Intervention 2006/2007
Face à la progression des stocks publics dans plusieurs États membres de l’est de l’UE, laissant craindre des altérations qualitatives, Bruxelles aurait l’intention de « durcir les conditions d’accès à l’intervention du maïs avant le 1 er novembre 2006 », alertent Orama et la Ffcat dans un communiqué commun. Une mesure jugée précipitée et pénalisante pour les producteurs.
La Commission entendrait « limiter le taux maximal d’humidité à 13 % (contre 14,5 % actuellement), les grains brisés à 5 % (contre 10 %), les grains chauffés par séchage à seulement 0,5 % (contre 3 %) et d’introduire une limite de poids spécifique à 73 kg/hl au minimum, critère jusqu’alors inexistant en maïs », précise le communiqué. Mais « de telles modifications rendraient, dans les faits, l’achat public quasiment inaccessible dans l’ensemble de la Communauté », affirment la Ffcat et Orama. Les deux organisations jugent par ailleurs « inacceptable de proposer un taux d’humidité maximal à 13 %, sans rapport avec les besoins des utilisateurs, à contresens des préoccupations qualitatives affichées en grains cassés ou chauffés et facteur de gaspillage énergétique ». Elles « s’élèvent contre le caractère précipité d’une telle mesure et le risque de contagion qu’elle comporte à l’égard des autres céréales », l’expérience montrant que les durcissements de critères qualitatifs à l’intervention constituaient « une diminution du niveau de garantie de prix ». Rappelant « leur attachement à l’intervention et à son rôle physique de régulation », il est pour elles primordial que la Commission accepte « d’engager une concertation avec les professionnels pour que des dispositions d’adaptation soient prises dans le cadre des règlements de base ».