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Grandes cultures : les surfaces des espèces hivernales sont en hausse

Selon le ministère de l’Agriculture, les superficies semées en céréales d’hiver seraient supérieures de 1,4 % aux surfaces récoltées en 2005.

LES EMBLAVEMENTS en céréales d’hiver seraient légèrement supérieurs aux superficies récoltées en 2005. Stables pour le blé tendre et l’avoine, ils augmenteraient sensiblement pour le blé dur et pour l’orge. En progression régulière jusqu’en 2003, la sole de triticale serait stable pour la deuxième année consécutive. Les surfaces en colza, en hausse depuis 2003, progresseraient à nouveau de façon très nette. Elles approcheraient ainsi le niveau record enregistré en 1999.

La sole de blé tendre est inchangée

Selon le Service central des enquêtes et des études statistiques (Scees) du ministère de l’Agriculture, les superficies semées en céréales d’hiver seraient supérieures de 1,4 % (96.000 ha) aux surfaces récoltées en 2005. Avec plus de 6,84 Mha, elles dépasseraient de 5 % la moyenne quinquennale 2001-2005. Elles atteindraient ainsi leur plus haut niveau depuis plus de quinze ans.

La sole de blé tendre d’hiver se situerait à 4,86 Mha. Elle serait équivalente à celle récoltée en 2005 et dépasserait de 4 % la moyenne quinquennale. Les surfaces augmenteraient de 2 % en Poitou-Charentes mais perdraient 3 % dans les Pays-de-la-Loire et en Bretagne et 1 % dans le Centre, première région productrice. Elles seraient stables en Picardie et Champagne-Ardenne.

La sole de blé dur d’hiver augmenterait pour la troisième année consécutive : elle gagnerait 6 % et serait supérieure d’un quart à la moyenne 2001-2005. Avec 440.000 ha, elle atteindrait son plus haut niveau depuis 1993. Les surfaces progresseraient très nettement dans le Centre (+20 %) et de façon plus modérée en Midi-Pyrénées (+1 %), qui regroupe près d’un tiers des surfaces. En revanche, elles seraient en baisse en Languedoc-Roussillon (-3 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (-7 %).

Avec 1,12 Mha, la sole d’orge d’hiver augmenterait de 6 % et serait supérieure de 3 % à la surface moyenne des cinq dernières années. Les superficies seraient en hausse dans la grande majorité des régions. La hausse atteindrait 8 % dans le Centre, première région productrice, et 5 % en Bourgogne, Lorraine et Champagne-Ardenne.

Les surfaces de triticale se stabilisent

La sole d’avoine d’hiver serait équivalente à celle récoltée en 2005. Estimée à 64.000 ha, elle serait inférieure de 7 % à la moyenne quinquennale. Les surfaces de seigle augmenteraient de 2 % par rapport à 2005. Avec 32.000 ha, elles se situeraient 8 % au-dessus de la moyenne quinquennale.

Les superficies de triticale, en hausse régulière entre 1988 et 2004, seraient stables pour la deuxième année consécutive. Avec 328.000 hectares, elles seraient supérieures de 13 % à la moyenne quinquennale. La sole serait en baisse en Bretagne (-4 %) et Pays-de-la-Loire (-1 %), deux principales régions productrices, mais augmenterait en Midi-Pyrénées (+1 %), Auvergne (+1 %) et Limousin (+9 %).

Une nouvelle hausse pour le colza

L’augmentation des surfaces de colza d’hiver entamée en 2003 s’accélèrerait en 2006. Avec 1,31 Mha, la sole gagnerait 8 % et se situerait 19 % au-dessus de la moyenne quin-quennale. Elles croîtraient de 6 % dans le Centre, en Bourgogne et Champagne-Ardenne, 7 % en Lorraine et 5 % en Poitou-Charentes. Entre 2002 et 2006, les surfaces auraient gagné en moyenne 6 % par an.

Un démarrage des cultures satisfaisant

Les températures moyennes des deux premières décades de janvier sont inférieures aux normales sur la moitié est du pays ainsi que sur les Pyrénées. Les écarts, assez faibles sur le centre du pays, augmentent en allant vers l’Est : ils dépassent deux degrés sur le Haut-Rhin et sur l’extrême Sud-Est. Sur la moitié Ouest, les températures sont supérieures aux normales saisonnières.

Les précipitations des deux premières décades sont déficitaires sur une grande partie du territoire. Les déficits les plus nets, supérieurs à 70 %, sont enregistrés sur la Côte-d’Azur et l’Aveyron et ponctuellement sur la Haute-Loire et le Vaucluse. Sur cette période, les précipitations ne sont supérieures aux normales que du Perche au Poitou, sur la Seine-et-Marne, la Côte-d’Or, l’Ain et autour du Golfe du Lion. Les précipitations cumulées depuis le 1 er septembre sont inférieures aux normales sur l’ensemble du pays à l’exception de l’extrême Sud. Les déficits sont limités sur les régions proches des côtes de la Manche mais sont plus nets sur le reste du territoire. Ils atteignent 40 à 50 % de la frontière luxembourgeoise à l’Ile-de-France, et sur la Savoie.

Les réserves en eau des sols restent supérieures aux normales sur le Languedoc-Roussillon, les Pyrénées et les régions côtières du Nord au Sud-Ouest, ainsi que de la Haute-Marne au Jura. Partout ailleurs, elles sont en dessous des moyennes. Les niveaux les plus faibles sont enregistrés des Ardennes à l’Essonne et localement sur le Haut-Rhin, la Loire et le Var.

Dans ces conditions, la mise en place et le démarrage des grandes cultures se sont effectués dans des conditions globalement satisfaisantes.

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