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Grandes cultures : le blé d’hiver peu touché par le manque d’eau

Selon le Scees, la faiblesse des pluies n’a pas affecté le potentiel des céréales d’hiver. Les surfaces de blé tendre et blé dur progressent de 2%.

SELON LE SERVICE central des enquêtes et études statistiques, les surfaces totales de céréales à paille pour la récolte 2005 seraient au même niveau que celles pour 2004.

Retard sensible de végétation suite aux gelées de mars

Les températures moyennes des deux premières décades de mars sont inférieures aux normales saisonnières sur l’ensemble du pays. L’écart est de plus de deux degrés sur l’Ariège et les départements proches de la Méditerranée à l’exception des Alpes-Maritimes, et plus ponctuellement sur le Loiret et la Côte-d’Or. De la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais, elles restent plus proches des moyennes. Les températures, négatives en début de mois sauf sur le Sud-Est, ont nettement augmenté jusqu’à la fin de la deuxième décade.

Les précipitations des deux premières décades ne sont supérieures aux normales que très ponctuellement. Les pluies ont été particulièrement rares sur la moitié sud du pays. Sur les Alpes, le sud du Massif central et de l’Indre aux Pyrénées-Orientales, elles n’atteignent pas 20% des normales. C’est également le cas sur la Saône-et-Loire, le sud du Massif vosgien, le sud de la Normandie et la Sarthe, la Seine-et-Marne et localement sur la Seine-Maritime et l’Aube.

Les précipitations cumulées depuis le premier septembre sont très largement déficitaires sur le Poitou-Charentes, de l’estuaire de la Gironde à l’Aveyron et ponctuellement sur la Picardie, la Seine-et-Marne, la Sarthe et le Vaucluse. Elles ne sont excédentaires que sur l’Aude, le Lyonnais, l’Alsace et la Marne. La faiblesse des précipitations sur cette période privilégiée pour la reconstitution des réserves en eau souterraine fait craindre des difficultés pour l’irrigation des cultures d’été.

Les réserves en eau des sols sont toujours inférieures aux normales sur une grande partie du pays. Les déficits les plus importants sont enregistrés de l’Aveyron aux Alpes-Maritimes, sur la Champagne, l’Ille-et-Vilaine, le Poitou-Charentes et le Bordelais. Au contraire, sur l’extrême Nord, l’Alsace, l’Yonne, le Loiret, l’Eure-et-Loir et les Pyrénées-Orientales, les réserves dépassent les normales saisonnières.

Le gel du début du mois de mars a retardé la végétation de manière très sensible. La faiblesse des pluies n’a pas affecté le potentiel de rendement des céréales d’hiver qui sont à un stade précoce de développement, avec des besoins physiologiques et climatiques limités.

Selon le Scees, les surfaces semées en céréales d’hiver et de printemps seraient équivalentes aux superficies récoltées en 2004. Avec 7,38 millions d’hectares, elles dépasseraient de 3% la moyenne quinquennale 2000-2004.

Le blé d’hiver en progression

Par rapport à 2004, la sole de blé tendre d’hiver gagnerait 2%, avec 4,89 millions d’hectares. Les surfaces seraient en hausse presque partout. Le gain atteindrait 4% dans les Pays-de-la-Loire, en Poitou-Charentes et en Midi- Pyrénées. Avec 12.000 hectares, la sole de blé tendre de printemps serait en net recul.

Les surfaces de blé dur gagneraient 2%. En Midi-Pyrénées, qui réunit un tiers des superficies, la hausse serait de 3%. La sole totale de blé dur dépasserait de 19% la moyenne quinquennale.

Orge et triticale en repli

La sole d’orge d’hiver (1,03 million d’hectares) diminuerait de 1%. Elle augmenterait sensiblement en Bretagne (+10%) et Midi-Pyrénées (+5%), mais enregistrerait une baisse importante en Picardie (-9%), dans le Nord-Pas-de-Calais (-7%), en Poitou-Charentes (-6%) et en Haute-Normandie (-5%).

Les surfaces d’orge de printemps perdraient 5%. La sole totale d’orge serait finalement en retrait de 2% sur 2004 et de 3% sur la moyenne quinquennale.

Avec 320.000 hectares, la sole de triticale est en repli (-2%) pour la première fois depuis quatre ans. Celle de seigle serait stable. L’avoine perdrait 6%.

Progression de la sole sous colza

La sole de colza d’hiver serait en hausse de 5%. A 1,17 millions d’hectares, elle atteindrait son meilleur niveau depuis 2001. La hausse concernerait la quasi-totalité des régions. Le colza de printemps ne dépasserait pas les 7.000 hectares.

Avec moins de 340.000 hectares, la sole de pois perdrait 5%. Les surfaces de féveroles gagneraient 6%. Celles de lupin diminueraient de 3%.

Pommes de terre : régression des superficies

Les surfaces de betteraves industrielles, estimées à 380.000 hectares, seraient en retrait de 2%.

De même, celles de pommes de terre de conservation perdraient 3% par rapport à 2004. En hausse de 1% d’une campagne sur l’autre, la sole de pommes de terre de féculerie serait équivalente à la moyenne des cinq dernières années.

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