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Blé dur
Jean-François Gleizes

Au fil des années, les Journées filière et colloque scientifique et technique du blé dur sont devenues des manifestations incontournables. Quels thèmes et sujets seront abordés à Marseille les 20 et 21 janvier ?

Le rendez-vous des 20 et 21 janvier 2005 à Marseille se veut être effectivement un moment fort dans le rassemblement de l’ensemble des opérateurs de la filière. Il le sera encore cette année, et plus que d’habitude, car nous sommes effectivement à un moment où se posent des questions fondamentales d’orientation.

Comme toutes les autres productions, le blé dur est devant trois carrefours. Le premier, imposé par la nouvelle Pac qui introduit une modification radicale du régime de soutien pour les producteurs. Le deuxième, imposé par la volonté de la Commission européenne d’ouvrir nos marchés et de diminuer les protections. Et le troisième, permanent, voulu aussi autour d’une réglementation européenne de plus en plus forte dans les domaines de la sécurité alimentaire, et de l’environnement.

Un contexte qui nous oblige à redéfinir pour les cinq années à venir une stratégie claire pour répondre à des enjeux désormais multidimensionnels dans un monde où la compétition prime.

Plus concrètement, il s’agit pour nous de régulariser et stabiliser les qualités de notre production française en valorisant les spécificités régionales ; de maîtriser et accompagner des volumes et des surfaces en probable augmentation, que ce soit chez de nouveaux producteurs ou dans les régions à la production bien établie ; de fournir le marché intérieur, mais aussi réussir le pari désormais obligatoire de l’export, pays tiers compris ; de faire cohabiter réglementaire et compétitivité en organisant encore et toujours le lobbying blé dur, en expertisant et en discutant les propositions de nos autorités de tutelle. Autant de chantiers que nous aborderons à Marseille.

En quelque sorte, améliorer nos faiblesses et coordonner nos forces autour du Comité de pilotage de la filière qui en demeure la cheville ouvrière en structurant mieux son action par une organisation renforcée et des actions structurées.

J’y ajoute pour terminer que nous serons dans la capitale de l’industrie semoulière et pastière française et, à ce titre, bien évidemment, il sera question d’alimentation méditerranéenne et de blé dur, autour d’une table ronde et d’échanges entre consommateurs, experts et producteurs.

J’espère, comme tous ceux qui ont travaillé à leur organisation, que ces deux journées nous permettront de répondre encore une fois présent aux rendez-vous multiples qui nous sont imposés et que nous souhaitons relever avec force et ambition pour l’ensemble des producteurs français.

Il faut redéfinir une stratégie claire Activité : Organisation professionnelle Secteur : Blé dur

 

 

 

 

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