien être. » Le potentiel de production est donc supérieur de 5 % aux besoins des marchés, estime le CNPO. Face à la chute des cours de l’œuf, les professionnels ont décidé de plusieurs orientations : le respect strict des densités en élevage ; des vides techniques allongés les portant à 6 semaines minimum pour tous les modes de production jusqu’à la fin de l’année ; des abattages anticipés de poules pondeuses ou le maintien de bâtiments vides avec l’objectif de réduction d’un niveau de 5 % du cheptel en place ; une pause dans les projets de création ou d’extension d’élevages. De plus, le CNPO proteste vivement contre la dénonciation de contrats d’approvisionnement entre certaines entreprises d’aval et des Organisations de production, d’une part, ou des Organisations de production et leurs producteurs, d’autre part.