Jean-Luc Mélenchon défend l’agriculture paysanne, écologique et biologique
Le candidat de la France insoumise entend changer de modèle, en allant vers une agriculture paysanne et écologique, pour une alimentation de qualité.
Conçu par des agronomes, le programme de Jean-Luc Mélenchon postule que « l’agriculture productiviste détruit tout », écosystème, santé des consommateurs et des paysans, par la course à la compétitivité. Avec la réduction du nombre des exploitations, la majorité des agriculteurs seraient « victimes de ce modèle ». Pariant sur « d’autres formes d’agricultures possibles », il veut changer le contenu de nos champs et de nos assiettes. La surface maximum par actif agricole serait contenue dans les autorisations d’exploiter, ceci s’inscrivant dans un plan de protection généralisé du foncier agricole.
Une agriculture écologique et paysanne reposerait sur un pacte entre les agriculteurs et la société, pour produire une alimentation durable. Le candidat veut en finir avec l’ultra-spécialisation des terres et la dépendance aux protéines végétales importées. Une conversion progressive à l’agriculture écologique et biologique, en reconnaissant le service de gestion de l’environnement rendu par les paysans, créerait 300 000 emplois sur dix ans.
Fin des aides à l’hectare
Ce changement passe par une refondation de la Pac, un recentrage des transferts publics à l’agriculture, l’arrêt des aides à l’ha, des objectifs d’intégration d’agrocarburants de première génération, et l’interdiction d’herbicides comme le glyphosate, de la brevetabilité du vivant et des OGM (y compris ceux obtenus par mutagenèse). À l’international, il prône un « protectionnisme solidaire » et la mise en échec des accords de libre-échange en négociation, ainsi qu’une « organisation de l’agriculture dans le cadre des Nations unies ».
Pour mieux rémunérer les producteurs, il propose des prix minima et des taxes à l’importation pour certaines productions. Un coefficient multiplicateur encadrerait la marge entre prix au consommateur et prix d’achat au producteur. Le développement des coopératives de producteurs serait encouragé, et l’installation en zones défavorisées soutenue.
Bien vivre en milieu rural supposerait aussi de revaloriser les retraites agricoles.